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5.04 - Detour

Promenons-nous dans les bois...

Détour

vendredi 27 février 2004, par Sygbab

En lisant cette review, vous saurez si finalement le loup y était ou non, dans les bois.

Cet épisode nous propose une petite balade au sein d’une forêt quelque peu dangereuse. Cela pourrait rappeler Darkness Falls, un des meilleurs épisodes de la saison 1 à mes yeux, que je serais capable de regarder en boucle si je n’avais pas autant de séries à regarder. Pourquoi je fais le parallèle ? Bah, il y a une fôret dangereuse remplie de créatures méchantes qui tuents les pauvres humains dans les deux cas. A part ça rien d’autre. Et puis faut pas pousser, Detour est franchement bof comme épisode.

Pourtant, le début est bon (après le teaser qui nous indique qu’il y a une méchante créature aux yeux rouges qui sait se camoufler dans l’environnement de la forêt et qui attaque les gens qui ont le malheur de s’y aventurer) : Mulder et Scully sont en voiture avec deux autres agents, et doivent aller à un séminaire dont le thème est la communication ! Et ça ennuie vraiment Spooky, qui comme tout le monde le sait n’a absolument pas besoin qu’on lui donne des cours là-dessus, lui qui est si sociable. Alors, quand par chance ils se retrouvent bloqués par le barrage érigé par les policiers du coin et qu’il sont obligés de s’arrêter, il est plutôt soulagé. Ce qui est drôle, c’est sa conduite de gamin pour ne pas retourner dans la voiture en s’évertuant à être mis sur le coup et participer à l’enquête suite à la disparition du chasseur que l’on voit dans le teaser. Malheureusement la suite n’est pas aussi bonne que ça...

La suite, ça commence par une scène la nuit, dans la maison du gamin dont le père est le chasseur ; enfin c’est plutôt la maison de sa mère. La bestiole s’introduit dans la maison pour faire des trucs pas nets à mon avis mais Mulder arrive à temps et fait fuir le vilain pas beau du jour. Heureusement qu’il a pensé à regarder un documentaire sur les moeurs des prédateurs pour se rendre compte que celui auquel ils ont affaire est atypique : il attaque d’abord le fort pour ensuite tuer le faible, en appliquant le principe diviser pour régner. Il s’ensuit un examen de la maison de jour, et Mulder conclut que les empreintes laissées derrière elle par la grosse bestiole sont en fait des empreintes d’un homme qui marcherait avec la partie avant de la voûte plantaire. Et pour le retrouver, Mulder propose une :

Balade en forêt

Le plus gros de l’épisode se passe donc dans cette forêt, mais avouons-le, ce n’est pas terrible du tout. Ca se résume en quelques phrases : malgré tous leurs appareils ultra-sophistiqués (et notamment un détecteur à infra-rouges), Mulder et sa clique arrivent encore à se faire avoir... Ce qui est surtout énervant, c’est le scénario répétitif qui amène les quatre membres de l’équipe (les deux agents du FBI, la femme shérif qui s’occupe de l’enquête et un abruti notoire auquel les instruments hi-tech appartiennent) à disparaître les uns après les autres. Non, en fait, ce scénario là, c’est la base des huis-clos, et quand c’est bien fait comme dans Alien c’est carrément jouissif. Mais ce qui m’effare ici, c’est que Mulder a déjà parlé de la technique "diviser pour régner", et personne ne s’en soucie, pas même lui ! Ca n’apparaît pas très logique tout ça...

Le plus drôle (enfin ce serait drôle si ce n’était pas ridicule), c’est la façon dont ils marquent leur chemin : comme le Petit Poucet, en laissant des cailloux sur des souches... C’est tellement simple d’offrir aux créatures qui habitent la forêt un moyen efficace de leur brouiller les pistes pour qu’ils perdent leur chemin au retour...Et là encore, Mulder ne bronche pas, alors qu’il se doute que ces bestioles sont en fait humanoïdes... Bravo pour la logique une fois de plus. Le seul intérêt de cette longue séquence dans la forêt est en fait le moment où lMulder et Scully se retrouvent seuls (y a pas de scène de cul bande de pervers !). C’est l’occasion pour eux (à l’image de Quagmire dans la saison 3) de parler sérieusement de leurs états d’âme dans une scène intimiste. C’est encore Scully qui s’y colle ? car la série nous est racontée du point de vue de Scully ; ce n’est pas la première fois qu’elle expose ses craintes et son état d’esprit, ce qu’on ne voit jamais Mulder faire - et elle se lance dans une tirade qui aboutit sur le fait que le plus gros combat qu’elle ait eu à mener contre son cancer c’était de trouver un sens à sa maladie. Assez émouvant.

Le twist

Heureusement, tout est bien qui finit bien : les deux agents du FBI retrouvent toutes les victimes des bestioles et sont sauvés par les forces de police déployées pour venir à leur rescousse voyant qu’ils n’arrivaient pas (et aussi par les deux autres agents du FBI dont on avait déjà oublié l’existence). L’un d’entre eux lui demande des explications et Mulder lui expose sa théorie : les bestioles humanoïdes sont en fait Ponce de Leon et sa troupe venus 450 ans plus tôt pour trouver la fontaine de Jouvence et qu’ils y seraient parvenu et se seraient adaptés à l’environnement alentour. Quant au pourquoi de leur attaque, il évoque simplement le fait qu’ils se sentent menacés car une partie de la forêt va sans doute être détruite. Et là, la remarque qui tue de la part de l’autre illuminé : "cela veut-il dire qu’ils attaquent toute personne qui est entrée dans la forêt ?". Mulder prend alors conscience que sa partenaire est la cible qui était visée par les vilains pas beaux, et s’empresse d’aller la sauver... Ca réussit quelque peu à relancer l’intérêt de l’épisode pour les dernières minutes.


Dur dur de trouver quelque chose de vraiment sensationnel. Pour ma part (mais ça reste toujours un avis personnel), un épisode assez insipide qui est juste sauvé par deux scènes : celle du début et celle où Mulder et Scully dorment à la belle étoile. Beaucoup trop juste. De plus, Mulder laisse passer toutes les conneries des autres et y participe, ce qui n’est pas vraiment habituel. Somme toute médiocre.