Cours Kate, cours !

Les épisodes centrés sur un personnage ont débuté avec Kate. Il est logique de la retrouver au centre du dernier épisode à flashback sur un seul personnage. Me voilà sur cette critique pour soulager Sygbab mais je le dis tout de suite : Kate mauvais personnage. Donc mauvais flashbacks. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai. L’épisode reste sympa mais pas transcendant.

Ce qui se passe dans les flashbacks.

On en découvre un peu plus sur Kate mais rien de bien transcendant non plus. Et ils soulèvent autant de questions qu’ils donnent de réponses.
Tout commence jadis oserais je dire, à une époque où Kate fuyait déjà mais en blonde. Amusant de voir toutes les plaques des différents états dans son coffre. Un petit arrêt sur image m’indique des plauqes de 11 états différents mais vu la qualité vibrante de mon arrêt sur image, cela peut etre 10 ou 12. Bref, pleins de plaques (et plusieurs américains ont signalés que les designs visibles étaient corrects mais que l’organisation des lettres et des chiffres était fausse sur plusieurs.) et de la teinture. Ouf, Kate en brune, c’est mieux. Elle récupère une lettre qu’elle lit pleine d’émotion mais au contenu inconnu. Tout se passe d’ouverture de l’épisode était tout de même bien inutile à part nous signaler que Kate est déjà en fuite. On suppose que la lettre lui indique que Diane sa mère est malade et hop, Kate va retrouver son amoureux d’enfance qui comme par un miraculeux hasard est médecin dans l’hôpital où se trouve sa mère pour que Kate puisse passer un moment privilégiée avec sa maman placée sous surveillance. Kate doit donc attendre avec son ex petit ami dont elle est toujours maoureuse mais que c’est pas possible vu qu’il est marié avec un fils. Et comme tout le monde, en pleine nuit, quand on sait pas quoi faire, on va déterrer une capsule temporelle. Ici, une boite en métal contenant une cassette, une casquette, une maquette et une balle. Formidable. Puis Kate arrive à voir sa mère mais celle-ci semble horrifiée appelant au secours. Kate doit donc fuir, une fuite courte durant laquelle son ex petit ami Tom se fait tuer. Pauvre Kate ...

L’ensemble est assez intéressant en lui-même mais j’ai trouvé le développement trop guimauve. En plus, les retours sur l’Ile cassent le peu de rythme de ces flashbacks (Mais cela est vrai dans l’autre sens : les flashbacks cassent la tension sur l’Ile). D’autant plus que les rapports et les liens entre les flashbacks et le présent sont trop forcés. C’est dommage. Mais cela nous permet d’en apprendre un peu plus sur Kate qui s’appelle au complet Katherine Austin (mais m’intéressant absolument pas à la vie de Kate, j’ai un doute me demandant si cela n’a pas déjà été révélé plutôt). On sait également d’où vient la maquette d’avion qui obsède tant Kate. C’est l’avion de Tom qu’il a reçu quand il était petit lors de son premier vol d’avion. Il l’avait placé dans la capsule. Un objet émotionnellement important pour Kate qui aime toujours Tom. Et quand on entend Sawyer huler qu’elle s’en fout des autres, on ne peut s’empécher de sourire en coin en se disant "Quel con ce Sawyer quand même".
Mais ce flashback pose pas mal de questions également : Qu’a bien pu faire Kate de si horrible pour qu’elle soit poursuivie par le marshall et qu’elle effraye sa mère à qui elle demande pardon pour tout ce qu’elle lui a fait subir ? Et comment la maquette d’avion est passée de la banquette arrière au coffre fort d’une banque ? Et comment Kate savait qu’il était là ? Bref, les flashbacks sur Kate vont être au moins aussi nombreux en saison 2 que cette saison.

je vois assez bien où ils ont voulu aller avec cet épisode : nous montrer Kate comme une fugitive mais pas comme une méchante fuyant les gentils. Elle est contrainte de fuir à cause des circonstances. Bref, ce n’est pas de sa faute, ce qu’il lui arrive est malheureux et finalement le personnage de Kate se révèle un personnage au destin tragique. Mais cela passe à coté de la plaque à mon goût. Vouloir tout le temps justifier un comportement dit mauvais n’est pas bon. Ils ont tous un truc à se reprocher mais c’est pas de leur faute. Il faut un vrai méchant dans le lot parce qu’il est méchant et non à cause des circonstances.

Sur l’île : Révélations sur révélations : la fin des secrets.

Les secrets c’est bien quand on est dans la confidence. Moins bien quand on ignore tout. Heureusement, Tout se dévoile dans cet épisode. Tout d’abord Locke qui perd le contrôle de la trappe. Sayid est au courant et Jack se retrouve lui aussi au courant. Et bien que Kate affirme que Jack sait garder un secret, on se doute bien que tout le monde va se retrouver au courant. Cela fait un secret de moins.
L’autre secret qui est partiellement dévoilé vient de Walt avouant à Michael qu’il a brulé le premier radeau. Mais Michael ne semble rien dire ce qui est étrange.
Les autres révélations tournent autour de Kate, héroïne du jour. Elle veut partir sur le radeau mais c’est complet. Donc logiquement on cherche à convaincre Michael de virer quelqu’un à savoir Sawyer évidamment, puis quand elle comprend que ça ne marchera pas la persuasion, elle attaque le fils de Michael en invoquant le danger d’une telle expédition. Mais cela ne marche pas non plus. Pourtant Kate ne se démonte pas et quand Michael s’effondre souffrant du ventre tout le monde se tourne vers Kate comme responsable de l’intoxication. Mais en bon TEX, tout le monde sait qu’elle n’y est pour rien à ce moment-là. C’est trop évident. Mais cela permet de lever le secret de sa recherche par la police à Locke d’abord dans une scène anthologique avec Hurley.

 Locke : "Why would Kate poison Michael ?" / "Pourquoi Kate empoisonnerait Michael ?"
 Hurley : "Well, you know, the whole fugitive thing." / "Ben vu que c’est ... que c’est une fugitive"
Jack soupire en regardant Hurley géné.
 Hurley : " He doesn’t know ?" / "Il savait pas ?"
Jack secoue la tête.
 Hurley : "Well how am I supposed to keep straight who knows what around here ? I mean, Steve didn’t even know about the polar bear." / "Et comment veux tu que j’arrive à me rappeler de qui sait quoi ici ? Y en a même qui n’étaient pas au courant pour l’ours polaire !"

Puis ensuite, Sawyer force Kate à révéler à tous qu’elle est la fugitive dans une scène magnifique, très bien jouée par tous les protagonistes qui se détournent d’elle.
Voilà, après Sawyer pendant la première moitié de saison, Locke l’épisode précédent, voici Kate mise à l’écart du groupe. J’ai trouvé la réaction de l’ensemble un peu excessive notamment Shannon la regardant de haut avec un regard désapprobateur. Aurait elle oublié qu’elle a tenté de tuer Locke la veille ?

Mais ce n’est pas fini, on découvre qui est le responsable de l’intoxication : l’irradiante Sun qui voulait empécher son mari de monter dans le radeau pour le garder près d’elle. Jack gardera le secret sur ce point mais Sun garde elle aussi un secret : c’est une idée de Kate. Et là, c’est parfaitement amené, parfaitement surprenant et parfaitement logique. Vraiment bien joué les scénaristes sur ce coup.
Sun est vraiment émouvante aussi bien dans la scène où elle supplie son mari de lui parler que dans la scène avec Jack ou bien avec Kate autour du feu. Impécable et splendide. J’adore. On est très très loin de la médiocrité du couple Claire / Charlie. Claire lui coupe les cheveux pendant qu’il compose "le monstre a bouffé le pilote", second morceau de l’album qu’il sortira à son retour. Vraiment navrant ce passage.

Et coté mythologie, on avance un léger poil. Un des figurants a gagné le droit de parler ! C’est Artz, prof de sciences dans un lycée expliquant que le radeau doit absolument partir maintenant pour profiterdes alizées et remonter vers le nord. Sinon, la mousson les surprendra et ils se retrouveront en direction du sud vers l’antarctique. Cela a le mérite d’accélérer un poil le mouvement et de mettre en place le départ alors que se profile le final en trois parties.
Et coté trappe, on nous fait monter la pression artificiellement en ressortant soudainement les super pouvoirs de Walt lorsqu’il touche Locke.

 Walt : "Don’t open it. Don’t open that thing." / "Ne l’ouvrez pas Mr Locke ! Ne l’ouvrez pas !"
 John Locke : "What thing ? What are you..." / "Quelle chose ? De quoi tu parles ?"
 Walt : "Just don’t open it !" / "Surtout ne l’ouvrez pas !"

C’est inutile, artificiel mais cela nous rappelle qu’on ignore ce qu’il y a derrière la trappe et que c’est peut-être méchant.
Un sentiment de danger gonflé un peu plus par Walt insistant auprès de son père pour s’enfuir de l’Ile alors qu’il voulait y rester jusqu’à présent et par Sayid rappelant que si il n’y a aucune poignée à l’extérieur, c’est bien pour ne pas pouvoir l’ouvrir de l’extérieur et qu’il y a une raison à cela. Sauf que j’ai compris cela autrement au début : Il n’y a pas de poignée pour protéger ce qu’il y a dedans de ce qu’il y a dehors. Le danger est donc dehors et non dedans et ils ne courrent aucun risque à l’ouvrir. Mais bon, comme je suis doué pour tout comprendre de travers ... :-)

Le dernier point intéressant sur l’Ile est la tension palpable entre les personnages. Il était l’heure que ça se batte pour aller sur le radeau. Malheureusement, cela ressemble plus à de la chamaillerie de cours de récré qu’autre chose.
Et la tension est trop retombée entre jack et Locke qui ne font plus que se balancer de petites piques tout en coopérant. ("C’est le libre arbitre John"). C’est dommage. On veut du sang nous !

Les détails :

 Un petite hommage à Sabrina l’apprentie sorcière. La mère de Kate est jouée par Beth Broderick, alias Tante Zelda dans la série Sabrina dont l’héroïne était jouée par Melissa Joan Hart et Kate reçoit une lettre au nom de Joan Hart.

 Il fait drôlement jour à 5 heures du matin là où est l’hôpital où se trouvait Kate.

 Jack le docteur de l’aventure permet à Artz de s’exprimer et Artz signifie "médecin" en allemand. (Et miracle de la version française, Danielle Rousseau est allemande)

Ceux qui n’ont pas aimé vous diront que ... :

 Ils ont abusé en refusant de montrer le visage de Kate lorsqu’elle était blonde pour ménager un faux suspens alors que tout le monde savait que c’était Kate. Je confirme que c’est du faux suspens pour faire bien. Mais cela a peut-être une autre explication : une doublure aurait joué le rôle, impression renforcée par la démarche et les mouvements qui ne semble pas très Kate.

 Ils ont abusé sur le faux suspens dans cet épisode : Et c’est vrai, notamment la musique bien trop accentuée par moment comme lorsque Jack va découvrir la trappe ou lorsque Kate finit de déterrer sa boite voulant nous faire croire des choses.

 L’épisode est inutile : Oui et non. On en apprend un peu plus sur Kate tout en levant pleins d’autres questions. Mais c’est vrai qu’on a droit qu’à de la mise en place partielle pour le final. Un final qui s’étend plus que de raison lui aussi. Tout ce qui est découvert et mis en place aujourd’hui aurait très bien pu l’être dans la première partie du final.