En Direct des USA

Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Rescue Me - Saison 2 > 2.04 - &# !&

Rescue Me

2.04 - &# !&

Cwat vs. Twunt

lundi 25 juillet 2005, par Jéjé

Et l’Emmy® du meilleur titre pour un épisode de série est attribué à â€¦ « Say a little prayer for me » pour « 7th Heaven » !

Aaaargh, Paris 2012, Lauren Graham et « & # !& », même combat : les meilleurs des meilleurs se seront jamais reconnus à leurs véritables valeurs…

L’une des grandes réussites de cet épisode est de mettre fin avec légèreté à l’intrigue Mike/Theresa, qui glissait sur une pente un peu trop tragique.

Et de la meilleure des façons, à la « Garrity » ! Il devient cette saison mon personnage préféré, mais je ne suis pas sûr d’avoir envie qu’il devienne le centre d’une intrigue bien à lui, tellement son utilisation dans celle des autres est toujours l’occasion des meilleurs moments des épisodes.

Dans celui là, Garrity surprend Mike en train de contempler son arme. Avec amusement, il lui demande ce qu’il compte en faire, l’utiliser pour tuer Theresa ? Sans attendre ses explications, il lui confesse qu’effectivement la meilleure de façon de se remonter le moral est de s’amuser à décharger son revolver sur des bouteilles.

Personnellement, je lui aurais conseillé de se faire un marathon « Woody Allen », mais bon, étant donné que pour Mike même « Dirty Harry » ne signifie rien, laissons le aller avec Garrity. Ce dernier réalise cependant trop tard qu’il ne s’agissait pas de la meilleure idée de l’année : il se fait comparer à Steven Seagal (« the worst action hero evah ! ») et Mike réussit à shooter un chat.

Direction le vétérinaire, qui ne peut que constater que la bête n’a du survivre que quelques secondes après le coup de feu, et la jeune femme (et oui, notre véto est une grande blonde, trèèès grande !) en profite pour draguer assez agressivement Mike, trop heureux de la situation… Theresa : 0 - Giant Vet’ : 1 !

Si la situation amoureuse du Proby s’améliore, celle de Franco ne fait que se compliquer.
Notre bel étalon vicodiné continue de coucher avec son infirmière, pour récupérer ses petites pilules magiques, et surtout il continue de coucher avec Laura. Il refuse encore de voir que les choses sont en train d’évoluer entre eux. Pourtant il prend indirectement sa défense au sujet de son contentieux avec Lou et éveille les soupçons de Chief. Ce dernier n’a pas le temps de creuser cette histoire plus avant, il est convoqué avec Lou dans le bureau du grand chef, à propos même de l’affaire du « stupid twat ».

Perolli leur explique que c’est la parole de Lou contre celle de Laura, et que cette histoire peut facilement être enterrée si Lou nie avoir prononcé toute insulte. Il refuse cependant de revenir sur ses mots : il est passible alors d’un mois de suspension sans solde, ou alors, d’un stage de « sensivity training ». « Sensivity training », ce sera, et cette option augure de bons moments (si, si, je vous assure…) pour le prochain épisode.

La réaction de Lou est finalement plutôt intéressante : elle montre qu’il ne regrette pas vraiment ce qu’il a dit, mais qu’il ne méprise pas non plus Laura au point de remettre en cause la valeur de sa parole devant la hiérarchie.

Pendant ce temps, Tommy, de retour à la caserne et réinstallé illico presto par ses pairs en bon leader de la maison des trous du cul, se fait expliquer la situation par l’intéressée elle-même (« He called you a twaaaaaattt ! ») et entreprend de lui faire comprendre que les insultes entre pompiers est un gage de camaraderie et que ce qui compte ce n’est pas la façon avec laquelle on se parle mais celle avec laquelle on se comporte lors des interventions…

Le reste de la brigade énumère alors une palanquée de noms d’oiseaux pour l’édification de Laura et pour celle du spectateur français qui ne se rappellerait pas avoir vu une telle liste dans « Le mot et l’idée » quand il révisait ses exam’ d’anglais…

Allez, vous avez deux jours pour la mémoriser : « Cockbreath. Shithead. Asswipe. Numbnuts. Ballface. Shit-for-brains. Dipshit. Pussy. Prick. Dick. Scumbag. Dickface. Ape ass. Ape face. Pencildick. Tightass. Needledick. » La semaine prochaine, on apprendra le « gay stuff » que nos amis pompiers n’ont pas eu le temps d’énumérer.

Toute cette scène est à mourir de rire, mais Tommy et tous les autres semblent passer à côté du problème. Le moment « Cwat vs. Twunt » où ils essayent de trouver une autre forme d’insulte/preuve de camaraderie pour Laura est symptomatique : le problème de Laura n’est pas tant d’avoir été insultée, mais que l’insulte utilisée ait été misogyne. De cette façon, Lou l’a rabaissée non pas en fonction de ses actions, de son erreur professionnelle, mais simplement en fonction de son sexe.

Et lorsque Garrity est la cible d’une blague en rapport avec le fait qu’il ait un peu mal pris d’avoir être traité de singe, et que Lou lance un regard blasé à Laura, on comprend bien qu’il n’a pas compris, lui, que cette situation n’a rien à voir…

Cet épisode apporte des nouvelles d’Oncle Teddy. Non, il n’a pas été kidnappé… L’homme en costard qui le suivait dans les rues n’était pas un homme de main d’un des descendants des Corleone, c’était simplement (sic !) un chercheur de talents recruté pour engager des « mannequins type XXL ». Une scène où Teddy fait la diva dans un studio photo, une autre où Gavin Père fait une sorte de crise de jalousie et lui demande à être mis en relation avec son agent : ça me fait mal de le dire, mais c’est pas très fin et pas vraiment utile…

Un qui tient la forme par contre, c’est Tommy, qui accumule les moments de bravoure.

Ses fantômes s’enrichissent d’une nouvelle venue, en la personne de, soyons simple, Marie Madeleine, bonne alcoolique qui s’envoie des whiskys doubles dès le matin, et qui se plaint de son petit ami (Jésus, bien sûr !), qui passe son temps dehors avec ses potes, qui ne fait pas suffisamment attention à elle… Toujours pas d’idée où les scénaristes veulent en venir avec ce trio, mais ils ont cependant la délicatesse de le rendre hilarant.

Cet épisode marque, je l’ai déjà dit, le retour de Tommy à la caserne. Il marque également le retour de Jimmy, qui apparaît lors d’une intervention et vient en aide à son cousin, toujours spécialiste des sauvetages borderline : je ne suis pas persuadé, et Chief semble d’accord avec moi, que balancer à bout de bras chats et petites gamines hors des immeubles en feu à dix étages du sol dans la nacelle des pompiers soit très réglementaire…

Dans sa lutte contre l’alcool, il doit faire face à un adversaire inattendu. Cette brave Sheila, qui, pour préserver les apparences, tente de remplacer par la graisse les kilos perdus par sa fausse couche, veut également retomber enceinte le plus vite possible, donc faire l’amour le plus souvent. Or, une conséquence imprévue de sa nouvelle sobriété est un manque de raideur chez Tommy. Ni une, ni deux, Sheila sort les bouteilles et va jusqu’à essayer de coincer elle-même le goulot dans sa bouche… Comment fait-il pour ne pas céder à la tentation ? Sûrement pas grâce à Jésus, qui ne fait que saloper les draps et demander des sandwichs…

Pour retrouver de la vigueur, il s’acoquine avec Franco qu’il a vite perçu comme un pilulier ambulant, mais avant de le remercier pour les cachets bleus (pour son père), il prend le temps de le mettre en garde contre l’accoutumance aux anti-douleurs ! Quel grand sens de l’ironie…

Surtout lorsque l’on apprend que son parrain aux A.A. est lui aussi un accro aux médoc’, qu’il prend pour faire disparaître les voix de Dieu (qui selon cousin Mick se rapprocherait de celle de Tom Hanks ! Quel supplice de finir au Paradis dans ce cas…) et de Satan (un mélange de Jack Nicholson et d’Hilary Clinton, c’est déjà mieux !), apparues avec la sobriété !

Tommy risque rapidement de mettre le feu aux A.A s’il continue sur sa lancée de speechs dévastateurs, dans lesquels il refuse d’expliquer son alcoolisme avec une mère désapprobatrice et un père violent… Tommy aime l’alcool, il aime boire de l’alcool, c’est tout ! Mon héros…

Dans les dernières minutes, Tolan et Leary jouent avec nos nerfs avec un montage qui montre (on ne le découvre qu’à la fin) ce qui se passerait si notre cher Gavin cédait à la tentation… On voit une Sheila bien heureuse, mais le cliffhanger de l’épisode ne sera pas la rechute de Tommy.
Non, c’est la présence de Colleen, son aînée, à la porte de la caserne !