LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Archives > X-Files > Saison 8 > Un épisode médusant...

8.12 - Medusa

Un épisode médusant...

Luminescence

mercredi 24 octobre 2001, par Nic

... mais pas dans le bon sens du terme.

Commençons tout d’abord par résumer en quelques mots l’intrigue de départ qui est somme toute assez simple, jugez plutôt : un officier de police est retrouvé mort dans le métro de Boston le visage décomposé et rongé par un agent chimique ou une substance inconnue. Scully et Doggett sont alors chargés de déterminer l’origine de ce décès plus qu’équivoque et entament tous les deux mais chacun de leur côté une course contre la montre car la réouverture des rames est prévue dans la journée même à l’heure du rush. Ce qui n’est pas pour faciliter leur investigation.



Voilà pour l’intrigue qui reprend certaines ficelles du genre et joue plus ou moins habilement sur les peurs citadines et la crainte d’une menace bactériologique ou chimique bien ancrée dans notre siècle. Mais une fois posé ce postulat, que dire de plus sur l’épisode sinon qu’il tourne en rond du début à la fin sans véritable issue ni grand enjeu. Métaphore facile me direz-vous puisque nous sommes prisonniers avec Doggett des méandres du métro et de ses kilomètres de tunnels. Le seul intérêt réside dans la répartition des rôles entre Scully et Doggett : tandis que l’une reste en surface et essaie d’analyser tant bien que mal la situation, l’autre part au feu sans protection ni précaution particulières si ce n’est un gillet par balle et une caméra microscopique qui permet à Scully de suivre en direct son collègue comme si elle était avec lui (et oui pas question d’y aller quand on est une femme enceinte nan mais !). Doggett sera donc "ses yeux et ses oreilles", tant pis pour lui ! Le but étant de montrer que la relation Doggett-Scully commence à fonctionner même si elle n’est pas tout à fait de même nature que celle qui unissait Mulder et Scully à leurs débuts. La raison et l’action vont ici de pair.

Et après ? Et bien pas grand-chose... l’épisode se laisse regarder sans grand intérêt tant les personnages (en tout cas certains comme le chef adjoint Karras) sont caricaturaux et ennuyeux. Même Scully en fait des tonnes alors qu’elle ne contrôle absolument rien ! Seul Doggett s’en sort dans un rôle physique cousu sur mesure. Et on se dit au final que l’épisode était bien destiné à enfoncer le clou : c’est bien Doggett qui tient l’affaire et non plus Mulder et il s’agit maintenant ou jamais au téléspectateur de l’accepter.


Un épisode qui se laisse regarder mais qui ne laissa pas un souvenir impérissable à une époque où la série ne pouvait plus se permettre d’enchaîner les épisodes moyens. Mais la saison saura réserver quelques surprises l’essentiel étant d’accepter de voir Doggett aux commandes. L’exemple parfait de l’inacceptable... Allez 6 et c’est cher payé !