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Rescue Me

2.11 - Bitch

And Kill Bill, what a piece of shit !

dimanche 25 septembre 2005, par Jéjé

Comme le dit si bien Veronica, « Life is a bitch » ! Malgré tout, il faut savoir tourner la page après les événements décevants, et cet épisode montre que les personnages de Rescue Me ont chacun une façon particulière de le faire.

Pa Gavin est confronté à la plus grande tragédie de l’épisode : la mort brutale de sa femme. Il ne lui faut pas plus de deux minutes pour sautiller (dans la pièce à côté de celle où se trouve son cadavre, par respect !) et réaliser qu’il est devenu un homme riche.

Miranda avait déjà exposé dans « Sex and the City » les dangers de mourir vieille fille chez soi avec un chat. Mrs Gavin démontre qu’être marié à un Gavin n’est pas une situation plus enviable et qu’au final les chats dévorent aussi votre visage.

Franco et Laura ne réagissent pas plus en adultes que Pa Gavin en ce qui concerne la fin de leur relation. Laura s’affiche à la brigade avec un clone de Franco ; ce dernier décide alors de lui rendre la monnaie de sa pièce en s’exhibant avec une actrice de porno, qu’une de ses connaissances qui lui doit un service s’est engagé à lui procurer. A son grand désarroi, et à la plus grande satisfaction de Laura, la version réelle est un peu plus étoffée que le modèle sur catalogue : son large bassin (pour être classe et ne pas s’abaisser à écrire un misogyne « gros cul ») fait de Franco la risée de la brigade.

C’est seulement à partir de ce moment supposé humiliant qu’ils décideront d’avoir une conversation posée pour mettre un terme raisonnable à leur histoire.

En ce qui concerne l’intrigue de Lou, je me demande toujours si Dani tient vraiment à changer son style de vie. J’ai envie de la croire quand elle refuse qu’il l’aide à réunir les 30,000 $ que son souteneur lui réclamerait pour la laisser partir, qu’elle lui explique qu’elle ne veut pas que l’argent interfère dans sa toute première relation saine. L’actrice est extrêmement convaincante, et le couple qu’elle forme avec Lou est l’un des plus attachants de la série. Cependant, et connaissant un peu maintenant le destin de la plupart des intrigues de Rescue Me, il est difficile de ne pas penser que l’idée de Dani de tourner la page n’est qu’une façon de se faire beaucoup d’argent très rapidement. Si seulement, mon esprit cynique et pessimiste pouvait se tromper. Je crois même que c’est déjà arrivé...

Quant au Chief, il ne paraît pas prêt d’avancer. Toujours coincé dans la préservation des apparences, la situation avec son fils ne l’a pas aidé, semble-t-il, à accepter et à comprendre que les autres, ses collègues en particulier, peuvent également accepter que sa vie n’est pas le long fleuve tranquille qu’il aurait aimé qu’elle fut.

La venue à la brigade de sa femme, sur une idée de sa voisine, engagée pour s’occuper d’elle, ne finit pas aussi bien qu’elle avait débutée. Chief ne supporte que ses collègues aient pu voir sa femme sous un jour sombre, bien qu’ils soient tous au courant de son état, et explose face à sa voisine. Avec calme, elle lui offre un miroir de lui qu’il ne semble pas encore prêt à voir.

Sheila se désespère que lui soit refusé la possibilité de s’extraire du monde des pompiers. Son gentil fiston Damian, rappelez le geek de la première saison, s’est mis dans la tête qu’il voulait être pompier. Comme son père, comme son grand père. Comme son oncle.

On comprend facilement que Sheila pète les plombs. Je ne peux m’empêcher d’écrire à nouveau à quel point j’adore Callie Thorne et sa façon de jouer l’hystérique insupportable.

Elle convoque alors Tommy pour tenter de lui faire changer d’avis. Mais au cours de la plus belle scène de l’épisode - un dialogue à trois (sic) entre Tommy, Damian et le fantôme de son père, un dialogue qu’écoute Connor, le petit Gavin, de l’autre côté de la porte -, Tommy réalise que son travail est quelque chose dont il peut tirer une grande fierté. Il réalise que les côtés négatifs de son boulot ne contrebalancent pas suffisamment les positifs pour qu’il réussisse à convaincre son neveu de changer d’idée. Certes, le fait d’être pompier alimente sa conduite destructrice, mais on peut supposer tout de même qu’il est dans le vrai, et que dans n’importe quelle autre profession, Tommy trouverait de quoi foutre sa vie en l’air.

Cette conversation transmet la passion du métier à Connor. Pour justifier les propos intenses que tient leur fils à l’école, il est obligé d’utiliser les rediffusions de « New York 911/Third Watch » comme alibi pour répondre aux interrogations de Janet.

Enfin Tommy lui aussi tente de tourner la page des dépendances. Il avait remplacé l’alcool par la Vicodine ®, elle-même par le Selectra XL de Janet. Lorsque Probie lui explique au téléphone qu’il ne peut plus être capitaine de l’équipe de hockey avec sa nouvelle personnalité, il lâche ses petites pilules du bonheur.

On retrouve rapidement le vrai Tommy, le hargneux, celui qui s’énerve pour de belles et grandes raisons. La première est la pulpe dans le jus d’orange. Et que ce soit clair pour tout le monde, ce que dit Tommy Gavin/Denis Leary est parole d’évangile, alors suivez bien...

“I hate pulp. I hate all pulps. I hate orange pulp, I hate that stupid british band name Pulp, Pulp Fiction. Quentin Tarantino. What’s with that guy, damn it, by the way ? [...] And Kill Bill, what a piece of shit ! And then, there’s a Kill Bill 2. What’s that about ? Jesus Christ ! [...] Kids, when you grow up, don’t see any of the Kill Bills. They both suck !”

Denis, you’re my hero !

Par contre, Tommy, dire que tu gères mal la crise est un euphémisme. D’un seul coup, sont convoqués tous ses fantômes dans la prison de la patinoire. Tommy, expulsé du match pendant cinq minutes, est harangué par tous les spectres - il ne manque que Jesus, sûrement occuper à avaler les miles de la route 66 avec sa Lamborghini - pour qu’il laisse exploser toute sa rage. Et dès le retour sur la glace, il explose un de ses adversaires, qu’il manque de tuer. Qu’il tue ? Je n’en suis pas encore bien sûr.

Ce qu’il cherche à faire en offrant de fabuleux cadeaux à ses enfants en rentrant du match, je n’en suis pas sûr non plus...

Toujours est-il que le jour où Tommy aura tourné la page de ses fantômes, « Rescue Me » sera bel et bien terminé.


Je veux jouer au Scrabble avec le Probie et Garrity.