Take my hand, I’m your father

Toujours dans un état catatonique Mulder reçoit la visite de sa mère, et de TCSM. De dernier lui fait une injection dans la tempe qui le réveille. Il lui offre un choix : la vie ou la mort. La vie s’il le rejoint et accepte de renoncer à son combat. Il lui offre une vie parfaite dans un endroit idyllique où il retrouve Gorge Profonde, Fowley et Samantha. Bien sur tout ceci n’est qu’illusion. Mulder est retenu dans une salle d’opération secrète. TCSM à d’autre projet pour Mulder. Il la prépare pour une intervention destinée à lui retirer le matériel génétique alien de son cerveau pour se le faire implanter.
Scully de son côté recherche Mulder avec l’aide de Kritschgau, d’Albert Holsteen, et d’un indicateur mystérieux qui lui transmet un ouvrage sur les mythe Navajo qui contient la prophétie de la 6° extinction dont Mulder serait le seul à pouvoir nous sauver. Ainsi qu’une carte clé qui lui permet de retrouver son ami après son opération.
A l’issue de cette aventure Kritschgau se fera descendre par Krycek. Albert Holsteen se révélera être mort bien avant d’être venu en aide à Scully, et Diana Fowley, le mystérieux informateur de Scully, parait de sa vie ses actions pour sauver Mulder.

Troisième et dernier volet du triptyque ouvert par Biogenesis, Amor Fati apporte les réponses aux questions entourant la maladie de Mulder, nous offre une vision de la vie parfaite selon Mulder, et surtout voit le retour très en forme de TCSM. 

Passons rapidement sur le mal de Mulder. Nous savons depuis longtemps qu’il est causé par les artefact alien trouvés sur la plage de Côte d’Ivoire, mais sans savoir pourquoi. C’est l’exposition de Mulder au virus alien (Tunguska) qui déclenche la réaction. Il est activé par les radiations des artefact. Bel exemple de continuité de la part des scénaristes qui exploitent un élément de la mythologie dont on ne voyait pas l’interet et que l’on avait presque oublié. En conséquences Mulder devient le “sauveur”. Celui qui pourra empêcher la 6° extinction qui viendra du virus alien. De ce côté c’est plus flou. On ne sait pas comment un type mourant pourrait sauver l’humanité toute entière. Comme toujours dans X-Files une réponse conduit à plusieurs questions.

Le second aspect de l’épisode nous présente Mulder qui explore ce que pourrait être sa vie sans le poids de sa mission. Une alternative offerte par son ennemie de toujours. Une vie parfaite, une vie où il pourra panser ses blessures tant physiques que morales (le retour de Gorge Profonde symbolisant l’aspect moral, il le soulage du poids de la culpabilité de sa mort, et de toutes les autres choses dont il s’estime responsable à commencer par la disparition de Samantha). La vie parfaite de Mulder n’est qu’un piège destiné à le détourner de sa mission. C’est une vie sans but. Mulder est sauvé de la mort, mais il a renoncé également à ses rêves d’enfant (comme c’est un peu trop lourdement souligné par les visions dans la vision qui reviennent régulièrement). Il est un traître à lui même comme vient lui rappeler Scully avec violence alors qu’il s’imagine sur son lit de mort.
Cette partie de l’épisode nous offre quelques bon moment : la scène résumant toute une vie en quelques seconde (mariage, naissance, décès) et la scène d’apocalypse. On pourra reprocher aux maquillages de être pas à la hauteur mais c’est un détail.
Plus que jamais Mulder est dans un position christique (aspect souligné par la table d’opération sur laquelle il est installé en croix, et même résurrection en fin d’épisode quand Scully vient le chercher dans “son tombeau”) il porte un fardeau, il est le sauveur et au dernier moment il se trouve face à un choix proposé par la diable lui même.

Le retour de la Nemesis de Mulder, TCSM, est un grand moment. Il revient très en forme, même plus en forme que jamais. TCSM est le diable offrant à Mulder/Faust la vie en échange de son âme. Ce diable qui ne sent pas le souffre mais le tabac se révèle encore plus inquiétant dans la réalité. Il est prêt à laisser mourir Mulder pour faire avancer ses plans. Il sacrifie son fils (après avoir tué son autre fils) pour son propre intérêt. Quand on est capable de cela qu’est ce qui peut nous arrêter par la suite. Où sont les limites d’un tel personnage. Sa position sur la table d’opération, à l’inverse de Mulder ferait de lui carrément l’antechrist.
A ce moment il faut que je fasse un détour par La question. Dans les premières minutes de l’épisode TCSM déclare à Mulder “I’m your father”. Cette phrase que de nombreuses personnes attendent depuis longtemps est-elle prononcée pendant que Mulder rêve sa vie, ou quand il est encore conscient ? Il semble peut probable que TCSM soit prêt à dévoiler ainsi une part de son identité.
Si depuis quelques temps TCSM avait perdu sa place de grand méchant dans la série, il retrouve son aura première dans ce très bon épisode. D’autant plus que maintenant porteur du matériel génétique alien il devient une pièce essentielle du jeu, et qu’il gagne également en pouvoir au sein du syndicat.

Avant de finir les points négatifs. Scully n’a qu’un rôle anecdotique dans l’épisode. Après avoir occupé le devant de la scène dans l’épisode précédent elle ne fait que de la figuration. Tout ce qu’elle a accompli semble dérisoire puisqu’elle n’arrive pas à trouver comment sauver Mulder, le salut de ce dernier ne venant que des remords de Fowley qui donne la clé à Scully. Cependant cette partie nous permet de revoir enfin Albert Holsteen et surtout de l’entendre (même si ses interventions ne sont pas transcendante) et d’avoir encore quelques remarques au vitriol de Kritschgau.
L’épisode se clôt sur trois décès, si celui de Kritschgau est plutôt bien traité (il a droit de rejoindre la longue liste des victimes de Krycek, qui fait une petite apparition muette mais c’est mieux que rien), si la mort de Holsteen est intrigante, surtout le fait qu’il apparaisse à Scully après être mort, la disparition de Fowley aurait mérité plus qu’une simple allusion. Tous les personnages ne sont pas égaux devant la mort.