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1.06 - The Wire
If you ain’t got dreams, what the fuck you got ?
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dimanche 22 février 2004, par
L’équipe de Daniels gagne du terrain. Ce qu’on a pu imaginer en voyant le cliffhanger de l’épisode précédent s’est réalisé.
On avait présenté le Lieutenant Cedric Daniels comme étant un carriériste. Ceci n’est pas faux. Mais il y en a un qui l’est aussi et qui a les dents longues, j’ai nommé le Commissaire William Rawls. Le Commissaire est prêt à arrêter D’Angelo Barksdale car vu le soir d’un crime uniquement pour améliorer ses statistiques au risque de foutre en l’air l’enquête prometteuse de Daniels.
Dans un premier temps, Daniels refuse de se mouiller malgré les demandes de McNulty et de Greggs soutenus par Freamon. Mais quand ce dernier comprend à l’aide des numéros de bipeur relevés le soir où Brandon se fait tuer qu’ils ont assisté au meurtre "en direct", McNulty, furax, met le Lieutenant au parfum de manière brutale en lui gueulant presque dessus qu’ils sont toujours en retard sur cette affaire.
Daniels décide d’aller voir Rawls pour lui demander à l’amiable d’attendre un peu avant d’arrêter Dee mais Rawls refuse, le sourire au visage. Le Lieutenant se rend alors chez le Commissaire Foerster pour lui demander d’aller parler au Sous-Préfet mais Foerster refuse en prétextant que Rawls est le premier des rancuniers et qu’il tient lui aussi à sa carrière.
Jusque là, Daniels l’a joué amicalement, en essayant de régler ça à l’amiable ou en se cachant derrière son Commissaire Foerster pour éviter les éventuelles retombées. Désormais, il n’a plus le choix. Il doit aller au charbon. Ainsi a lieu une réunion chez Burrell à laquelle assiste Daniels et Rawls. Après une première partie plus ou moins posée, le doux et docile Daniels se lève et gueule à Rawls : "This... is bullshit !" avant d’ajouter que c’est McNulty qui a fait tout le boulot et que tout le monde sait que le dossier ne tient pas la route. Burrell ordonne au Lieutenant de se calmer. On voit Rawls lancer un regard glacial à un Daniels qui se rasseoit et qui finit calmement son plaidoyer en expliquant que l’arrestation pourra toujours se faire par la suite et par là même, éviter de foutre en l’air son enquête. Le Sous-Préfet décide de retarder les arrestations ce qui met dangereusement en rogne un Rawls qui demande à sa taupe Santangelo de lui révéler les moindres infractions de McNulty. Daniels, de retour au bureau, annonce le report et gagne le respect de Jimmy.
Dans les épisodes précédents, Avon avait émis le souhait de faire à ceux qui l’avaient dépouillé comme avec les chasseurs qui exposaient le gibier à la vue de tous. La première scène de cet épisode est dans la continuité de sa volonté puisqu’il montre le corps de Brandon sur un capot, après avoir été bien torturé. Ce qui met à l’aise un Wallace qui avait prévenu les chefs et un Dee qui s’efforce de cacher ses sentiments. Lorsque les deux recevront leur récompense (500 billets chacun), s’ensuivra un regard qui en dit long entre les deux qui se rapprochent.
D’ailleurs, la séquence où Avon débarque en personne dans les pavillons est très jolie. Musique douce qui contraste avec la jungle du moment, Avon qui porte sa casquette tel une couronne, et qui observe les deals en cours tel un superviseur.
En parallèle, McNulty, appelé sur les lieux par une autre unité, prétend ne pas connaître parfaitement le cadavre. Une fois à l’écart, il prévient Greggs et s’en va laisser sa carte sous l’essuie-glace du camion d’Omar. Ce dernier retrouve le soir un Jimmy qui a la garde de ses enfants. Ca n’a pas l’air de le gêner. Omar décide finalement de collaborer après avoir gueulé en voyant le corps de son mec.
Après que Dee ait pris plus de temps qu’une meuf pour s’habiller comme le lui fait remarquer Sharlene qui a passé la nuit avec lui, on se rend compte que trois cabines de la Cité sont sur écoute. Tout ceci permet à l’équipe de Daniels de recueillir des infos importantes comme les numéros de bipeur de Stinkum ou de Stringer, ou bien encore le fait qu’Avon décide d’envoyer son avocat, Me Levy, "sauver" Bodie.
Herc et Carv ne savent pas que Bodie a obtenu une liberté surveillée. Ainsi, quand ils le voient, ils cognent d’abord, avant de se rendre compte qu’il est réglo.
Johnny Weeks, le poteau de Bubbles, à peine de sorti de l’hosto, se remet à carotte et à se shooter. Mais faut croire qu’il a la poisse comme le dit Bubs puisqu’il se fait arrêter par des flics alors qu’il venait d’acheter une dose.
La tournure des événements rend l’équipe de Daniels plus forte : Omar, new snitch, l’arrestation de Dee voulue par Rawls repoussée, et la mise sur écoute de cabines téléphoniques de la Cité.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires