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2.10 - The 7-10 Split
Pile et face
Le nouvel ami
dimanche 27 mars 2005, par
Meg et Roxy jouent avec les garçons, Jerry rejoue au foot, Will veut une bébête, Sam choisit sa fac, Jack se fait cambrioler au magasin et Jlo Hewitt est plus que sexy avec ses bottes blanches.
Petit état des lieux avant de se pencher sur cet épisode n°10 de Belgium Bandstand : l’épisode précédent se terminait avec l’émouvant départ de Jerry pour le Japon (avant de rallier le Viet-Nam) et le retour de Roxy au bercail après un petit coup de blues au cœur de sa tournée rock’n roll (au revoir le blouson noir snif !). Chez les Walker, le conflit éverwoodien entre papa Henry et fiston Sam bat son plein sous fond d’assassinat de Malcolm X, mais la tension semble s’apaiser dans une très belle scène où Henry réconforte son fils, qui supporte difficilement la disparition de sa maman. Pendant ce temps-là, le clash entre Meg et Jerry à cause de Boring Drew a pris fin, le grand frère lui faisant confiance pour mener sa vie comme elle l’entend, Will se remet de son opération et oncle Pete continue de boire.
Sam et ses deux facs
Henry a le sourire, il imagine déjà son Sam entrer à la fac, ce serait le premier de la famille. Manque de pot, ils reçoivent le courrier, l’ouvrent, le lisent : refusé ! Et hop ! Une nouvelle bonne raison pour faire la gueule. C’est pas leur année aux Walker ! Mais ce n’est que partie remise, Sam finit par être accepté à l’Université de Pennsylvanie (U.Penn pour les intimes), une Ivy League, une super fac quoi. Henry ne se sent plus et veut aller faire péter le champagne. Hélas, au même moment, Angela ramène une autre lettre : Sam est aussi accepté à Howard, une école 100% black. Du coup, Henry est moins emballé et Nathan, évidemment, a déjà choisi son camp. Et Sam ? Il se retrouve aussi indécis que moi devant le oui ou le non à la constitution européenne... Nathan, partisan du Howard, lui rappelle combien c’est pourri à l’Ecole Catholique avec tous ces blancs qui le regardent de coin et que ce sera la même chose à U.Penn. A Howard au contraire, les profs noirs lui apprendront à être fier de sa peau. Les noirs avec les noirs, les idées de Malcolm X...
De son côté, Henry fait la gueule, il ne veut pas forcer Sam à choisir U.Penn mais il aimerait bien. Lui qui serait si fier de voir son fils intégrer une prestigieuse université, comme n’importe quel père... comme n’importe quel père blanc surtout.
Sam doit prendre une décision mais il n’arrive pas à choisir, il se tourne vers Meg -content qu’ils continuent à sa voir- qui lui conseille de tirer à pile ou face. Sam trouve ça un peu osé mais comme il n’a pas d’autres solutions, il s’exécute. Le grand vainqueur est : Henry ! En effet, Sam a donc choisi la fac de Pennsylvanie et explique son choix à Nathan comme s’il était en train de rompre avec sa petite amie. Celui-ci le prend bien et est fier de le voir partir à la fac malgré tout tandis qu’Henry savoure. Après avoir vécu des heures difficiles, ça fait du bien de voir les Walker retrouver un peu de bonheur. Ils en avaient besoin. Et entre Henry et Sam, la hache de guerre est peut-être enfin enterrée.
Meg, ses deux boys et la fête foraine
A une époque, Boring Drew était juste Drew, un type un peu lourd qui permettait à Meg d’ouvrir les yeux sur le monde, de s’instruire, bref d’élargir ses horizons. Mais, après le conflit assez amusant avec Jerry, le grand frère protecteur et garant de la bonne morale, Drew est toujours là et emmerde son monde à la fête foraine avec ses cornets de glace et ses fléchettes. Boring Drew... Meg ne le considère même pas vraiment comme son petit ami. Ca tombe bien ! Danny (Rodney Scott, qui a bien changé depuis qu’il a incarné Will Krudski dans Dawson), le meilleur ami de Jerry, grand fan de Bandstand (si si !), s’imisce dans la brèche et lui demande de sortir avec lui.
Meg est peu perdue mais heureusement pour elle, Roxy est de nouveau là pour la conseiller, et évidemment, son conseil n’a rien d’étonnant, elle lui demande de foncer avec Danny. Après tout Boring Drew ne se prive pas d’aller voir ailleurs, et peu importe si c’est avec le meilleur ami de son frère. Au contraire. Meg annonce donc à Boring Drew qu’elle va sortir avec Danny ce samedi soir. Ok cool, on se verra plus tard... Meg sort donc avec Danny... à la fête foraine, comme s’il n’y avait que ça à Philadelphie ! Normal, on dirait qu’il connaît tout le monde. Ils s’arrêtent à un stand où on doit faire tomber des quilles en lançant des boules. Meg a alors un coup difficile à jouer, il lui reste deux quilles et elle ne sait pas laquelle elle doit jouer. Danny lui conseille de faire un 7-10 split : un mouvement bien connu des joueurs de bowling qui consiste à faire tomber les deux quilles les plus éloignées l’une de l’autre. Il lui montre comment faire en lui tenant la main - le côté tactile traditionnellement touchant qui va avec. Mais Meg se plante et n’en fait tomber aucune. Mais qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? Meg a raté le 7-10 split, courir deux lièvres à la fois ce n’est pas pour elle et il faudra sûrement qu’elle fasse un choix entre Jerry’s Best Friend et Boring Drew. Fin de rendez-vous classique, dans la voiture, devant la porte de la maison, j’ai passé une bonne soirée, moi aussi, silence embarrassant, je devrais y aller, ah oui c’est vrai t’es la sœur de mon meilleur ami c’est chiant, enfin bon on s’embrasse quand même, c’est tellement beau. Meg fait de nouveau son rapport à Roxy qui est heureuse pour elle, mais Meg ne semble pas totalement sûre d’elle. 7-10 split, 7-10 split...
Nouveau rendez-vous avec Danny mais cette fois-ci gâché par un coup de fil de Boring Drew. Du coup, Meg se rend compte que sortir avec deux à la fois c’est trop dur, et Roxanne lui demande quel va être son choix dans le même style que Sam et Meg au sujet de la fac. P****n, pourvu qu’elle choisisse Danny, qu’on nous vire l’autre ! Meg décide finalement de tirer aussi à pile ou face. Who’s the winner ? Drew ! Non !!! Meg lui fait part de sa décision et lui précise qu’elle le veut pour elle toute seule. Calme ta joie mec ! J’ai rarement vu un type aussi peu emballé alors qu’une fille vient de lui avouer qu’elle l’a choisi plutôt qu’un autre. Drew prolonge son contrat dans AD et je sens qu’on va bien s’emmerder... Damn it !
Roxy, ses deux boys et la musique
Roxy est un peu triste car son copain Lenny ne l’a pas encore appelé depuis le début de la semaine. Ca sent la fin de leur histoire... Elle se plaint auprès de Meg mais aussi auprès de Luke, qui n’a pas disparu. Heureusement que Roxy continue de travailler à Vinyl Crocodile. Après l’avoir à moitié rassuré, notre Clark Kent se prend un beau rateau de la part d’une cliente. Ouch ! Mais il ne se laisse pas abattre pour autant. Le disque que la jolie blonde cherchait vient d’arriver et Roxanne lui suggère de l’écouter avec l’élue de son cœur... après qu’elle lui ait refait sa coiff’. Une fille en train de couper les cheveux d’un mec. Roxanne en train de... Mmm. Hum ! Enfin, bon, ça sent le « Awkward Time » ça ! Cette petite scène me rappelle étrangement celle d’un épisode de Dawson où Joey rase la barbe de Pacey avec un G****** M*** 3. Tout s’était terminé par un baiser si je me souviens bien. Mais ici ça ne marche pas. Quelque chose cloche encore. Roxy trouve que Luke devrait porter des lentilles de contact plutôt que ses lunettes Clark Kent. Elle les enlève pour voir un peu et tac ! Awkward Time. Mais pas de baiser. Non, ce serait trop précipité. A la place, on a droit à un joli Awkward Time qui augure d’une possible et intéressante relation entre Roxy et Luke. Pourquoi pas ? Luke n’était pas hyper génial quand il était avec Meg, mais c’est toujours mieux que ce benêt de Lenny. Affaire à suivre...
Le retour de Will
Will est content car on lui a dit qu’il allait bientôt sortir. Il en profite pour rappeler à sa mère sa promesse de lui payer un animal de compagnie quand il rentrerait à la maison. Pour l’instant, il hésite entre un lézard, un serpent ou un rat. Ah ces gosses ! On leur promet des tas de trucs bidons quand ils sont malades et ils s’en souviennent toujours, on peut parier là-dessus ! En tout cas, l’ambiance est bien plus détendue par rapport aux épisodes précédents. Helen danse dans la cuisine au grand désarroi de Meg qui ne risque pas de lui piquer un mouvement et Jack demande à sa femme si elle prépare une nouvelle recette après avoir eu vent de la liste des animaux susceptibles d’investir la maison. Ca délire grave chez les Pryor !
Helen discute avec la mère d’Alex, le voisin de chambre de Will à l’hôpital. Elle trouve que ce serait cool qu’ils se revoient en dehors. Malheureusement, celle-ci lui apprend qu’Alex ne va probablement pas s’en sortir. Helen reste sans voix. Plus tard, elle confie à Will qu’Alex n’est pas prêt de sortir et le petit lui demande s’il va mourir. Helen réalise sans doute encore plus la chance qu’elle a de voir son fils hors de danger. Les choses auraient pu prendre une toute autre tournure mais elle sait au fond d’elle qu’elle a fait le bon choix. Lorsqu’Alex demande à Will ce qu’il va avoir comme animal et que lui pense avoir un chien, ce dernier garde le dos tourné et écourte la conversation. Une petite scène magnifique qui montre un petit garçon prenant conscience de la mort et qui a naturellement trop peur de la regarder en face. Will revient enfin à la maison et découvre son copain hamster, Helen et Jack sont tout sourire. C’est donc la fin d’un arc habilement mené. Will a eu son heure de gloire, va-t-il retrouver son rôle de figurant ou lui réserve-t-on encore des soucis médicaux à plus ou moins long terme ?
Top Gun
Jerry est sur une plage d’origine japonisante en train de faire des châteaux de sable avec d’autres soldats au T-shirt plus blanc que blanc. Chose curieuse, il en a déjà marre de faire mumuse et aimerait aller au front pour faire monter un peu l’adrénaline. C’est la tourista qui lui fait perdre la tête ? Seulement, ce n’est pas aussi simple. Seul, les meilleurs des meilleurs, les Intouchables sont destinés à vivre en vrai ce que tout joueur de Medal of Honor a vécu pour de faux. Comme par hasard, les Intouchables chercheraient à recruter de nouveaux hommes. Tiens, tiens !
Quand ils ne font pas joujou avec le sable, Jerry et son pote lavent des bagnoles en chantant California Girls des Beach Boys. Sympa ce petit séjour. Trop sympa pour Jerry peut-être. Son pote lui apprend que les Intouchables jouent au football pour s’échauffer. Tiens, tiens !
Après une petite visite dans une clinique, Jerry tombe sur Jimmy Riley, l’ancien partenaire de danse de Meg. Le pauvre est cloué dans un lit d’hôpital, le bras dans le plâtre. On le voit venir à 10 km qu’il est plus dans la merde que ça... Et c’est le cas. Jerry lui demande comment c’est le Viet-Nam telle une Abby Morgan demandant à Jen Lindley comment sont les garçons à New York. Mais c’est pas drôle, car Jimmy est paralysé au niveau des jambes, on sent un petit souffle de Né un 4 Juillet tout à coup. Pourra-t-il redanser un jouer avec Meg ? Oui je sais, c’est pas le problème, mais c’est là la cruelle vérité. Physiquement ou psychologiquement, Jerry ne reviendra sans doute pas tout blanc du Viet-Nam. S’il revient...
Pas refroidi pour un sou, Jerry va voir le Sergent (M. Anne Heche dans Everwood si je ne m’abuse) pour lui demander de l’intégrer aux Intouchables en lui ventant ses exploits au camp d’entrainement. Mais le Sergent n’est pas convaincu et Jerry continuera à faire des châteaux de sable. Jerry est sympa et retourne voir Jimmy pour lui offrir des revues dont un Playboy. Il se plaint de devoir repartir faire des châteaux de sable sur la plage alors Jimmy lui conseille de dire qu’il joue au foot pour intégrer les Intouchables qui font des parties au Viet-Nam avec des provisions en guise de récompense. On va y avoir droit à notre séance de football ! Jerry se pointe sur la plage et rassemble ses potes au T-shirt blanc pour faire une partie contre les Intouchables. Tant pis pour la cheville. Waow ! Du football dans AD, ça faisait longtemps ! Et avec un autre décor, c’est plus cool, on se croirait au Stage 2 d’un jeu vidéo sur Mega Drive. Comme prévu, Jerry fait partager ses talents de tacticien et ses gars remportent la partie. Ca y est, tu en fais partie des Intouchables, tu vas pouvoir aller voir la mort de plus près ! Et ton nouveau pote aussi ! Qui sera touché en premier ?
Jerry appelle ses parents pour les mettre au parfum avant d’embarquer pour le Viet-Nam. Toute la petite famille partage un instant de bonheur autour du téléphone même si l’ombre des dangers propres à la guerre reste palpable. Jerry est sûr de son coup parce qu’il fera partie des Intouchables, les meilleurs des meilleurs. Mais est-il heureux d’aller au front tout simplement ou de faire partie d’une élite (ce qui réduirait les chances de se faire tuer) ? Très belle scène sous fond de Bob Dylan en tout cas...
Amies à tout prix
Patty obéit à sa mère et se rend dans une animalerie pour acheter un hamster à Will. Elle fait connaissance avec Carl, un jeune vendeur un peu « Freaks and Geeks » , et semble apprécier sa compagnie. Une love story pour Patty ? Charmant ! En plein cours, elle ne peut s’empêcher d’en parler à sa nouvelle copine Monica et l’invite même à le rencontrer. A cet instant survient un moment que j’adore : la sœur interroge Patty qui n’écoutait pas mais celle-ci n’a aucun problème évidemment à lui répondre à sa supposée colle. Excellent ! Rien que pour ce genre de trucs, Patty est adorable. Seulement, sa copine se pointe au magasin et rencontre Carl... et n’a pas l’air trop emballée à cause de son froc bizarre. La preuve, elle lui conseille un peu plus tard de ne plus revoir ce garçon parce que tout le monde se foutait de sa gueule à l’école primaire. Pfff ! Du coup, lorsqu’elle retourne au magasin pour acheter le hamster, Patty se la joue cruelle en envoyant promener Carl. Elle choisit ainsi de lâcher un petit ami potentiel pour préserver son amitié avec Monica. Je hais cette Patty-là ! Ne dit-on pas « mieux vaux être seul que mal accompagné... ». Patty est prête à tout pour se faire aimer des autres, quitte à devenir méprisable comme ses « copines ». Tête à claques, va !
Dirty Cop
Pete est en service, donc sobre (à priori), et confie à Jack qu’il est prêt à acheter une bague de fiançailles à sa Nancy adorée. Jack lui demande de ne pas aller trop vite, parce que bon, boire ou se marier, là aussi, faut peut-être choisir (quoique je connais des amis à moi, ils picollent comme des malades depuis qu’ils se sont échangés leurs anneaux mais... ça ne nous regardent pas). Pete a du boulot, le magasin de Jack a été cambriolé. Voilà un bon moyen pour limiter les scènes de boissons d’oncle Peter et de faire croire qu’il est prêt à se marier. Mais Pete n’est pas très net non plus au boulot, il suggère à Jack de déclarer plus de vols pour toucher plus d’argent auprès des assurances. Jack l’engueule mais Pete, il est con, il écoute rien et il falsifie quand même le rapport. Jack est 100% honnête et remet les pendules à l’heure -heuresement qu’ils peuvent confondre les 1 et les 7 chez eux !
Patty prévient son père qu’oncle Pete veut le voir et lui parle du cosmonaute russe qui a réalisé la première sortie dans l’espace. Jack n’ose même pas croire que ces clowns de communistes ont un programme spatial... Au moment du dîner, Nancy montre sa bague de fiançailles et Pete fait le malin avec une médaille qu’il veut offrir à Will pour son retour, une médaille qui récompense les super flics. Il n’en faut pas plus pour couper l’appétit à Jack. Quelques minutes plus tard, Jack passe un savon à son frère. Falsifier un rapport, ça ne se fait pas, compris ? Pour conclure cette passionnante histoire, Pete arrive juste au moment où son frère savoure le retour de Will à la maison. « I’m sorry »... Jack ne veut pas de ses excuses de merde mais Pete lui demande d’être son témoin à son mariage. Comme c’est touchant...
Bandstand
Cette fois-ci, merci mon Dieu, j’ai été gâté. J’ai pu voir une très belle prestation de Jennifer Love Hewitt en Miss Nancy Sinatra interprétant These Boots are Made for Walking. Pour ceux qui ne le savent pas, l’ancienne héroïne de Party of Five sait chanter et danser ! Quelle sensualité ! J’en suis tout retourné. Ensuite, California Girls des Beach Boys, Ricky Nelson à Bandstand avec Dream Lover (mais c’était plus une version de Bobby Darin, celle de Nelson étant plus lente, enfin bon...) et pour la touche finale, Like a Rolling Stone de Bob Dylan lorsque Jerry téléphone à la fin, que demande le peuple ? (Cette chanson de Dylan a été élue meilleure chanson de tous les temps, non pas par Drucker et Ardisson et le public de France 2, mais par 172 artistes renommés, par l’intermédiaire du célèbre magazine Rolling Stone, ça ne s’invente pas ; pour info -vous aurez au moins appris quelque chose en lisant cette review- les deux suivantes sont Satisfaction des (Rolling) Stones et Imagine de Lennon)
Une chose est sûre, on ne s’ennuie pas dans American Dreams. Pas moins de 7 intrigues traitées en parallèle ! Et mis à part les petites conneries de l’oncle Pete pas super emballantes, l’ensemble tient toujours aussi bien la route et se suit sans déplaisir. L’ambiance lourde des épisodes précédents a laissé place à un peu plus de gaieté chez les Pryor et les Walker, et ce n’est pas plus mal.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires