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2.08 - Change a Comin’

Les idées s’opposent et la société change

Scènes de Famille

dimanche 13 mars 2005, par Speedu

Roxy revient plus sexy que jamais dans cet épisode où une miss est élue et où les fils s’affirment dans l’adversité.

Me revoilà déjà sur les rêves américains. Désolé pour vous. Heureusement (ou malheureusement pour quelques fous), c’est théoriquement ma dernière critique pour la saison vu que le reste de la team pousse pour écrire eux aussi. Mais je ne désespère pas de revenir au coin d’un épisode en substitution d’un autre membre trop débordé. Et puis, je serais là pour le final écrit à 6 normalement.

Je suis triste de devoir quitter cette saison qui s’affirme de plus en plus au fil des épisodes comme une série extraordinaire. Tiens, cet épisode en est la preuve. Toutes les saison de toutes les séries ont leur épisodes "d’attente", où il ne se passe rien parce qu’on attend justement le grand évènement (tous les 21èmes épisodes de Buffy par exemple, en attente du combat final du bien contre le mal de la saison). Ici la menace s’appelle Viet-Nam et les scénaristes ont décidé d’aller faire visiter la région de Danong à Jerry Joe. Seulement l’avion pour cette jolie contrée via le Japon ne décolle que la semaine prochaine. Il faut donc meubler et on attend. Mais quelle magnifique attente !

Le cas Will

Pffff faut que j’arrête de regarder Nip/Tuck moi. Je m’attendais à des gros plans du genou ouvert de Will et le chrirugien tripotant ses muscles à l’air libre. Ben non, Will a été opéré et Will va super bien, les médecins sont très confiants. Tout va bien donc pour lui, surtout qu’il s’est fait un pote (l’autre enfant convalescent) et qu’il a une fusée Titan II à construire. Seulement, gros problème : le service a une evil nurse (un comble sachant que c’est une bonne soeur). Celle-ci fait du chantage à Will : des larmes = plus de visites. Et pour prouver qu’elle est sérieuse, elle lui pique sa fusée. Du coup, Will tire la tronche, limite dépression, mais ne pleure plus. Helen le remarque, fait avouer Will et va affronter la Evil nurse. Combat facile et le petit prince peut à nouveau pleurer quand ses parents s’en vont.
Très peu passionante cette intrigue mais le speech d’Helen à la evil nurse est magnifique. J’ai cru qu’elle allait lui arracher les yeux. Will est son trésor et personne ne peut y toucher, ni l’empécher de faire ce qu’il veut. Et je crois qu’Helen en profite pour évacuer sa frustration face à l’envoi de Jerry Joe au Viet-Nam. Le seul truc que je regrette dans cette histoire est l’absence de Jack. Il a toujours été près de Will, le défendant ou le soutenant et là, il est absent. Surtout que son entente avec Dieu n’est pas au beau fixe. Le combat aurait été bien plus sanglant.
Voilà, c’est tout pour le futur joueur de la NBA. Ah non, Jerry Joe est passé le voir et cela ressemblait plus à un adieu de sa part qu’au tre chose, scène courte, très sobre, mais très efficace de Jerry Joe qui se dit qu’il voit son petit frère peut-être pour la dernière fois.

L’élection de Miss Pas d’ami 1965

Car oui, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, nous sommes en 1965. Théoriquement, la timeline voudrait que l’on soit en janvier/février mais Patty mate Jenny de mes rêves (I dream of Jeannie) à la télé qui n’a débuté qu’en septembre 1965. Bourde messieurs les scénaristes ! Mais cela nous prouve au moins qu’il n’y a pas que Bandstand et les déclarations présidentielles à la télé.
Patty est sans conteste possible la miss en titre et c’était bien parti pour qu’elle conserve son titre, surtout que sa principale concurrente, Béééééth, s’est fait trop d’amis à la fac et a un fiancé en plus maintenant. La route semblait bien dégagée mais ...
Meg est arrivée dans la course au titre : elle s’est faite larguée par Roxy, elle parle dans le vide dans les gradins de Bandstand et comme Patty, elle est privée d’hôpital ce qui signifie pas de Will à contacter et pas de parents à la maison vu qu’ils passent leur temps là-bas.
Meg avait tout et l’élection s’annonçait serrer. Mais c’était sans compter sur Patty qui tient à son titre. Elle a donc mis en place un plan infaillible : elle cherche une copine, sa Roxy à elle, et n’est disponible que la jeune qui faisait partie de la bande qui l’avait invité à une fête bidon en début de saison. Tout se passe super bien et là, sa grande manoeuvre se met en place : elle ne l’avait pas choisi par hasard : elle savait qu’elle allait retourner vers ses copines mais aussi rester amie en secret avec Patty. Que nenni, tu dégages traitresse ! Et voilà, Patty qui finit son numéro et rentre en coulisses un sourire de vainqueur aux lèvres.

Meg entre alors en scène mais tout s’effondre pour elle : Roxy réapparait l’invitant à un concert pas loin, Drew, Bééééth et Jerry Joe se liguent contre elle et la traine un double date à ce concert et ce méchant Drew en profite pour l’embrasser. Grosse erreur Meg, le baiser d’un petit ami est éliminatoire !

The winner, and still Miss pas d’ami isssssssssssss Pattyyyyyyyyyyyyyyy ! Elle conserve son titre faute de concurrent à sa hauteur. Bien joué Patty !

Ca commence à devenir lassant ce pompage de temps d’antenne pour nous expliquer que Patty n’a pas d’ami. On l’a comprit : messieurs les scénaristes, oubliez là dans un coin ou donnez lui une véritable storyline mais faites quelque chose !

Interlude : Peter

J’en suis à mi-critique et je fais une pause avant d’attaquer le gros morceau. Qui de mieux que ce bon vieux Peter pour cela ? Je rappelle pour les têtes en l’air qu’il est le frère de Jack et qu’il est flic de temps en temps. Et ce bon vieux Peter nous revient avec un problème de boisson, ce qui entraine sa séparation d’avec Miss Club Med. Bien tenté Peter mais tu es disqualifié d’office pour le concours de Miss parce que tu n’es pas une miss ! Ca ne sert à rien de te doper pour rattraper la Lance Amstrong de la solitude.
Donc Peter est alcoolique maintenant. Voilà, une scène de repas et une scène étrange de Jack qui lui conseille de boire en cachette pour conserver miss Club Med et Pater s’en va. J’espère que cela va déboucher sur une storyline et que son alcoolisme est la conséquence des émeutes de fin de saison 1. Cela pourrait être intéressant de voir les répercussions des émeutes sur les policiers. Cela serait original.

Tic ... Tac ... Tic ... Tac ... Profite bien de la liberté que tu va aller défendre Jerry Joe

Le séjour à la maison de Jerry Joe touche à sa fin, son avion pour le Viet-Nam via le Japon décolle bientôt. Et tu va défendre la liberté et le coca cola là-bas alors profites en une dernière fois. Et Jerry Joe le fait : Il fait le tour de ses potes, accepte un double date avec Bééééth, Drew et sa petite soeur, va à un concert, ... Bref, il profite des derniers instants d’insouciance.
Seulement la tension est vraiment palpable et ce boulet de Drew jette de l’huile sur le feu en entamant un débat d’idées avec Drew sur l’utilité de cette guerre. L’affrontement tant attendue depuis plus épisodes est enfin là. La phrase de Meg dans l’épisode 2.02 ou 2.03 me fait rire rétroactivement ("Tu t’entedrais super bien avec mon frère"). Ca explose au concert et Jerry Joe en bon soldat lobotomisé veut exploser la tronche de cet étudiant qui ose remettre en cause les choix de POTUS, the President Of The United States, la grande nation qui détient la vérité absolue. Malheureusement, pas de gros fight digne de The Shied 3.04, juste une querelle de gamines tout au plus.
Heureusement, Béééth s’en mèle et en profite pour le supplier de ne pas partir, de ne pas aller mourir là-bas. Elle ose enfin dire tout haut ce que personne n’a osé dire : Ne va pas te faire tuer pour rien ! Et Jack intervient illico pour la remettre en place : "Tu es sa femme, tu dois le soutenir, il ne peut pas penser à toi là-bas, une seconde d’inattention et c’est fini". Je dois dire que Béééééth a été vraiment magnifique dans ces deux scènes, ouvrant les vannes et nous prenant aux tripes. Good job Béééth !
Malgré tout cela, Jerry Joe partira quand même.
Tout cet épisode repose sur cela : On sait que la tension va éclater et elle grimpe à merveille avant d’exploser et que tout le monde se résigne. Jerry Joe est le fils de son père, son clone : Le président ne peut pas avoir tort, le président a dit et on exécute. Et la femme fait ce que je dis (cf la scène d’interruption du baiser de Meg avec Drew). Bref, tout Jack.
Mais on sent aussi dans son affrontement avec Drew que Jerry Joe a renoncé à ses rêves d’entrer à l’université. On le sent aussi dans les scènes avec Béééth au sujet du mariage. Il a renoncé à tout ça. Il sait qu’il y a plus de chances qu’il ne revienne pas que l’inverse. Et quand il reviendra, il ne sera plus le même mentalement et peut-être physiquement (handicapé par exemple). Il renonce à ses rêves, à son avenir pour son pays, parce que son pays a besoin de lui. Peu importe la raison, l’intérêt du pays prime avant son intérêt personnel et cela est la pensée de son père. Bref, il est définitivement un clone de Jack et pourtant, il n’a jamais été aussi bon que maintenant. J’espère vraiment qu’on le verra dans les tranchées.

Mais il est aussi intéressant parce qu’il montre qu’il est le fils de son père tout comme Meg est la fille de sa mère, se clonant elle aussi en étant un poil rebelle, en défiant les vieilles traditions et en voulant étudier. Ce contraste est d’autant plus frappant quand on les compare à la famille Walker.

Pendant ce temps-là, la famille Walker est partie à Everwood, Colorado

L’opposition dans le fonctionnement des deux familles est frappant dans cet épisode où Sam se rebelle contre Henri. Depuis la mort de madame Walker, il était évident que cela allait craquer au sein de la famille. Henri se renferme sur lui et Sam est complétement perdu. Et Nathan en profite. D’ailleurs, dans cet épisode comme dans les précédents, il n’a pas semblé très affecté par la mort de la femme d’Henri. Donc Nathan en profite et convainc Sam de se rallier à la pensée de Malcolm X. Et Sam accepte, se rebellant contre son père une première pour aller l’écouter contre l’avis d’Henry puis en s’engueulant avec lui.

Et toutes ces scènes font très Everwood : Henry a perdu sa femme et cela le rend extrêmement malheureux face à un enfant qu’il ne comprend pas (comme Andy Brown). Sam de son coté, remet sans cesse en cause les choix et les ordres de son père (comme Ephram Brown) et surtout Sam lui balance la phrase qui fait mal : Maman m’écoutait et me comprenait (exactement comme chez les Brown). Et pour rajouter le tout, on a une jeune soeur qui ne sert pas à grand chose (comme chez les Brown). Les rapports père/fils ont été extrêmement bien traité dans la série Everwood et tant qu’à pomper, autant qu’ils aillent jusqu’au bout parce que cela nous offrira de magnifiques scènes avec une dimension religieuse absente de la série médicalo-montagnarde de la WB.

Bref, comme on dirait à EDUSA : Les Walker sont kief’cool et tout le monde doit le savoir !

Ahhhhhh Roxy !

Roxy suit son Lenny d’amour sur sa tournée et le succès est au rendez-vous. Du coup, elle se retrouve avec une chanson composée en son honneur (qui est en fait le générique la serie :-P), une superbe veste en cuir et une jupe ultra courte. Roxy est plus hot que jamais et j’en bave encore plus que d’habitude. Girl power à fond !
Roxy est prise dans la folie des rockeurs des mid-sixties et c’est un plaisir trop rare de la voir plongée dedans. Virez les pseudo storylines de Patty pour laisser du temps à Roxy !
Et plus, elle est engagée ! Enfin elle a eu une bague de promesse de fiancailles ! A quand le bébé ?

Roxy est ultra Kief’cool et a le "style" et tout le monde doit le savoir !

La basse technique commerciale de Bandstand

L’audience d’American Dreams n’a jamais été des plus grandes sur NBC (d’ailleurs, la série ne fait pas partie du lot des séries déjà renouvelées par NBC et reste en stand-by ce qui est mauvais signe). Du coup, on cherche par tous les moyens à faire venir le jeune sur la série. D’où les réinterprétations par des artistes contemporains. J’ai été servi par l’éblouissante performance d’Alicia Keys il y a deux épisodes (probablement une des meilleures) et là, je me tape une des plus mauvaises avec les soeurs Duff (Même Homer ne pourrait pas les avaler tellement elles sont inbuvables). Hillary en tête, l’éternelle Lizzie McGuire, série Disney Channel. Hillary est donc une pseudo actrice et une pseudo chanteuse (elle s’est mis à la chanson pour extorquer un max de blé à ses fans). Et là voilà suivi par sa soeur qui ne s’est rien faire à part se servir de la notoriété d’Hillary pour être connue. Toutes deux "chantent" sur une moto réincarnant le groupe "Shangri-Las", un peu à la manière de Brigitte Bardot et sa Harley Davidson. Et je dois dire que le résultat est catastrophique entre la voix de crécelle de la miss Hillary et son physique qui se veut ultra sexy alors qu’elle a toujours une tête de fillette de 12 ans. (et 15 ans et demi au moment du tournage).
A chier cette pseudo performance ! Heureusement, elle est courte et Meg parle dans le vide par dessus.

Voilà, j’ai fini mon run sur American Dreams. Ce fut un régal d’écrire des critiques de cette saison 2 et je remercie Lordy de m’avoir inclus dans la team. Je vous entre les très bonnes mains d’Imu pour le prochain épisode où les larmes vont probablement couler à flot chez les Pryor.


Episode magnifiquement réussi d’attente. Il ne se passe rien et pourtant il est un des plus passionant de la saison avec le départ imminent de Jerry Joe et la révolte d’Ephram , euh Sam Walker.
Il lance la série dans une direction qui s’annonce particulièrement intéressante et Roxy rules the universe !