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2.19 - Show me the Monet
Art-naque
Faux et usage de faux
lundi 12 juillet 2004, par
A la une du jour : Gary se porte volontaire pour aider au retour dans le droit chemin d’un ancien arnaqueur de toiles de maitre.
Hier, je me suis rendu au Virgin pour acheter le coffret dvd de la mini série Disparition (Taken en vo). Un excellent show en 10 parties de 1h25 chacune. Et chaque épisode est tout aussi passionant que le précédent. On est vraiment accroché jusqu’à presque la fin. Parce que la fin m’a énormément déçu. Trop gnan gnan à mon goût. Mais cette fin a divisé le public puisqu’une bonne moitié l’ont adoré. Enfin bref, tout ça pour dire que cette mini série s’est maintenue dans l’excellence pendant l’équivalent de 20 épisodes d’une série télé normale soit une saison entière ou presque. Et en prime, elle a amené à une grosse discussion entre les téléspectateurs sur plusieurs points.
24 a ce même phénomène captivant qui déchaine les foules. Alala, le combat de Phil contre le reste du monde au sujet de la saison 3 sur EDUSA est épique. Je suis avec toi Phil ! La saison 3 est vraiment très forte surtout depuis le 15ème épisode. (J’en suis qu’au 20ème). Chaque épisode entraine son lot de réflexion et nous amène à nous interroger sur nous même et sur le monde réel dans lequel on vit. C’est très fort. Même si je dois reconnaitre que le début de saison est lent et nul mais c’est un défaut qu’on retrouve aussi dans les deux premières saisons.
Même Boston Public a soulevé les foules s’extasiant sur les deux premières saisons et s’insurgeant contre les 2 dernières. (Alala Tamara Gray ... Une grande plaie de la télévision us.)
Bref, tout ça pour dire que les séries sont là pour nous faire réagir, aussi bien dans l’excellence que la médiocrité. Et cet épisode de Demain à la Une échappe à la règle. Rien. J’arrive pas à en tirer le moindre truc. Ni dans le bon, ni dans le mauvais.
L’épisode précédent était sorti de ma mémoire au moment où je l’ai revu même si je savais l’avoir vu un jour et que cela me revenait en mémoire au fur et à mesure des 42 minutes. Mais celui-là ... Je sais que je l’ai vu puisque je l’ai en vidéo dans mon intégrale Demain à la une. (Oui, je regarde ce que j’enregistre). Mais celui-là ... Même à la fin de l’épisode, je me suis dis : mais c’est vraiment un épisode de Demain à la Une ? Ce n’est pas un inédit oublié au premier passage volontairement par le (la ?) responsable de la programmation ? Bah non. Mais ce n’est pas pour autant que je m’en souvenais. Et je peux vous dire que dans une semaine j’aurais oublié son existence.
Pour la petite histoire, Gary se retrouve à devoir sauver une vieille femme un peu beaucoup sourde d’une explosion au gaz chez elle. Mais il ne peut pas entrer car c’est fermé et elle n’entend rien. Arrive Clive, un voisin, qui va entrer en passant par le toit et qui va descendre en rappel jusqu’à l’appartement de la dame. Il la sauve juste à temps. Et le lendemain, Clive va se faire tuer. Par qui ? Par Marty. Un ancien collègue de Clive. Voilà donc Gary hébergeant Clive pour garder un oeil sur lui. Et là, Clive se révèle être un talentueux peintre qui reproduit une toile de maitre sur un mur (que Chuck a entreprit de repeindre au début de l’épisode). Mais Clive le retrouve et Clive s’enfuit pour tomer sur Faye juste devant le McGinty.
Explications de texte : il n’est pas agent secret comme il le prétendait (chose à laquelle ni Chuck, ni Gary n’ont cru). C’est en fait un peintre mais qui n’est doué que dans la reproduction des toiles de maitre et non dans la création originale. Ce talent, il va le mettre en commun avec le sens de l’arnaque de Marty pour remplacer les vraies oeuvres et se faire un maximum de blé. Seulement, lors d’une combine, il va draguer la femme (maitresse ?) de Marty et le faire arrêter pour avoir le champs libre avec elle. D’où la colère de Marty aujourd’hui. Il ne sait pas que la vengeance, c’est mal ? Plusieurs épisodes de la série nous l’ont appris pourtant.
Bref, l’aventure avec la demoiselle ne va pas durer car il entreprend de voler un Van Gogh. Et il tombe amoureux de la conservatrice. Seulement, il va quand même voler le Van Gogh et à cause de Marty qui commençait déjà sa vengeance, il va laisser en plan Faye. Du coup, elle aussi a la haine car elle était amoureuse et en plus, elle sait que le Van Gogh exposé est un faux mais ne dit rien pour ne pas avoir la honte auprès du métier. Et ensuite, Clive s’est planqué à Chicago vivant tranquillement jusqu’à ce que Gary arrive pour sauver cette vieille dame.
Mais bon, Clive est toujours amoureux de Faye et pour se racheter à ses yeux, il va récupérer le vrai Van Gogh (qui est comme par hasard dans une propriété à CHicago) avec l’aide de Gary et Chuck puis ils élaborent un plan pour le remettre en place au musée. Tout se passe plus ou moins bien jusqu’à ce que Marty se pointe au musée pendant l’échange. Il embarque le vrai Van Gogh mais les flics l’embarquent à la sortie du musée et l’épisode se finit à ce moment là avec un baiser langoureux entre Clive et Faye.
Ce n’était pas un épisode dramatique. La musique guillerette se chargeant de nous le rappeler toutes les 30 secondes.
Ce n’était pas un épisode romantique même si il y a un baiser à la fin.
La déduction nous amène donc vers l’épisode comique puisque Demain à la une ne fonctionne que sur ces trois genres. C’était donc un épisode comique. Ah bon. Première nouvelle.
Enfin non, pas tellement. En y regardant bien, c’est truffé de gags. Mais ils ne tombent même pas à plat vu qu’ils ne s’élève même pas.
Et pourtant, il y a de très bonnes choses. Le personnage de Clive est très stéréotypé mais son acteur joue avec conviction le rôle. Marissa est utile mais dans un rôle stéréotypé lui aussi : celui de l’aveugle qui déclenche l’arme par "inadvertance" ce qui fait diversion.
Chuck était drôle sans être lourd. J’ai adoré sa réplique lors du récupérage du vrai Van Gogh chez le particulier. Il y voit la chaussure de Jordan lors de la finale "Ca me rassure. Lui aussi pue des pieds"
Du coté du négatif, on tombe principalement sur la lourdeur tant tout est déjà vu dix millions de fois. Autre défaut : le titre original. Cela fait un beau jeu de mots mais cela coutait quoi de mettre un Monet à la place d’un Van Gogh dans l’épisode ? Comme si un Van Gogh était plus parlant qu’un Monet pour l’américain de base.
Mais le plus gros défaut de l’épisode reste qu’il n’y a rien à dire dessus. Il laisse parfaitement indifférent. Il n’est pas mauvais, il n’est pas moyen, il n’est pas bon. Il n’est rien. C’est ça le problème.
Mais si on ne ressent rien, peut on dire que l’épisode est mauvais pour autant ? Je n’en sais rien et je me refuse à le noter pour cette raison. (même si un 1 apparait)
Un épisode qui ne soulève ni l’extase, ni la colère, ni les larmes. Rien. Il ne ressort strictement rien de cet épisode. Je vous dirais bien de l’oublier au plus vite mais le générique de fin sera même pas terminé que vous l’aurait déjà oublié tellement on ne ressent rien lors de son visionnage.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires