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3.11 - Teen Angels

Chicago Public

Un véritable puzzle

mercredi 21 juillet 2004, par Speedu

A la une du jour : Ben il n’y en a pas aujourd’hui vu que le chat l’a pulvérisé. Mais un des morceau révèle un coup de feu dans un lycée.

Et oui, pas de journal aujourd’hui. Enfin si, il y en a un mais il est en mille morceaux. En effet, le réveil de Gary fut brutal. Le traditionnel Miaouuuu suivi du Bam. Et là, un véritable catfight ! (pas les catfights de la WWE opposant deux babes en bikini sur un ring). Notre chat s’est trouvé un ennemi et gros combat sur le journal en guise de ring. Résultat : tout est déchiré. Gary est pas dans la merde tiens. Que fait on alors ? Bah on appelle Marissa pour reconstituer le puzzle. Evidemment, appelons une aveugle pour faire un puzzle ...


Bref, Gary est dans son bureau avec les morceaux devant lui et ne sait pas quoi faire. Heureusement, Henry n’est pas encore parti à l’école. Il vient donc aider un tout petit peu Gary en lui conseillant de commencer par les bords du journal. Et pouf, il disparait de l’épisode. Génial ! Et en plus, miracle, il était bien dans cette scène. Voilà donc Gary avec rien de reconstitué mais un bout de journal indiquant un coup de feu dans un lycée. Hop, tous les morceaux dans un sac brun et direction le fameux lycée. Dans le bus sur le chemin (et la voiture du McGinty ?) il découvre un autre indice : la salle d’une prof.


Bref, voilà Gary au lycée cherchant la salle en question. Et oh surprise, il tombe sur la proviseur qui le prend pour le remplaçant de la prof en question. Voilà donc Gary très mal à l’aise en remplaçant. Et rapidement, on découvre les élèves intéressant pour l’épisode : On a d’abord Arnetta (Almelia en vo) un peu fayote mais ayant eu le coup de foudre pour Gary, Rick, la superstar fouteuse de merde du lycée (parce que papa est super riche alors je fais ce que je veux avec mes cheveux et le reste), Megan Clark (aucun rapport avec Marissa) qui est un peu la bombe du lycée, Eddie son petit ami jaloux et supra possessif (interprété par Matthew Carey, futur Dan en kimnappeur dans 24 saison 1) et enfin Jason, un peu nerd à la Seth Cohen (The OC) et amoureux secret de Megan. Et puis le prof de sport ultra sur les nerfs que Rick s’amuse à vouloir faire craquer.


Bref, Gary est dans le caca avec ses élèves alors on appelle Super Patrick ! Le voilà donc assumant les cours de Gary. Mais il est dans le caca lui aussi vu qu’il doit parler de Hamlet alors qu’il ne l’a jamais lu. Belle improvisation de Patrick qui nous compare Hamlet à Anaconda le film avec J.Lo de 1996 par là. Le truc ultra obscur que personne n’a vu sauf la classe toute entière.


Grosse fausse piste puant à 100 km du prof de sport comme tireur et de Rick comme victime ("Je vais le tuer !") et ça tombe bien vu que le nouvel indice de Gary est "Rick" comme nom de la victime. Bref, entre tout ça il laisse son sac de papier dans un atelier d’arts plastique et il retrouve les morceaux collés sur une sculpture signée Arnetta. Pendant ce temps, altercation Eddie/Jason parce que Megan parlait à Jason. Heureusement, Patrick les sépare puis fait la morale (mais de bonne façon) à Megan ("tu devrais le larguer si tu ne l’aimes pas" ...). Bref, elle le fait. Et ce con d’Eddie est persuadé que c’est la faute de Patrick.


Gary de son coté découvre l’heure du crime et colle le prof dans un placard pensant avoir réglé le problème. Mais revoilà Arnetta avec la sculpture. Et bien sur, Gary découvre la vraie victime et le reste de l’article en superposant la feuille trouée qu’il avait reconstitué sur la sculpture. Et la vraie victime, c’est Patrick (Pat Rick) dans le gymnase. Il reste une poignée de minutes. Gary fonce.
Au gymnase, Patrick joue au basket tranquille. Eddie quand à lui va récupérer son flingue dans son casier et se rend au gymanse. Il pointe son arme sur Patrick. Jason se jette sous les yeux de Megan sur Patrick et au même moment, Gary arrive et balance la sculpture qui assome Eddie. Tout le monde est sauvé et Megan prend Jason pour un héros. Un nouveau couple nait sous nos yeux et c’est tout mimi.


L’épisode se termine et c’est le moment où la proviseur découvre que Gary et Patrick ne sont pas des remplaçants mais elle ne leur en veut pas après ce qu’ils ont fait. Et là, on quitte nos deux amis sur la réflexion de Patrick : Pour comprendre Sheakspeare (?? honte sur moi pour l’orthographe de son nom), il faut avoir été au cinéma. En effet, à son sens, zorro, c’est Roméo et Juliette et McBeth, c’est Souviens toi l’été dernier !


Bref, un épisode très comique où Gary nous révèle encore une fois son talent face aux situations les plus inattendues qui se multiplient. Mais la vraie star de l’épisode reste Patrick ! Après son improvisation d’agent de circulation dans le 3.01, le voilà s’improvisant prof. Et rien ne l’arrête, il fonce tête baissée mais le sourire aux lèvres. Un personnage extraordinaire et magnifiquement interprété par Billie Worley. En prime, on apprend quelques matières qu’il a étudié à la fac (droit, archéologie et pédagogie, ce qui doit amener la liste à une bonne dizaine de matières). Il a touché à tout et a fait plusieurs petits boulots avant celui de serveur au McGinty. Et on apprend le pourquoi de cette bougeotte aujourd’hui : parce qu’il ne veut pas finir chauffeur poids lourds comme son père. Et dans ses dix secondes coincées entre du comique, Billie nous fait passer une charge émotionelle très forte. Il ne veut pas finir comme son père et cela le hante vraiment. On sent une personnalité complexe sous ce masque toujours joviale prenant la vie comme elle vient. Il va fallaoir développer ça. Mais connaissant les scénaristes de Demain à la une, il ne faut pas trop espérer.


Aussi non, pas mal d’invraisemblances parsèment l’épisode comme celle de la sculpture qui se brise en mille morceaux sur la tête d’Eddie mais qui est rendu intacte juste après à Gary. Et toujours la sculpture, comment Arnetta a fait pour placer les morceaux manquants de l’article au bon endroit pour que tout soit parfaitement lisible quand on superposait la feuille trouée de Gary dessus ?
Et la vf n’est pas en reste dans les incohérances. Quand Gary apprend l’heure du meurtre on a droit à un : "16h15 ! Il est déjà 15h15. Il ne me reste que 2 heures" ... Et un poil plus tard, quand on nous montre l’horloge du gymnase au moment du crime dans une vision, il est 15h15 et la vf nous dit 15h15 ...


Enfin, on est devant un lycée bien idylique quand même où on peut facilement rentrer des armes dedans (le pistolet d’Eddie traînant dans son casier, le pistolet d’alarme du prof de sport). Je sais que Senette l’a fait dans Boston Public mais quand même ... Ils sont pas censés avoir des détecteurs de métaux dans toutes les écoles ? Et puis la proviseur qui ne vérifie pas l’identité d’Hobson et qui ne savait même pas le nom du remplaçant. Continuons avec le lycée sans aucun tag, ni trou dans les murs, ni papiers au sol mais avec des belles peintures fraiches, des élèves bien sages et calmes marchant tranquillement sans courir à part Rick et Eddie. Il n’y a même pas de pions ! C’est pour dire à quel point le titre vo est bien choisi. De vrais anges ados (teen angels). Bref, un lycée idéal mais loin de la réalité quand même.
Je sais que le réalisme n’a jamais été le fort de Demain à la une, les évènements se pliant au besoin du scénario et non de la réalité. Mais bon, un minimum serait trop demander ?
Et puis pourquoi Gary téléphone à tout bout de champ à Marissa pour lui expliquer où il en est ? Il est accro à ses conseils et le manque se fait signaler toutes les heures maintenant ?
Enfin, qu’est ce que le deuxième chat foutait devant la porte de Gary ? C’est un hall de gare le McGinty ? Ou bien, c’est un concurrent de notre rouquin qui veut la place ? La concurrence est si rude chez les chats livreurs de journaux du lendemain ?


Demander à une aveugle de faire un puzzle, la description d’un lycée banal complètement à coté de la plaque, une vf approximative et des invraisemblance dans les faits pullulent dans cet épisode. Tous ces petits détails de rien du tout sont trop nombreux pour passer inapperçus. C’est vraiment dommage parce que l’histoire est passionante, réussissant à placer Gary face à un problème totalement inédit (le journal en miettes dès le départ). On a en prime un excellent Patrick bien exploité, un Henry presque pas là et pas chiant, du comique drôle faisant mouche à tous les coups. Bref, on aurait eu un des meilleurs épisodes de la série sans toutes ces trops nombreuses invraisemblances. Et là, du coup, on n’a juste que du très très bon.