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3.08 - Speak Now
Ou tais toi à jamais
dimanche 13 mars 2005, par
Les scénaristes se sont enfin décidés à mettre un terme au triangle Johnny/Sara/Walt. Il était temps.
Mince, j’ai déjà tout dit dans le titre, je fais comment maintenant pour introduire ma review correctement ? Ah oui, j’ai une idée : ce qui est bien, c’est que les scénaristes ont procédé de manière intelligente pour terminer une storyline qui traînait depuis le début de la série. Seulement, comme l’épisode est essentiellement centré sur cela, il n’y a pas à disserter longuement donc la review sera en conséquence assez courte. Vous présenterez vos doléances au scénariste, c’est lui qui vous prive de mes fantastiques reviews.
Le cadre est donc un mariage auquel Sara est conviée puisqu’il s’agit d’une de ses amies, et Johnny se retrouve aussi dans les parages puisque Walt n’a pas pu se libérer. Hors, comme ce dernier n’est pas sortable, il faut encore qu’il fasse son malin à avoir une vision où il est en train de s’opposer au mariage. Et comme d’habitude, il ne peut pas s’empêcher de se mêler des affaires des autres pour comprendre le pourquoi du comment. Intenable ce garçon je vous dis ! Ca doit être son copain Bruce qui l’influence, parce qu’il passe tout l’épisode à être excité comme une puce à demander à Johnny quelle sera la femme de sa vie (c’est le fil rouge comique de cet épisode qui apporte beaucoup de légèreté, et certains passages sont franchement hilarants, avec un Anthony Michael Hall qui prouve une fois de plus qu’il est très à l’aise avec le comique). Enfin bref, le voilà parti à la pêche. Aux infos, pas aux filles pour Bruce.
Il va donc découvrir que l’ancien fiancé de Maria - l’amie de Sara -, Brian (vous avez compris là ?), est toujours en vie. Ca pose un problème d’ordre moral : doit-on lui dire le jour de son mariage avec Alec - qui était lui aussi ami avec Brian - que son ex n’est pas mort comme elle le croyait ? Lui pense qu’il faut absolument qu’elle le sache afin de prendre la décision en toute connaissance de cause, mais il va se heurter à d’autres opinions, surtout celle de Purdy qui est la plus percutante : la situation ressemble étrangement à celle de Johnny qui a vu Sara mariée à son retour du coma avec Walt, et selon le révérend il transpose son expérience personnelle sur ce mariage. Il voit en Brian un deuxième lui et veut lui donner une seconde chance que lui-même n’a pas eue (et ce n’est sûrement pas étranger que dans ses premières visions il soit dans le corps de Brian vu la similitude qui existe entre eux). Mais si on le dit à Maria, quel effet cela aura-t-il réellement ? Attendra-t-elle Brian ou se mariera-t-elle avec Alec au risque de blesser ? Johnny cherche à le savoir en posant la question à Sara directement à propos de lui.
Je ne vais pas m’étendre plus longtemps sur toutes les possibilités que ce genre de question implique mais me précipiter vers la fin de l’épisode. Finalement, le mariage entre Maria et Alec a bien lieu malgré le rapatriement de Brian (au passage superbe ellipse : en milieu d’épisode il est encore je ne sais où emprisonné par les terrorristes ; à la fin de l’épisode il est aux Etats-Unis, frais et dispo : c’est un peu comme le rétablissement éclair de Vaughn dans le final de la saison 3 d’Alias ça), et Johnny - au vu des évènements et de la décision de Maria de se marier avec Alec tout en sachant que Brian est à nouveau en vie - oublie enfin Sara et va de l’avant en appelant Rebecca.
Après avoir levé le voile sur le point noir que constituait la nuit de l’accident de Johnny et mis un terme au secret de la paternité de Junior, le triangle entre Johnny, Sara et Walt trouve enfin sa conclusion. C’est une bonne chose dans le sens où l’on repart sur d’autres bases, mais ça ressemble quand même beaucoup à une saison de transition, et c’est parfois ennuyeux. Comme dans cet épisode, qui comporte beaucoup beaucoup de longueurs. Cela vient sans doute du fait que cela fait trop longtemps que l’on nous rabâche cette relation triangulaire. Heureusement que l’on rit un peu avec le duo Bruce/Johnny.
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