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10.04 - Shifts happen
Les nuits avec mon boulet...
Une nuit sans fin
dimanche 12 septembre 2004, par
Après un épisode centré sur Abby, les scénaristes d’Urgences nous offrent (alors qu’on avait rien demandé) un épisode centré sur Pratt.
D’aucuns disent que Pratt est un boulet. Certains même vont jusqu’à penser que Pratt mériterait la 1ère place au rang des boulets. Mais pourquoi tant de ressentiments à son égard ? Alors que tout ce qu’il veut faire, c’est d’aider son prochain ? Le problème, c’est son style. Le problème, c’est que lorsqu’il veut aider son prochain, et surtout sa prochaine, il le fait avec tellement de prétention que ça en devient vite insupportable. Benton lui ressemblait. Au début d’Urgences, il était le même interne obsédé par la réussite et la reconnaissance. Mais Benton, il avait un atout majeur : Carter. Oui, à cette époque lointaine, Carter n’était pas devenu Saint John le Sauveur, il était un étudiant en médecine qui ne savait pas encore très bien pour quelle médecine il était fait, et le rapport enseignant-élève s’était assez vite transformé en amitié et en respect mutuel. Puis l’arrogance de Benton s’était petit à petit étiolée, en même temps qu’il avait pris quelques claques dans les dents.
Seulement Pratt, il a beau se prendre des marrons, il n’apprend pas à être plus humble, non, il reste le même cow-boy prétentieux qu’il était déjà l’année dernière. Et en plus, il se sert de son statut de médecin pour draguer la gueuse à tout va, ce qui a encore plus le don de m’agacer...
Mais il faut reconnaître qu’il n’est pas complètement incompétent... Et peut-être que la présence de Maurice, son successeur direct au rang des boulets, lui sert de faire-valoir... Et puis quand il veut s’occuper d’un patient, on ne peut pas dire qu’il esquive ses responsabilités... Dans cet épisode, il monte même déranger les chirurgiens en salle d’op pour qu’ils fassent leur boulot sur un de ses patients. Mais s’il pouvait être un peu moins arrogant et un peu plus humble, ce serait un bien, on pourrait commencer à le considérer comme un personnage intéressant ! Parce qu’honnêtement, s’il devait quitter le cast demain, je ne le pleurerai pas, le Pratt. Ok, il arrive à retirer une pièce de monnaie de l’œsophage d’un gosse en soufflant dans une sonde de foley, mais c’est pas ça qui va m’impressionner !
Dans cet épisode, Corday s’autorise une petite partie de jambes en l’air avec Dorset, et elle culpabilise d’avoir laissée sa fille avec la nounou... Y’a encore du boulot !
Abby cherche à faire un prêt (pour quoi faire ? on le saura au prochain épisode) et va même jusqu’à supplier son ex-mari (une belle ordure comme on n’en fait plus), ce qui montre à quel point elle est décidée.
Neela... continue de découvrir les urgences... Et on a déjà tout vu, on est déjà passé par là... Carter, Lucy, on a suivi tous les externes dans leurs premiers pas... On a déjà vécu la vieille dame à ne pas réanimer et la petite fille qui l’accompagne, les erreurs de diagnostics, les diagnostics différentiels imprévus, tout ça, on connaît par cœur ! Je n’ai rien contre Neela, je la trouve attendrissante dans sa naïveté et son calme à toute épreuve, mais son histoire ne m’intéresse pas encore. Elle a du cran, mais on ne sait pas encore très bien pourquoi elle veut être médecin, parce qu’elle fait son boulot avec tellement peu d’engouement que c’en est pertubant...
En retard, en retard, je suis toujours en retard, je n’ai pas le temps de dire au revoir je suis en r’tard en r’tard !
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires