La dernière des daubes

Allez, tenez bon !
Je sais que vous n’y croyez plus, que vous êtes prêt à lâcher "The OC", à maudire toute la rédaction d’Edusa pour ces heures perdues devant un teen soap banal...
Mais quand même, soyez honnêtes, vous avez quand même remarqué une évolution positive au fil de cette dizaine d’épisodes...

Je vous accorde que celui là est un faux pas atroce, une peau de banane pourrie dans l’ascension vers la perfection, une avalanche de clichés, de comportements incohérents, de personnages fades, de blagues tombant à plat... Mais c’était la dernière fois, promis, juré... A partir de maintenant, des épisodes aussi lamentables que celui-là, c’est terminé !

Parce que l’on peut être fan de "The OC", de soaps et d’Adam Brody et avoir un minimum de recul...

Deux personnages plombent littéralement cet épisode.


 Julie Cooper, pour commencer (je ne pensais pas à avoir à écrire ça un jour...).

Depuis le début de la série, elle possède le potentiel du personnage le plus jubilatoire en s’inscrivant dans la pure tradition des "evil bitch"... Mais aujourd’hui, son comportement est assez fade.
Dans une tentative de reconquête de sa fille, elle tente un virage à 180° avec Ryan et lui tend les bras. C’est assez peu subtil comme stratégie, et le fait que cette nouvelle attitude réussit à attendrir sa fille rend Marissa un peu plus pitoyable...
Mais le plus navrant est qu’elle ne parvienne pas à tenir secrète plus d’un demi épisode sa liaison avec Caleb et qu’il faille de plus que ce soit sa cruche de fille qui la révèle aux yeux de tous... La mère en devient presque aussi pathétique que la fille !!!


 Ensuite, Anna, le bon gros boulet de l’épisode.

D’abord, un commentaire très personnel... Je déteste la façon dont elle est vêtue. J’imagine que de la part des scénaristes et de la costumière, c’est une façon de la peindre comme un individu original, sûre de soi et un peu artiste. Ce n’est peut être pas une raison pour l’affubler de restes de tissu à rideau des années 80, de savates craquelées et ternes, et de boucles d’oreilles qui tiennent plus du pendule de Foucault que d’ornements sexys... Il est vrai que cet entassement de fripes sans goût s’accorde avec sa couleur de cheveux, type berger allemand délavé... M’enfin, ce n’est qu’une opinion personnelle...

Revenons au personnage lui même et de ses interactions avec Seth et Summer. Il faut bien lui concéder qu’elle a des lignes de dialogues assez drôles et assez perfides quand le sujet "Summer" arrive sur la table. Mais dans la perspective d’un triangle pseudo amoureux "Seth-Summer-Anna", c’est un avantage parfaitement inutile. Depuis le début de la série, Summer est la bonnasse de service complètement décérébrée. Ce n’est pas la peine de l’enfoncer encore plus... C’est pourtant ce que fait Anna, qui ainsi devient mesquine et presque du niveau d’intêret très réduit de sa rivale. Résultat : Seth doit maintenant choisir entre deux bécasses qui doivent faire honte à la gente féminine dans son ensemble.
Quel goût sûr il a en matière de femmes ce Seth Cohen !

Le baiser final sur le yacht est une péripétie traitée assez lourdement. "Oh, mon Dieu, la fille super populaire est amoureuse d’un geek !" Rhooo, quel dilemne...
Non, vraiment, il est temps que ce trio explose...

Si l’épisode n’atteint pas le niveau des scénarios de "7 à la maison", c’est en partie grâce à Rachel... Elle met un peu de piment dans le couple modèle de la série, et permet à l’intrigue judiciaro-personnelle "Nichols vs. Cohen" de rebondir de façon intéressante. Il est tout de même dommage et peu crédible que Sandy ne succombe pas au charme de sa collègue, car Kiki a tout dans cet épisode de la mégère hystéro et à l’humour assez plat. " Ca ne m’était jamais arrivé avec Seth", dit elle lorsqu’elle surprend Ryan et Marissa enlacés dans la pool-house ! Ho, ho, ho ! Super fin, Kirsten !

Enfin, j’ai trouvé plus drôle le cavalier qu’emmène Summer à la party sur le yacht et ses émerveillements un peu benêts sur l’immensité de l’océan et du ciel que les one-liners répétitifs de Seth à propos de la précocité sexuelle de Ryan...

Enfin pour répondre au titre de l’épisode, le couple parfait serait Rachel/cavalier-benêt, les deux seuls à sauver l’épisode de l’ennui le plus total !