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6.02 - Drive

SANSTITRE

Poursuite

vendredi 19 mars 2004, par Guiguilegentil

« Drive » ou « Poursuite » dans la version française, voici un bon exemple d’épisode qui marie à la perfection « esprit XF », c’est à dire tous les bons vieux ingrédients qui font un bon épisode loner d’XF classique, et nouveauté.

« Drive » ou « Poursuite » dans la version française, voici un bon exemple d’épisode qui marie à la perfection « esprit XF », c’est à dire tous les bons vieux ingrédients qui font un bon épisode loner d’XF classique, et nouveauté. Dans cet épisode, cependant il n’y a pas vraiment de grands messages, ni de métaphores qui justifient un réel intérêt, pas grand chose à analyser en somme. L’intérêt de cet épisode est tout autre : il nous fait passer un bon moment, c’est du bon XF et c’est déjà pas mal, je vais donc énumérer ici tous les bons points qui m’ont fait apprécier cet épisode que je trouve sous-estimé par beaucoup de personnes (la plupart du temps du moins)...



Si vous avez raté le début (et que donc vous êtes un mauvais fan) : Alors qu’ils effectuent une mission de routine, les agents Mulder et Scully tombent sur un cas étrange. Un homme roulant à toute vitesse sur l’autoroute, avec sa femme, s’est fait arrêter par la police. Or une fois la voiture arrêtée, la tête de la femme explose.

Comme je le disais plus haut, il y a tout ce qu’il faut pour faire un bon épisode qui plaira aux puristes. Tout d’abord un pré-générique efficace car intriguant au possible : une poursuite en voiture entre la police et un forcené dans ce qu’il semble être une prise d’otage. La police arrive à stopper la voiture et arrête le conducteur. Puis les policiers conduisent la femme supposée otage, qui semble souffrir atrocement, dans une voiture à l’abris, puis sa tête explose (mais ça vous le savez déjà puisque je vous l’ai déjà dis). Il y a donc de quoi attiser la curiosité du spectateur. Et cela la série sait très bien le faire, mais ça fait toujours plaisir quand c’est bien fait, comme ici. L’étrange continue lorsque par la suite on apprend que le conducteur, monsieur Crumb, n’était autre que le mari de la morte. Bref tout ceci fleure le pas normal à plein nez.
Autre point très XF (c’est un détail mais ça a son importance), Mulder et Scully désobéissent aux ordres de leur supérieurs en enquêtant sur une affaire proche des affaires non-classées, service d’où ils ont été évincés lors de l’épisode précédent. Mulder disant que « personne n’en saura rien » c’est vraiment un régal, lorsque l’on voit la pagaille qu’il a finalement mise. Ensuite il y a le côté expérience militaire secrète avec Scully en combinaison anti-contamination, une autopsie étrange, les autorités sur le pied de guerre... Il a là donc tout ce qui a fait le succès d’X-Files.

Mais reprendre les vieilles recettes ne marche pas forcément à tous les coups, il en faut plus... Et là Vince Gilligan, avec son scénario a sut nous surprendre : il ne nous faut pas seulement des coups de théâtre imprévisibles et pétaradants avec un synopsis des plus novateurs pour bien attirer l’attention, il faut également placer le cadre de l’histoire dans un environnement neuf (pour la série). Hé oui... C’est vrai également que j’aurai pu faire une phrase beaucoup plus simple et brève en disant simplement que « Pour avoir un bon épisode, il ne suffit pas qu’il soit bien écrit et réalisé, il faut également qu’il soit original. » Mais bon, je fais ce que je veux : c’est ma review de toute façon et pis c’est pas parce qu’on rattrape tout le retard des reviews XF qu’il faut forcément faire dans le simple à la va vite...

Enfin bref, je disais donc le lieu de l’action est plaisant car tout est nouveau, en effet c’est le premier loner réalisé après que la production ait quitté Vancouver. Ensuite la forme de scénario rappelle le film « Speed » ce qui lui confère une atmosphère oppressante, car il y a un compte à rebours (sans aucun Bauer dans les parages), un réel enjeu qui nous oblige à vouloir savoir qu’elle en sera la finalité et surtout comment elle va se dérouler. Tout ceci est appuyé par une réalisation très énergique de Rob Bowman qui là assure vraiment et sait comment tirer profit au maximum du scénario qui lui est offert. Pour cela il nous livre des plans brefs et assez audacieux : zoom sur les voitures, plan rapproché en légère contre-plongée près des voitures, ect... Niveau personnage, celui de Crumb donne un bon « rendu », il devient attachant alors que c’est quand même une grosse tête de con. Et puis toujours au niveau de la nouveauté il y a le nouveau rapport qui s’installe entre les 2 agents et leur nouveau supérieur hiérarchique : le génialement insupportable directeur adjoint Alvin Kersh, avec qui on fait de plus ample connaissance. Avec des scènes où Scully s’affirme vraiment et où la répartie fuse, un vrai régal je vous dis...


En conclusion, même si cet épisode n’est pas des plus profonds, et pourrait se cantonner plus du côté action/road movie, ses qualités le place tout de même parmi les épisodes les plus plaisants de la saison. C’est une histoire bien écrite, très bien réalisée, très bien jouée (comme d’habitude), avec une musique de Mark Snow de circonstance, c’est à dire superbement angoissante. Pour les défauts, j’en vois pas vraiment, hormis le fait que l’histoire de cet épisode ne révolutionne rien, mais ce n’est pas grave.