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1.08 - Gun

Continuons dans le social

Arme fatale

jeudi 23 septembre 2004, par Speedu

A la une du jour : Gary continue sa mission d’assistante sociale en empéchant un gosse de tuer son frère par balle.


Culte ou pas culte ? Le débat vient d’être lancé et LeMartien se retrouve un peu seul face au monde en défendant le statut culte de cette série. Personnellement, je ne la trouve pas vraiment culte mais pas loin quand même. Mais le sujet n’est pas là. Le sujet est ailleurs. Peu importe que la série soit culte ou non, ce qui importe, c’est le message délivré par celle-ci. Et chaque épisode apporte plus ou moins finement son message. Et celui-ci, la finesse, connait pas. Et deux messages sont à retenir :



- Battre son ex-femme et la harceler, c’est maaaaaaaaal

- Avoir une arme chez soi à la portée des enfants, c’est maaaaaaaal


Voilà, je pourrais m’arrêter là. Ca me permettrait de rattraper mon retard aussi. Mais si je fais ça, je sens que je vais me faire taper par les patrons. Parce que bâcler une critique, c’est maaaaaaal. Prenez en de la graine certains.


bon maintenant, faut que je meuble sans en avoir l’air. Et pour ça, Mad a fourni les 9 commandements du meublement de critique sur le forum. Problème : si je réutilise sa technique, ça aura l’air d’un plagiat. Un mauvais plagiat en plus avec mon bol légendaire. Voilà, deux lignes de plus d’écrite.
Je crois que je vais m’en tenir à ma technique habituelle du résumé. C’est bateau mais ça passe vu qu’on ne m’a jamais tapé dessus à cause de ça. Donc voilà la petite histoire du jour.


Gary découvre dans le journal (quelle évidence quand même) qu’un petit garçon va tuer son frère en lui tirant dessus (et voilà une autre ligne de grignoter en recopiant l’accroche)
Bref, une seule solution, s’introduire dans la place, voler le pistolet et ainsi sauver l’enfant. Voilà donc Gary à la porte de la maison familliale. Ding doooooong. Madame répond et Gary ne sait pas quoi dire. C’est beau quand même de ne pas avoir de plan. Mais heursement madame le prend pour le conseiller scolaire. "Bryce a encore déconné ?" Bryce étant le grand garçon, à peine ado mais déjà en pleine crise existencielle et qui va se faire tirer dessus.
On rencontre le petit frère, le killer en puissance dont j’ai oublié le prénom et comme j’ai pas envie d’aller le chercher sur tv tome, il restera le petit frère de 6/7 ans. Bref, une happy family comme il se doit. Sauf que ... et oui, sauf que.
Les parents sont divorcés. Et papa tape l’incrust dès qu’il le peut malgré l’injonction du tribunal de ne pas s’approcher de la maison. Mais comme il ne veut pas se séparer de ses fils. Enfin de Bryce vu que petit frère lui fait la gueule. Et voilà papa parti avec Bryce voir un match de hockey. Mais de la fenêtre de la chambre, on voit petit frère, le flingue à la main tirer en direction de la voiture de papa. Heureusement, le pistolet est vide.


MMais pourquoi fait il cela ? Heureusement, gary reste avec madame et petit frère et se baladent tous ensemble. Et du coup, madame peut pleurer au sens figuré sur l’épaule de Gary. Alors en bref, papa a perdu son job puis n’en a pas retrouvé et a sombré dans l’alcoolisme. Et comme il a l’alcool mauvais, il s’est mis à battre sa femme. Du coup, divorce avec restriction d’approcher et tout ça. Mais cela n’arrête pas papa qui continue à boire et se met à être jaloux et possessif. Surtout à force de voir Gary collé à sa famille toute la journée.


Finalement, on continue à nous tirer des larmes avec cette situation so déjà-vu limite cliché puis le dernier acte arrive. Gary a enfin décidé de retourner chez lui. Mais arrivé chez lui, il apprend que ça va toujours mal à cause du père. Un père qui revient à ce moment là complétement bourré et ui réussit à entrer en appatant Bryce avec un maillot de Hockey. Bref, il est dans la place et se montre violent avec maman. Petit frère court se réfugier en haut, attrape le flingue, l’arme et va se planquer dans sa cabane sur pilotis.
Heureusement, Gary arrive à temps avec la police et papa est menoté. Ouf la famille respire et se demande enfin où est petit frère. Bryce part donc à se recherche. Petit frère est planqué face à l’entrée par le sol de la cabane prêt à tirer. Et Bryce monte l’echelle fatale. Heureusement Gary arrive à temps et tire vers le bas Bryce qand petit frère tire. Ouf personne de blessé. Tout est bien qui finit bien. Personne n’est mort et papa violent et alcoolique en prison.


bon ben voilà quoi. Que retenir alors ?



- Sombrer dans l’alcoolisme parce qu’on a perdu son boulot, c’est maaaaaaal

- Battre sa femme et lui reprocher la perte de son emploi et l’alcoolisme qui en découle puis le divorce, c’est maaaaaal

- Avoir une arme à la maison même pour se défendre, c’est maaaaal. La planquer à portée de main des enfants, c’est encore plus maaaaaaal

- Tirer sur son frère, ce n’est pas maaaaaal


Bah oui, petit frère a quand shooté sur son frère et on lui dit "c’est pas grave, c’est rien". Faut arrêter la déconne. Ok il est traumatisé par son père et son comportement mais ce n’est pas une raison non plus.


Bon je vais arrêter mon cassage gratuit parce que mine de rien, malgré le coté morale /j’enfonce les portes ouvertes, l’épisode tient bien la route. On peut juste regretter le passage en milieu d’épisode où ça blablatte un peu dans le vide sur la situation familiale mais le reste avance bien, à un bon rythme. Le jeu de tout le monde est convaicant notamment petit frère qui fait vraiment peur sur le plan où il vient d’armer le flingue. Un vrai tueur. Mais d’un autre coté, il place les balles un peu trop facilement. Genre le texan qui apprend à tirer depuis qu’il tient sur ses deux jambes.


Mais bon, l’épisode a le mérite de soulever le problème de la violence conjugal et du contrôle des armes sans être trop moralisateur. Ils ne critiquent pas le droit constitutionnel stupide d’avoir une arme chez soi (au cas où les méchants anglais veulent venir leur piquer leur bout de terre) mais comment monsieur ou madame tout-le-monde doit s’en occuper. A savoir, la planquer dans le linge là où les enfants y ont accès, c’est pas normal. Ok pour avoir une arme mais hors des petites mimines indésirables.
De même, pour la femme battue, on ne la montre pas comme une femme faible mais comme une qui n’accepte pas cela et qui fait tout ce qu’il faut (porte plainte, ordonnace d’éloignement, divorce, appel chez les flics) Bref, elle apparait comme un modèle à suivre. Et au passage, on tape gratuitement sur les forces de l’ordre qui mettent du temps à venir et/ ou qui s’en foutent un petit peu.


Coté Gary maintenant. Première surprise : comment il a fait pour rameuter les flics à la fin ? Surtout qu’il a toujours des problèmes à se faire croire par le CPD (Chicago Police Department). Du coté de Marissa, toujours les éternels conseils et c’est tout. Quand à Chuck, j’ai même pas le souvenir de l’avoir vu dans l’épisode visionné il y a quelques jours.
Et le chat est toujours roux


Un épisode correct qui peut faire penser à une grosse morale bien pensante mais qui en y regardant de plus près est moins gnan gnan qu’il n’y parait distillant des leçons à suivre plutôt que de simples réprimandes (ça, c’est maaaaal)
Le jeu d’acteurs est plutôt bon et l’histoire se suit bien. Ca ne vole pas super haut non plus mais on passe tout de même un bon moment.