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1.22 - Young Men And Fire

Une journée ordinaire chez nos héros

Dans Le Feu De l’Action

dimanche 8 février 2004, par Imu

Ce n’est qu’un au revoir... Minute, mais non c’est pas fini, il reste encore une review, et de taille, c’est le season finale ! Damn it, moi qui me croyais sortit d’affaire...

Aujourd’hui je vais tenter de réaliser l’impossible. Je vais essayer de faire abstraction de toutes les vilaines choses que je peux penser de certains personnages, pour avoir une pensée positive optimale de ce final particulièrement bon.
Cela ne m’empêchera pas malgré tout de vous faire part de mes déceptions sur cette première saison, qui pour moi, aurait pu être bien meilleure. Une sorte de petit bilan bien naturel après ces 22 épisodes passés à suivre les péripéties de nos policiers, pompiers et ambulanciers de New York.
Mais revenons en d’abord à ce tant attendu final qui, comme je vous l’ai dit plus haut, est d’une très bonne qualité.


The next day
Nous retrouvons nos personnages là où nous les avions laissé, le lendemain matin plus précisément. Bosco parle à Yokas de la nuit torride qu’il a passée avec sa BB (Bimbo Blonde) après la représentation à l’Opéra, et Kim et Jimmy se réveillent dans le même lit. Et oui, les deux anciens-mais-pas-vraiment-fini époux ont passé la nuit ensemble, et cela semble avoir plu à Super Jimmy, qui se voit déjà remettre ses affaires dans le tiroir de la commode.
Mais Kim en a décidé autrement et essaye de faire comprendre à Jimmy que ce n’était qu’une erreur de parcours, rien de plus, et qu’il ne faut pas qu’il annule son mariage pour si peu.


Business like usual
Une journée ordinaire de plus commence donc pour chacun. Sauf peut-être pour Davis dont il s’agit de sa date d’anniversaire d’entrée dans la police. Un an que le garçon protège ses chers concitoyens, et on peut dire que contrairement à Sully, nous avons vu le temps passer ! (Zut, j’avais pourtant promis d’être gentil...)
De son côté Yokas a la surprise d’apprendre qu’elle est enceinte et cela ne la réjouit pas pour deux sous, bien au contraire. La fliquette ne sait pas ce qu’elle compte faire et n’a même pas trouvé le besoin d’en avertir son mari.
Pendant ce temps, Doc et Morales commencent enfin à s’installer dans leur nouveau chez eux (snif, c’est beau) tout cela dans la bonne humeur. Ils trouvent même le temps d’évoquer ensemble l’ancienne vie de Doc, à savoir son mariage.
Mais comme toujours, c’est lorsque les choses semblent calmes que ça se gâte très vite.


Quand un pompier tourne mal
Un incendie se déclare dans un immeuble d’habitation, au 18e étage (z’ont pas idée de construire des immeubles aussi grands). Un homme âgé et incapable de se déplacer y est coincé avec sa femme. Pendant que Kim et Bobby évacuent les résidents encore présents et que les pompiers installent leur matériel, Doc et Carlos viennent porter secours au couple, et font sortir la femme en premier. Mais il est trop tard, l’appartement est en feu et aucun moyen de s’échapper. Carlos, Doc et leur patient se retrouvent coincés dans la chambre et attendent l’arrivée des pompiers. Après une saisissante descente en corde et un sauvetage éprouvant, Jimmy, Carlos, Doc et le vieil homme s’en sortent sans dommages.
Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que cet incendie n’est qu’un avant-goût pour le pyromane qui l’a déclenché, et qui se tient en bas de l’immeuble en flamme en assurant à Davis et Sully qu’il est pompier et qu’il doit aider ses "partenaires". Les deux policiers rembarrent l’homme sans y prêter attention. Une erreur qui coûtera à Jimmy quelques frayeurs.
En effet, peu de temps après, un nouvel incendie est déclaré, on a mis le feu à une voiture. L’homme susnommé et visiblement dérangé, se tient devant le véhicule et demande aux pompiers arrivés sur les lieux de reculer car il va régler le problème. Mais face à l’insistance de Jimmy et de ses coéquipiers, l’homme sort une arme et tire plusieurs coups de feu...


Cette première moitié d’épisode est un sans faute absolue. Elle alterne scènes à haute tension et plus légères sans qu’on en sente le contrecoup. L’action est rondement bien menée et ne souffre d’aucun temps mort. La scène de fusillade est autant choquante que totalement inattendue.
Tout simplement brillant...


Épilogue
Sully, Davis, Bosco et Yokas prennent en chasse le pyromane psychopathe (dont on apprend qu’il est en fait un ancien pompier viré il y a de cela un an) qui se retrouve rapidement pris en tenaille dans le toit d’un immeuble. L’homme pointe son arme sur sa tempe tandis que Davis essaye de le convaincre de mettre fin à cette tragédie, ce qu’il fait d’ailleurs mais pas comme le policier l’aurait souhaité, puisqu’il finit par appuyer sur la détente.
Au même moment les ambulanciers prennent en charge les trois pompiers blessés, dont Jimmy, et les transportent à l’hôpital. Rapidement toute la brigade se retrouve au chevet de leur partenaire, dans un état grave. Finalement l’état de Jimmy se stabilise et Kim est autorisée à lui parler. Le pompier déclare à son ex femme, qu’il l’aime toujours et qu’il veut reprendre leur relation. Mais ils sont interrompus par la fiancée de Jimmy, prévenue tardivement.
Yokas finit par avouer à Bosco qu’elle est enceinte, ce dernier la congratule avant de réaliser qu’elle ne compte pas le garder. Boscorelli ne comprend pas cette décision et demande à sa partenaire d’annoncer au moins la nouvelle à son mari avant de prendre une décision définitive.
En fin de journée Davis tombe sur Sully, qui lui donne un cadeau qui appartenait à son père (une sorte de pin’s) et lui assure qu’il a fait le maximum pour tenter de sauver la vie du pompier pyromane, et qu’il ne doit pas culpabiliser.


Après une première partie presque entièrement tournée vers l’action, cette seconde moitié d’épisode prend un tournant beaucoup plus calme. Cela n’enlève en rien à la tension quasi continue, que ce soit sur le toit avec le pyromane ou lors de l’attente du pronostic des médecins sur l’état de Jimmy. La scène finale entre Jimmy et Kim est aussi touchante que frustrante (belle performance d’acteur au passage). De plus, cette partie prend le parie d’inclure des scènes très drôles. Je pense notamment à la discussion entre Kim et Bobby sur le fait de savoir si elle est une slut ou non, en faisant l’énumération de ses partenaires sexuels depuis sa séparation avec Jimmy, ou encore le félicitation de Bosco en apprenant la grossesse de Yokas, alors même qu’ils venaient d’intervenir sur un cas de femme au foyer complètement dépassée par ses affreux bambins et que le policier débattait sur l’horreur d’avoir des gosses.
Bien que très différentes l’une de l’autre, les deux parties se complètent parfaitement. Une continuité maîtrisée par des scénaristes inspirés (en même temps c’est le final, ils avaient intérêt à pas foirer leur truc !)


Brouillon de bilan
En général je n’aime pas faire le bilan des saisons. D’abord parce que j’ai une mémoire de poisson rouge, et ensuite parce que ça me force à me souvenir de toutes les choses que j’ai pu aimer ou détester, de peser le tout et de tirer un avis final qui ne me satisfera jamais entièrement parce que pas assez objectif à mon goût.
Ce ne sera donc pas un bilan officiel. Juste un mélange d’impressions tirées de cette première saison de Third Watch.
Une saison en demi teinte je dirai. Car si sur le plan de l’action la série n’a rien à envier à sa grande sœur Urgences, ça cloche beaucoup plus du côté des personnages, parfois inégaux ou sous exploités selon le cas.
Je ne pouvais décemment pas choisir un autre personnage que celui de Davis, qui en est le parfait exemple à mon sens.
Voilà un personnage au potentiel fort (parce que jeune bleu encore plein d’illusion quant au métier de policier et confronté à la dure réalité) complètement gâché par des scénaristes qui lui ont octroyé une personnalité de jeune péteux arrogant envers un partenaire dont il a tout à apprendre. Cela aurait pu aller en s’arrangeant (preuve en est de Carlos) si cette suffisance n’était pas contredite par des valeurs d’intégrité poussée à l’extrême et une fâcheuse habitude à ne rien retenir de ses erreurs, qui renvoient au téléspectateur une image de petit con borné.
Avec un personnage comme Carlos on n’est au moins pas déçu ou perdu par ses agissements, car il reste cohérent.
Je pourrai encore continué de parler des faiblesses de cette galerie de personnages, notamment sur la sous utilisation de certains (Sully, Bobby) ou au contraire la trop grande exploitation d’autres (Davis). Mais ce ne serait que rabâchage d’éléments déjà abordés dans mes précédentes reviews, et qui au final donnerait un bilan (et j’aime pas les bilans).
Autre reproche, un manque certain de nouveauté. La série ne date que de 99 et pourtant je trouve qu’elle a mal vieilli parfois ! L’effet Urgences est encore passé par là.
Heureusement il y a plus de qualité que de défaut, ne serait-ce que pour La Bête, combinaison subtile de brutalité et de gentillesse, de macho xénophobe et d’un individu prêt à tout pour venir en aide son prochain, ajoutée à cela un physique agréable, une bonne dose d’humour et une partenaire taillée sur mesure pour lui. Comment ne pas l’aimer ?!
Je n’oublie pas également les acteurs, en grande partie très convaincant dans leur rôle.
Et puis fort est de constater que la série a su se bâtir une ambiance propre à elle, pouvant être drôle, sombre et abordant des sujets larges qui touchent de prêt notre société. Bref, Third Watch est loin d’être un navet, mais on sent que la série n’a pas encore révélé tout son potentiel, si bien que le goût d’inachevé se serait fait sentir si la série n’avait pas passé le cap de la première saison.


J’aime pas les bilans ! Lisez la review si ce n’est déjà fait, c’est ma dernière en plus.
Mais pas nécessairement la dernière de la série...