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1.08 - Inches
That’s what I’m talking about, baby !
Question de mesures
samedi 3 décembre 2005, par
Vu le camion 62, ça devait arriver tôt ou tard : le concours de la plus grosse.
Je crois avoir peut-être trouvé la solution pour récupérer les lecteurs de la LTE disparus depuis la refonte du site : parler de cul. Car c’est connu, les deux sujets les moins préférés des Français sont la bouffe et le sexe. Suffit de voir leurs superbes films où les passages qui en parlent sont réduits au possible. Je vais donc balancer plusieurs mots-clés histoire de voir si ça marche. Sex cul bite hard porn Jenna gros seins milf (spéciale dédicace à Ari Gold dans Entourage 2.12 - Good Morning Saigon ^_^). On verra ce que ça donne.
J’avais un très bon prof d’anglais, intelligent (ce qui n’est pas le cas pour tous les profs, hein) et marrant, parfois violent (il a refilé une ou deux tartes), qui nous disait que quand on commencerait à perdre notre français, à mélanger les deux langues, ça signifierait qu’on commence à maîtriser l’english. Et le bonhomme avait pas tort. L’autre prof d’anglais que j’ai eu par la suite était pas très fute-fute. Je me rappelle d’une fois où il nous a dit, je cite : "En Afrique du Nord, et en Algérie en particulier, il y a eu les Berbères, puis les Turcs, puis les Français, et enfin les Arabes." Swear to God. Je me marre rien qu’en y repensant. L’Histoire est d’une simplicité, en fait...
Bref. Quel est le rapport avec ma critique, me direz-vous. Eh bien, pour en revenir à la remarque du prof d’anglais intelligent, il se trouve que, (notamment) depuis que je fais des sous-titres (oui, oui, les superbes sous-titres avec (Agent) KB d’écrit à la fin dans les crédits sont faits par mes soins), j’en perds mon français. Enfin, un peu. Et quand on jongle quotidiennement entre trois langues, comme c’est mon cas, ça ne facilite pas les choses quand on a un doute, ou qu’on cherche quelle est cette expression dont on n’arrive plus à se souvenir en français. C’est ce qui m’est arrivé pendant que je bossais sur cette critique. En googlant un peu pour trouver une expression à double sens, je suis tombé sur le blog d’un type où se trouvait un lien renvoyant vers l’histoire qu’a vécu un (autre) type avec sa meuf et qui m’a fait mourir de rire. Mais ça, c’est pour la fin.
Tout ça me permet d’enchaîner sur l’épisode...
Enlève ton curseur de la barre de défilement à droite, tu veux. Un peu de respect, nom d’une pipe en bois. En plus, je vais semer quelques indices dans cette critique qui te permettront de mieux apprécier cette histoire de ouf. T’as vu comment je tease bien ? Si t’as pensé au strip-tease, j’ai un cadeau pour toi : fais ALT + F4 et va rejoindre mon deuxième prof d’anglais.
Finalement, ce dernier paragraphe me permet également d’enchaîner sur l’épisode puisqu’il commence avec un coup de colère de la part de Tommy. Avant cela, on revit l’intervention du camion 62 dans la tour numéro 1 des Twin Towers. And boy, je dois dire que c’était assez impressionnant. D’ailleurs, on sent la peur et la stupeur dans le regard des pompiers. Jimmy monte au 77è étage, accompagné normalement de Tommy mais ce dernier est retardé par une femme en fauteuil-roulant, avant d’entendre quelques instants plus tard le téléphone de secours sonner. C’est son cousin qui lui demande où il est, qui lui dit qu’il est bloqué là-haut. Tout ça finira par Tommy, dans son pick-up, qui se fera réveiller par un conducteur klaxonnant comme un débile. Tom descendra de sa gova, fera tordre le type de douleur en le frappant avec sa portière puis jettera ses clés dans les caniveaux avant de déchirer une carte "9/11 heroes - We will never forget" posée sur le tableau de bord. J’ai bien kiffé cette scène car Dieu sait que j’ai parfois envie de baffer certains conducteurs franciliens, toujours pressés (à croire qu’ils ont une pile dans le cul), à te coller derrière (à croire que ça va les faire avancer plus vite).
La ligne conductrice de cet épisode est ce qu’on appelle le plus vieux métier du monde... euh, non, c’est pas ça. ... est ce qu’on pourrait appeler l’un des plus vieux concours du monde, j’ai nommé le concours de la plus grosse bite. Bon, vu les chauds lapins qu’il y a, on est pas tellement surpris. Et bien sûr, avec le chef Reilly présent (il ne participe pas, Lou non plus), des billets sont misés.
Chacun a sa méthode. Sean s’installe aux chiottes, magazine porno et règle à disposition. Et bien sûr, de la crème (or something). Et comme souvent avec Sean, sa situation nous fait marrer puisqu’ici, il se fait remarquer par le chef Perolli. Blanc de honte, il se tait un moment, puis salue Perolli comme si de rien n’était en tenant sa règle dans le prolongement de son engin.
Mais l’histoire la plus hilarante est celle de Franco qui appelle une copine à lui pour qu’elle lui "mette un truc sur son truc". Un anneau pénien, visiblement. Dans un premier temps, il fait croire qu’il trouve ce concours débile, que la taille importe peu, et qu’il vaut mieux apprendre à se servir de ce qu’on a. Mais quand il voit la taille de sa queue... "That’s what I’m talking about, baby !" hurle-t-il de joie (c’est une expression que j’aime bien et que j’emploie souvent). Franco déchante rapidement quand il voit que l’anneau est bloqué. Et le beurre n’y fait rien. Refusant d’appeler les secours, il passe un coup de fil à Lou qui s’amène avec une mini scie circulaire portative. Franco panique sa mère. J’avais mal pour lui, mais j’étais surtout plié en deux.
Question surprises, Tommy n’est pas en reste. En entrant chez lui, il découvre un caniche (bon sang ce que je déteste ces klebs) qui a chié partout et dont il ne peut pas se débarrasser car Katy, sa petite fille, l’adore. Il apprend par ailleurs que son autre fille s’est fait choper à l’école en train d’embrasser une autre fille. Ce trip lesbien le ravit. Il découvre une autre chose qui, cette fois-ci, est loin de le ravir, à savoir que Damian deale de la drogue. Il les confisque et en profite pour les refiler à son daron qui essaie de calmer un singe qu’a amené Teddy. Oui, les deux continuent leurs folles soirées.
Lors d’une soirée en l’honneur de la veuve de Bobby Vincent, Tommy accompagnera Sheila en tant que chaperon. Il se fera draguer par Gloria, une autre veuve, ce qui le gênera et le fera fuir. En rentrant chez lui, il verra les fantômes de la petite fille avec le chat, du petit Noir, et de deux autres pompiers. Direction l’église où il allume des cierges qui les feront disparaître. Il parlera un peu religion avec son cousin Mick (qu’il ne peut éviter cette fois-ci) et sur le fait qu’il croit au pouvoir des cierges en finissant sur Dieu qui fait disparaître des hommes bons comme des fantômes. Tout ça intrigue son cousin prêtre.
Place maintenant à ce qui est probablement un tournant dans cette saison : l’intervention sur un feu important et ses conséquences.
D’abord, faut dire que la réalisation est encore une fois plutôt réussie. Certes, on ne voit pas et on ne comprend pas grand-chose au départ, mais ça ne fait que nous obliger à nous concentrer. Et ça n’en est que plus prenant quand on comprend que Tommy est bloqué dans une pièce sans qu’il s’en rende compte immédiatement. Mike ne sait pas trop quoi faire. Billy vient l’aider. Ainsi que Tommy. Ainsi qu’une civile. Mais le sol finira par s’effrondrer, emmenant Billy avec lui. La sortie de sa dépouille est émouvante, mais ce qui me déçoit un peu quelque part, c’est que j’ai eu le sentiment que c’était pré-établi, qu’il fallait un mort. Parce que leur métier est dangereux. Bref, la surprise ne fut pas totale.
A la veillée mortuaire de Billy, son ex-femme (jouée par Paula Devicq, connue sous le nom de Cynthia Bennington dans la très bonne série 100 Centre Street ; j’aime bien cette actrice) prendra la parole et dira des paroles justes.
"You see, Billy didn’t really love me. He loved you guys. Oh, I heard these names a lot— Tommy, Jerry, Lou, Franco. A lot of you guys would never admit that you feel closer to the guys in the firehouse than you do to your own wives or kids. We all see you as heroic and brave, as if you were not mere mortals, but that’s what you are. When someone sets fire to you, you burn the same way that the people you’re trying to save do. And if you choose to get married, and you choose to start a family, you owe us something too."
("Voyez-vous, Billy ne m’aimait pas vraiment. C’est vous qu’il aimait. Combien de fois j’ai entendu ces noms... Tommy, Jerry, Lou, Franco. Peu d’entre vous l’admettrons, mais vous êtes plus proches de vos camarades pompiers, que de vos femmes et enfants. On vous voit tous comme de courageux héros, comme si vous n’étiez plus des mortels, mais c’est ce que vous êtes. Quand quelqu’un vous met en feu, vous brûlez de la même manière que ceux que vous essayez de sauver. Et si vous décidez de vous marier, de fonder une famille, vous nous êtes aussi redevables.")
Par la suite, toujours à la veillée mortuaire, Franco préviendra Tommy qu’une rumeur court comme quoi il sauterait Gloria, une veuve, et que c’est très mal perçu par les pompiers et leurs familles. Tommy raccompagnera Sheila chez elle et lui expliquera que leur relation est une mauvaise chose, qu’elle doit s’arrêter là. Mais Sheila tâche de le convaincre de profiter de l’instant présent.
"I can’t meet anybody. I can’t get Jimmy out of my mind. He’s always there, and you are the closest thing I have to him. You’re sweet... you’re funny... and you’re here. Right now. Right here. Christ, you lost Jimmy. You just lost Billy Warren. I mean, how long do you think all of us have ? Today is what we have. Tonight, Tommy. This is what we have !"
("Je peux parler à personne. J’arrive pas à me sortir Jimmy de la tête. Il est toujours là, et tu es ce qui me rapproche le plus de lui. Tu es tendre... tu es drôle... et tu es ici. Ici, à cet instant même. Merde, Jimmy est mort. Billy Warren vient de mourir. Tu crois qu’on a vraiment du temps ? On n’a que l’instant présent. Cette soirée, Tommy. C’est tout ce qu’on a !")
Tommy, touché par ce discours, devra quand même enfiler plusieurs gorgées d’eau-de-vie avant de partir à l’action avec Sheila. Après un moment, Sheila ira lui chercher du whisky et Tommy en profitera pour mesurer son Popaul à l’aide d’une télécommande. Sheila revient, ils reprennent leurs activités, mais Tommy sera coupé dans son élan par un Jimmy dégoûté par ce qu’il voit.
Le lendemain, Tom posera la télécommande sur la table de la cuisine de la caserne. Mais quand il apprend que le vainqueur du concours est Billy, enfin quand il apprend la taille qu’il avait, il la reprend. Vous aurez remarqué que je n’ai pas inscrit de taille exacte. Car vu la Rocco-size qu’ont certains...
De retour chez lui, il croit entendre Jimmy. Mais ce n’est pas lui. Il ne réapparaît plus. A défaut d’allumer un cierge, il a fait disparaître (temporairement ?) son cousin en allumant Sheila. Le foutu caniche se mettra aux côtés de Tommy. Qui aurait cru qu’il serait là à lui tenir compagnie.
Bon, pour ceux qui auraient cherché des indices, c’était du mytho. Y en avait pas. Concernant le lien, c’est pas du porno alors les obsédés, allez voir ailleurs. Les mineurs aussi. Et ce n’est pas ceux du chat du FLT qui l’ont trouvé même si j’ai comme l’impression qu’ils apprécieront. L’histoire est intitulée "Tucker tries buttsex ; hilarity does not ensue" ("Tucker essaie le sexe anal ; l’hilarité ne suit pas"). C’est en anglais et ne sautez pas les paragraphes, au risque de ne pas apprécier pleinement la fin.
Je crois bien que Janet devenant une illusion conjuguée à une Sheila qui ne veut pas lâcher Tommy représente un tournant dans cette saison. La mort de Billy pousse quelque part Tommy à faire une chose qu’il considère comme moralement répréhensible. Curieux de voir les conséquences.
Bref. Cet épisode est excellentissime. L’un des tout meilleurs de la saison. Il déchire sa momow. Il rockse des ours.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires



