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3.14 - Just one of those things

Mentir, ça fait mal

La révélation

vendredi 23 juillet 2004, par Speedu

A la une du jour : L’estomac de Gary le contraint à tout avouer à Erika ou comment faire 42 minutes d’épisode à partir de rien.


L’heure est enfin arrivée. La relation Gary/Erika va prendre un nouveau tournant quand il va devoir lui apprendre qu’il est Superman ... euh ... qu’il reçoit le journal du lendemain et sauve les gens. Mais comment en est il arrivé là ?


C’est tout simple, Gary court et court pour sauver les gens et du coup, chaque rendez-vous fixé avec Erika tombe à l’eau. Elle commence à en avoir marre et du coup, elle le tutoie. C’est que ça va mal entre eux. Bref, tout cela tourmente Gary et il en a marre de mentir à Erika. Ceette idée avait déjà été introduite plus ou moins dans les épisodes tournant autour de leur relation. Gary ets à bout de nerfs et cela se concrétise par un évanouissement chez un médecin (après avoir empéché un jeune de se découper lui-même son platre et son bras). Le médecin lui dit que c’est nerveux cet évanouissement et les crampes d’estomac qui vont avec. Et Marissa, conseillère-woman confirme le diagnostic et lui conseille de tout avouer à Erika pour le journal. Mais Gary se refuse à le faire. Il préfère continuer à lui mentir et hop, une crampe d’estomac, et il change d’avis. Demain, il lui dit tout. Et le chat ronronne.


Le lendemain, petite discussion avec le chat qui lui confirme par son silence que c’est ce qu’il doit faire. Et hop, il retrouve Erika au bar où il dépose son journal sur le comptoir. Il avoue difficilement tout à Erika qui explose de rire. Elle part dans le bureau et Gary la suit. Marissa prend place au bar et Patrick entre en scène. Il vient chercher son chèque et va passer sa journée à chercher un appartement ("oui, il parait qu’on ne peut pas rester dans son appartement d’étudiant plus de 8 ans"). Et comme on est aux Etats Unis, on trouve un appart dans le journal, c’est pour cela qu’il a le sien qu’il pose à coté de celui de Gary sur le bar. Et il repart avec son chèque et le journal de Gary. C’est beau les coincidences.
Et pile à ce moment-là, Gary revient chercher son journal comme ultime preuve pour convaincre Erika qui le prend pour un dingue en voyant le journal d’aujourd’hui. Et voilà alors Gary parti à la recherche de Patrick pour récupérer son journal.


Patrick justement se rend chez Marvin pour visiter son appartement. Mais celui de Marvin n’est pas à louer. Et le proprio se pointe et lui annonce que le journal s’est trompé et que l’annonce devait paraitre demain et qu’il allait lui annoncer qu’il devait dégager. Bref, il a la haine le Marvin.
Patrick se rend alors dans un café où il lit le journal et s’étonne des drames quotidiens quand il lit qu’une femme ayant traversée hors du passage piéton (c’est mal !) s’est faite renverser par un bus. Et là, la serveuse conseille à Patrick d’aller acheter un bonnet vu la rougeur de ces oreilles. Bah oui, on est le 5 février. Et le 5 février à Chicago, ça pèle grave avec plein de neige partout. Et justement, on voit un article indiquant qu’une jeune fillette va mourir dans un frigo mis au rebus.


Hop, plan sur la fillette avec musique dramatique. Elle joue dehors avec ses copines mais celles-ci rentrent à cause du froid. La petite Rebecca a froid aussi mais préfère s’abriter dans un des frigos au bord de la route prêts à être emmené à la décharge.


Retour sur Patrick qui arrête une jeune femme au bord de la route et lui fait la morale comme à une gosse de 6 ans pour traverser dans les clous "parce que hier, une jeune femme comme vous s’est faite renversée par un bus comme celui-là", un bus qui passe pile à ce moment-là. Et un sauvetage dû au hasard, un !
Bref, Patrick va acheter son bonnet et ça tombe bien, le journal lui indique le magasin où ilssont à - 50%. Mais sur place, le manager refuse la ristourne car l’offre ne démarre demain et engueule l’employé qui a fait une connerie. Et cet employé, c’est Marvin qui se désespère après s’être fait virer pour cette erreur qu’il n’a pas commise.


Retour sur Gary qui met la main sur Patrick dans la rue. Mais Patrick a jeté le journal à la poubelle. Il va le récupérer avec Patrick et voit l’article sur la fillette. Il part en courant vers Draper Street et Patrick retourne au bar. Il y fait part de sa mésaventure à Marissa et Erika. Erika le prend encore plus pour un fou furieux et décide d’aller voir sur place. Elle ne sait pas où aller (peut-être que si en vo) mais elle arrive au bon endroit. Et elle voit une mère hurlant et Gary courant comme un dératé derrière un camion. Hop, elle marche tranquillement.
Petit zoom sur Marvin qui voit sa voiture mourir sur le bord de l’entrée de la voie expresse. Voie expresse que la camion va prendre. Gary hurle qu’il faut arrêter ce camion et Marvin l’entend. Il pense alors au suicide et se met au milieu de la route. La camion s’arrête, Gary les rjoint et tous vont à l’arrière. Gary fait tomber son journal en montant à l’arrière. Il fouille les frigos et Erika arrive trnaquille au coin et le voit. Elle est intriguée et un coup de vent magique lui amène la page avec le petit article sur la fille étouffée. Et Gary trouve la fille. Marvin l’aide à la faire descendre et une photographe clic-clac Marvin. Erika regarde l’article et on y trouve la photo de Marvin avec le titre : un bon samaritain sauve une petite fille. Gros choc. Elle disparait et Gary la retrouve devant son appartement où elle lui avoue qu’elle le croit maintenant qu’elle l’a vu et lui se met à lui raconter son histoire en l’invitant dans son appartement.


Episode à tonalité comique léger avec les aventures de Patrick et les réactions de Gary à l’incrédulité d’Erika. Un jeu parfait même pour Erika. Même Henry a une très bonne scène comique pour ces trentes secondes d’épisode. Seule ombre au tableau : les crampes d’estomac de Gary sont pas très convaincantes. On dirait qu’il simule comme un italien s’effondrant tout seul avec les trois jambes cassées et 12 entorses dans la surface de réparation pour avoir un pénalty. Et après ce coté comique à but sourire et non rire, on nous assène une scène d’intensité dramatique forte avec le sauvetage de la petite. Tout est joué avec finesse et justesse par l’ensemble des comédiens. On y croit et tour de force, on se dit : vont ils sauver la fillette ? Et pourtant, on sait qu’on est devant une série familliale de CBS et que par conséquent, les enfants sont immortels. Bien joué les comédiens et bien joué le compositeur qui nous sort la musique parfaite.


Et bien sûr, les morales sont là. Elles ont fait leur retour dans leur dernier épisode et là, deux pour le prix d’une.

- Mentir, c’est mal ! Il ne faut pas mentir même si c’est pour un plus grand bien. L’honêteté, y a rien de mieux pour éviter les crampes d’estomac dûes à la nervosité engendrée par le mensonge. Et si on a menti, heueusement on peut se repentir en avouant la vérité et en étant honnête. Et cela fait disparaître les crampes d’estomac dûes à la nervosité engendrée par le mensonge.

- Traverser hors des clous, c’est mal ! Si on ne respecte par le code de la route, on se fait splatcher par un bus. Et se faire splatcher par un bus, ça fait super mal puisque ça tue et mourir avant l’heure, c’est mal !


Le mensonge, c’est mal était gros comme c’est pas possible mais était encore à peu près distillé et non asséné comme l’autre. Patrick nous fait limite un cours face caméra sur les dangers de ne pas traverser sur le passage piéton. Un peu comme les morales à la fin des dessins animés des années 80 du type Mask. Et ça, ça ne passe pas.


Un très bon épisode où on sourit tout du long devant les multiples péripéties et où sans prévenir, on réussit à nous tirer une larme dans une situation dont on connait pourtant la fin. Et en prime, la relation Gary/Erika ne revient pas à sa position de départ à la fin de l’épisode.
Mais les morales très lourdes et le trop grand nombre de coïncidences hasardeuses pourrissent l’épisode.