Elle a bon dos, la cigogne !

On peut dire que cette année, Abby a le beau rôle. D’infirmière de choc, elle passe à étudiante en médecine douée pour soigner, et nous donne par la même occasion le plaisir de la découvrir en médecin attentive et respectueuse de ses patients.

Abby et Neela doivent faire un stage dans l’unité de soins de Réa Néo Nat. Elles font face aux infirmières qui sont là depuis 20 ans et qui connaissent tout mieux qu’elles, à la Chef de service dure mais juste, et surtout, à des cas très difficiles de bébés prématurés, entre la vie et la mort, entourés de parents morts de peur.

Dans le rôle de l’étudiante qui s’adapte à toutes les situations et qui fait preuve d’un humanisme et d’une empathie à toutes épreuves, nous avons Abby, parfaite. Et dans le rôle de l’étudiante qui ne sait pas très bien ce qu’elle fait ici, et qui ne s’adapte pas du tout à ce service, je voudrai Neela, toujours hésitante, toujours très peu à l’aise avec la vie, la mort, et surtout, la psychologie primaire. Le personnage de Neela évolue tout à fait comme on l’attendait. Elle est bosseuse, mais il lui manque ce qu’Abby possède : la passion du soin et la compréhension de ce que le travail de médecin comporte comme frustration, récompense, et efforts. Neela n’a pas encore tout compris, mais peut-être que ça lui viendra, avec le temps... En attendant, je me suis beaucoup attachée à son personnage, parce qu’elle est un peu paumée, parce qu’elle ne sait pas tout à fait si ce métier pour lequel elle se destine est fait pour elle. C’est assez rare de voir cette hésitation traitée. On a l’impression que tous les médecins des urgences ont tous la même passion pour la médecine et qu’ils le sont tous devenus par un choix mûrement réfléchi. Mais ce n’est pas toujours le cas. Il y a aussi ceux comme Neela, ou Maurice (mais lui il est incompétent en plus d’être là par hasard), qui sont arrivés dans un service hospitalier on ne sait trop comment. Pression des parents ? Seul échappatoire pour éviter une vie déjà inscrite dans l’histoire familiale ? Comme dans tous les boulots, il y a aussi des gens qui ont « choisi » cette voie par défaut. Neela semble en faire partie.

Abby a cet avantage de connaître les rouages de l’hôpital, du comportement arrogant de certaines infirmières qui en ont largement soupé des externes qui passent tous les mois dans leur service, jusqu’à la chef de service autoritaire qui traite tous les jours des dizaines de cas difficiles et qui est un peu blasée. Mais surtout, Abby en a suffisamment vu dans sa vie professionnelle et privée pour affronter à peu près tous les cas avec énormément d’empathie et de finesse. Abby, c’est ma nouvelle préférée des urgences. On peut dire que cette année, elle profite d’une storyline soignée aux petits oignons. Mais il était temps ! L’année dernière avait été si bâclée pour elle...

Une pour qui l’année démarre assez mal, c’est Kerry. Bon, d’accord, Laura Ines veut passer derrière la caméra, mais est-ce une raison pour la mettre si en retrait ? Remarquez, c’est encore moins pire que pour Corday et Gallant, qui eux, n’ont que des passages éclairs et peu marquants. Et dire qu’ils nous ont tué Romano !! Maintenant, les voilà qui nous pondent littéralement un bébé pour Weaver et sa copine Sandy, qui, rappelez-vous, ne voulait absolument pas porter d’enfant, après la fausse-couche de Kerry l’année dernière. Et bien, surprise ! qui voit-on apparaître en salle d’accouchement ? Sandy et son gros ventre ! On peut dire que ça fait un choc. A croire que même les scénaristes ne savaient pas qu’elle était enceinte, tellement c’était bien caché...
Enfin Kerry est ravissante en maman comblée, et même si je ne porte pas le personnage de Sandy dans mon cœur, elle est plutôt convaincante dans le rôle de la maman bis.