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2.20 - Don’t walk away Renée
Quand les parents s’en mêlent
Sale temps pour un coup de foudre
mardi 13 juillet 2004, par
A la une du jour ; Depuis qu’il reçoit le journal du lendemain, la vie de Gary est très compliquée et bien remplie. Mais quand ses parents entrent en scène, les choses ne font qu’empirer pour ce pauvre Gary.
Il est 6h58. Gary consulte son nouveau journal du lendemain et apprend en première page une explosion dans la cuisine de son bar à 7h00. Il fonce alors en bas et reste stupéfait devant une scène inattendue : ses parents et ses amis sont là pour lui souhaiter un bon anniversaire. La première page était fausse, une bonne blague de ses parents. Chuck enchaine alors avec sa propre blague impliquant une fausse chute devant le bar. Gary s’énerve. Le journal n’est pas un jouet d’après lui. Lois, sa mère, en profite et lui fait à son tour la morale, lui reprochant de sacrifier sa vie amoureuse pour le journal. D’ailleurs, elle a pris les choses en main et souhaiterait que Gary revoit une ancienne camarade de classe, Renée, (Lori Heuring, future Eloïse Kurtz dans Alias) qui habite à Chicago et dont la mère est une grande amie de Lois. Gary réplique qu’il n’a pas le temps et s’éclipse pour aller empécher l’agression d’une jeune femme au parc. Il réussit et découvre alors que la jeune femme est bien évidemment Renée. Gary croit à un nouveau coup monté et passe pour un hystérique devant elle.
De retour au bar, Lois a appris la scène du parc par la mère de Renée et somme Gary d’aller s’excuser. Il s’exécute et retrouve Renée à son bureau. Il est en train de s’excuser quand deux agents du FBI (non,non, pas Mulder et Scully) débarquent les menottent et les obligent à les suivre. Mais Renée les reconnait. Ce sont les deux agresseurs du parc. Elle et Gary les repoussent et s’enfuient ... menottés l’un à l’autre. S’en suivent moultes quiproquos et situations cocasses dûs à cet enchaînement forcé. A la fin de l’épisode, nos deux amis sortent ensemble au restaurant et avant de partir, Renée lui demande comment il fait pour toujours tout prévoir. Il lui avoue tout pour le journal et elle explose de rire. "Si c’était un chien et non un chat, j’y aurai cru".
Ah oui. J’ai oublié de vous dire ce que ces hommes voulaient à Renée. Ils voulaient récupérer un CD de données sur des nouvelles équations de calcul pour prédire le temps. Mais il s’avère que ces équations servent en réalité à prédire le futur tout court.
Une histoire bien bidon mais qui n’est que secondaire, voire tertiaire dans cet épisode. Elle sert juste de prétexte à mettre en scènes des situations drôles. Et quoi de mieux qu’une histoire abracadabrante à la base ?
Nous sommes donc devant un épisode humoristique de Demain à la Une. Et tous les personnages vont dans le même sens dans cet effort comique. Ils ne se prennent jamais au sérieux et cela se ressent dans la légereté de l’épisode. Comment ne pas au moins sourire à chaque fois que Bernie, le père de Gary, est à l’écran ? Mais le principal ressort comique reste l’enchaînement forcé de Gary et Renée pendant la moitié de l’épisode. Une situation déjà vue et revue mais toujours aussi efficace quand elle n’est pas abusée. Et ici, ce n’est pas le cas. Aucune péripétie liée aux menottes ne semble forcée ou irréaliste. Les deux acteurs n’en font jamais trop et toutes les répliques sarcastiques de Gary font mouche à chaque fois.
Cet épisode démontre encore une fois la grande force de la série qui est de ne jamais se répéter. Elle oscille toujours entre des épisodes dramatiques et des épisodes humoristiques comme celui-ci. Et dans les épisodes humoristiques, une nouvelle forme d’humour est à chaque fois exploitée.
Et les scénaristes nous exposent en prime en toile de fond un problème assez répandu : Comment avoir une vie amoureuse quand notre travail nous prend tout notre temps ? Et comme toujours, ils ont la bonne idée de ne pas nous apporter de réponses à ce problème, nous laissant à nous-même le soin d’apporter notre réponse. On évite ainsi la leçon de morale ou la réponse politiquement correcte qui auraient toutes deux plombées l’épisode.
Retrouver un épisode comme celui-ci après les deux précédents est un véritable bonheur. On ne cesse de rire de bout en bout. Et en prime, il nous offre une réflexion sur un sujet d’actualité. Tiens, je verrais bien Gary faire du speed-dating.
Un épisode extrêmement drôle qui nous fait rire de bout en bout. Dommage que l’histoire en elle-même ne soit pas un poil plus solide. Néanmoins, tout est parfaitement maitrisé.
Et William Devane est un génie !
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires