2.08 - Believe

Enfin on pourrait aussi croire qu’avec un tel titre, la review est quasiment écrite. Exemples :

- Chief a cru qu’il ne pourrait jamais dépasser ses ressentiments primaires envers son fils : il y est finalement parvenu.

- Laura a cru qu’une relation sérieuse avec Franco était possible : elle s’est trompée.

- Si Tommy ne croit pas encore à nouveau en Dieu, en tout cas, il commence à douter sérieusement de son inexistence avec le retour de Janet, prête à redonner une chance à leur mariage et le petit brûlé qui finit par ouvrir les yeux.

- Si Cousin Mike croit encore en une chose, c’est bien en la faiblesse des hommes, et il n’est pas prêt à mettre de côté sa conviction que Liam-le-curé, membre récent de la famille Gavin, est un pédophile.

- Quand Lou essaye de faire croire à Kirsten qu’il est engagé dans une relation sérieuse, il finit par y croire lui-même.

Facile d’analyser cet épisode sur le thème des espoirs déçus, de la foi aveugle, du dépassement des ses croyances profondes, des faux semblants... Mais j’ai un problème avec ce « Believe »... Je n’y crois pas ! (C’est un comble !)

Je ne crois pas au revirement de Chief. Je n’ai pas du tout aimé que la destruction de tout le mobilier de sa cave agisse comme une catharsis, et que bien essoufflé, un petit regard à une photo avec son fils en uniforme, un coup d’œil à sa femme heureuse de faire la fête avec la moitié de Chrisopher Street, et hop, un petit sourire... Chief va mieux !

J’avais pensé avec l’épisode précédent que l’intrigue entre lui et son fils était arrivée à un point de non-retour. Cette happy-end, même provisoire, ne me satisfait pas du tout. Elle brise, à mon sens, la justesse et l’émotion que les scénaristes avait réussi à apporter à cette histoire.

J’ai également du mal à digérer le deuxième gros revirement de cet épisode, à savoir, celui de notre ennemie Janet, l’evil-blond-bitch. Je conviens qu’il aurait été assez pénible qu’elle et Tommy continuent à jouer au lapin et au chasseur pendant toute la saison, mais là encore, l’évolution est trop rapide. Deux petites semaines en H.P. et Janet est prête à donner une dernière chance à Tommy... A celui qui dans la première saison n’a été qu’un boulet pour elle, à celui qu’elle a fuit comme la bonne foi quitte une assemblée générale du FLT, à toute vitesse...

Tant que l’on est dans les défauts, restons y. Oui, je suis aussi surpris que vous d’avoir tant de mal à dire, mais, et d’une, c’est beaucoup plus facile que d’encenser un épisode - croyez-moi, j’ai écrit l’infâme, l’ignoble, la désastreuse review du 5.24 de CSI dans le Guide FLT du Premium TV (et non, ce n’était pas le programme du festival !) en moins d’une heure -, et de deux, quand on y a pris goût, il est difficile de s’arrêter.

Bref, les réactions de la tribu des trous-du-cul pendant la « most fabulous party ever » étaient assez prévisibles. Je ne dis pas qu’elles n’étaient pas drôles la plupart du temps, mais un peu trop attendue à mon goût... Tommy qui balance son dealer en dehors des chiottes, Laura qui amène le gâteau, Probie qui finalement s’amuse...

Allez, on continue... J’ai suffisamment tapé sur « Grey’s Anatomy » pour utiliser cette facilité de mise en scène, donc je peux bien aussi le faire pour « Rescue Me »... Ca me fatigue les clips finaux avec la jolie chanson et le catalogue de toutes les histoires de l’épisode ! Y’a pas à dire, mais un bon cliffhanger à la « Alias », ça a souvent du bon ! « Mon nom n’est pas Tommy Gavin ! »

Malgré tout, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Ca reste « Rescue Me » quand même... Un « Woody Allen » faible voudra toujours 10,000 fois plus qu’un « Michael Bay » réussi !

Un épisode avec Probie et Garrity dans la même galère est assuré d’avoir son quota de moments hilarants. Je suis également ravi de ne pas être débarrassé de Sheila : ses efforts pathétiques pour se faire passer pour une lesbienne sont savoureux. Surtout lorsqu’ils aboutissent à ce qu’un touriste dévie sa caméra des écureuils de Central Park sur elle en train de peloter sa copine !

Les femmes sont excellentes dans cet épisode. J’ai un petit faible pour celles qui hurlent, enfin, je veux dire que j’aime bien les scènes avec des femmes qui gueulent... Non, la formulation reste ambiguë. Je veux juste dire que j’aime bien les enguelades et qu’avec Laura, j’ai été servi.

Quant à la sœur-Gavin-mais-peut-être-pas-tant-que-ça, elle a l’air bien allumée et pas trop stressée avec la notion d’inceste. Et avec la description qu’elle fait de sa mère, elle prépare un nouveau personnage féminin pas piqué des hannetons : les femmes vont bientôt être à la hauteur des hommes dans « Rescue me » !