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1.10 - Immortal
He’s crazy
Pompier de charme
vendredi 9 décembre 2005, par
Laura Miles essaie tant bien que mal de s’intégrer tandis que Tommy est en train de glisser dangereusement.
Oui, j’ai comme l’impression que la situation se dégrade petit à petit pour Tommy qui fait un cauchemar où Jimmy met le feu au sofa où il dort avant de se réveiller et de voir Janet qui lui demande ce qui lui arrive et de le bassiner avec des histoires de maille. Elle a besoin d’oseille rapidos. Tout ça finit par une énième engueulade entre les deux. Tom jettera sa tasse de café contre le frigo et ira au boulot en conduisant comme un malade. Il traversera une intersection à vive allure en brûlant le feu, et ça le fait marrer. A vrai dire, je le comprends. Attention, je ne dis pas que ce qu’il fait est bien. Loin de là. Simplement, il m’est déjà arrivé il y a quelques temps de conduire comme un malade, de prendre des risques au volant, et c’est vrai qu’il y a une certaine excitation engendrée par une conduite qu’on sait dangereuse et qui nous fait sourire sur le moment. Mais très vite, on se rend compte qu’on a agi de façon débile. Enfin, pour ma part. Ca semble pas être le cas pour pas mal de conducteurs.
Tommy, qui se fait arrêter par Collins, un flic qui joue dans l’équipe de hockey du NYPD qui va affronter bientôt le FDNY, prétexte que sa mère a eu une crise cardiaque et qu’il se dirige à l’hosto. Collins ne gobe pas l’histoire.
"The honeymoon’s over Gavin, all right ? So tell all your friends, all that hero-worshipping you got after 9/11 ain’t getting paid any due from us anymore. We lost guys downtown too, but nobody even talks about us. "343 firemen." There was almost 100 cops !"
("La lune de miel est finie, Gavin, compris ? Dis à tous tes camarades que la vénération que vous avez eue après le 11 septembre, ça marchera plus avec nous. On a aussi perdu des gars, mais personne n’en parle. Les "343 pompiers". Il y avait presque 100 flics !")
J’ai l’impression que Tommy se sent dans une impasse, et que plus la situation avance, plus il s’y embourbe. Il a d’un côté Janet qui le soûle (ici) pour qu’il lui trouve quatre plaques (putain, rien que ça) au plus vite, de l’autre, une relation avec Sheila qu’il semble pas prêt d’arrêter. D’ailleurs, c’est encore lui qu’il l’appelle pour fixer un rendez-vous à un hôtel. Et malgré les remontrances implicites qu’il fait à Lou quand il voit que Sondra l’appelle, malgré le cauchemar du début d’épisode avec Jimmy, il écrase toute apparition de remords et s’en va s’éclater avec la veuve de son cousin. Petit parenthèse. Il y a une véritable osmose entre les deux acteurs. Qui est assez rare, je trouve.
Culpabilité et remords mis de côté, Tommy se met à faire des folies comme la conduite évoquée plus haut ou encore lors d’une intervention en montant sur l’échelle sans harnais de sécurité. La venue de Teddy chez lui qui vient de perdre sa maison, mais qui fait gagner à son neveu sept barres aux courses de chevaux ne fait qu’alimenter ce sentiment de délire. Janet dira à son ex avoir entendu la rumeur de la relation entre Sheila et lui, mais Tommy ne l’écoute pas, boit un whisky devant sa gueule, sans se cacher, et balance tous les billets qu’il vient de gagner dans sa cuisine.
Ce côté quelque peu frénétique est détecté par la médium de Sheila qui dit qu’il voit des fantômes, ce qu’il nie, surtout quand Sheila lui demande s’il a vu Jimmy dans une excellente séquence, mais aussi par Laura Miles, la nouvelle venue, qui se gêne pas pour le dire tout haut. Le chef Reilly tente de calmer le jeu : "There’s crazy-good and crazy-bad. Right now, Gavin is crazy-good."
Franco, en voyant Tommy prendre des cachets, fera une remarque du même genre en disant que ces médocs peuvent fausser son jugement. Tom le fixe. On sent un peu de tension entre les deux à ce moment-là.
Pour en revenir à Laura, la remarque qu’elle fait à propos de Tommy est dûe aussi, je crois, à la lassitude. Elle en a marre de se faire insulter, qu’on se foute sans cesse de sa gueule. Et les choses sont loin de s’arranger quand elle n’arrive pas à ouvrir une porte lors de sa première intervention. Le chef Reilly se montrera plus courtois avec elle qu’on l’aurait imaginé. Son comportement est peut-être influencé par Laura menaçant d’aller voir ses supérieurs si elle n’obtient pas de salle de bain pour elle.
Mais les autres gars continuent de la provoquer. Malgré une intervention qu’elle aura menée à bien toute seule ("two fags in a tree = it’s a treesome"), Tommy tentera de dénigrer son geste.
Laura - Kiss my ass, Gavin.
Franco - You’d love that, wouldn’t you, sweetheart ?
Une autre personne passera une journée difficile, c’est Mike. Le pauvre verra Andrew se repointer, en vrac, après que Geneva l’ait quitté, pour s’excuser du comportement qu’il a eu envers lui. Apprenant que le bleu ne trouve pas d’appart, il offre de l’héberger. Mike aura une expérience encore plus dérangeante que celle tournant autour de la partie à trois puisque le malade finira par l’approcher après une soirée arrosée, queue bandante, répétant qu’il est pas homo, mais comptant quand même l’entuber. Cette séquence hilarante se terminera par le bleu qui l’assommera avec une batte de baseball.
Un très très bon épisode où on retrouve Peter Tolan et Denis Leary à l’écriture.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires
