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Gilmore Girls
6.06 - Welcome To The Doll House
I’m beyond coffee.
lundi 31 octobre 2005, par
Un bon petit épisode, drôle, sympathique à regarder, je veux être Lauren Graham, Rory est à claquer, toussa toussa... Du Gégé, quoi. Mais quand même, si Rachel pouvait présenter la quatrième vitesse aux scénaristes, ça serait plutôt pas mal. En vous remerciant.
Dans le but de redonner à Stars Hollow un peu d’authenticité, Taylor se met en tête de renommer les rues de leurs origines appellations. Il expose ce souhait lors d’une réunion de la ville et, à la surprise de tous, reçoit pleine bénédiction de la part de (presque) tous ses citoyens. Même Luke. Tout à fait. Celui-ci a décidé d’adopter une zen attitude que déplore Lorelai, mais même un montage gay entre lui et Taylor ne le ferait pas broncher.
Quelques secondes plus tard, Lorelai tombe sur une photo de Rory (Mais elle a pas eu mal. Oui, oui cette blague est pire que lamentable, et alors ? C’est ma review, j’ai le droit de reprendre des blagues de Jean Roucas si l’envie me prend ! J’ai même le droit de vous raconter Paf le Chien, qui... Nan, laissez tomber.), donc une photo de Rory dans le journal, tirée de la soirée au DAR.
Même scène chez Richard, même expression désolée et désolante sur son visage. Puis la scène se poursuit avec Emily, qui apprend que son tendre époux a vu sa fille, qui a eu un feu au Dragon Fly. Bon, dis comme ça, ça peut paraître moyen mais avec le talent de Kelly Bishop, c’est à revoir : "Is she still on that netherworld of "I don’t know what my hair are supposed to be" ?". Aaaah, Emily !
Retour à Stars Hollow, où Lorelai, Sookie et Michel vont fébrilement découvrir de quel nom la rue du Dragon Fly a héritée... Un nom qui ne les réjouit que très moyennement puisqu’il se révèle être "Sores and Boils alley". Concrètement, vous imaginez vous rendre sur l’allée des Blessures et des Ebullitions, vous ? Pire, y habiter. Pire, vouloir y ramener quelqu’un. "- Hey, salut, tu me plaies (NB : Je vous laisse le lapsus homonymique, il est tellement beau, j’en serais presque fière.), on va chez toi ?" "- Okay, viens au 13, allée des Blessures et des Ebullitions. Je ferai une fondue !". Pas top, hein ?
Parce que nous sommes tous des voyageurs au fin fond de notre âme, que nous ne sommes pas forcément attachés à notre ville natale, que nous pourrions tout quitter et partir au bout du monde avec qui on veut, ou seul, ou avec un chien, ou un lapin hypocondriaque, bref pour toutes ces raisons, nous retournons vers Hartford où Logan offre le plus beau sac du monde à Rory.
Et puis ensuite on revient à Stars Hollow parce que Pizza, notre lapin, (Sauras-tu retrouver le calembour caché dans ce nom ?) n’était pas si hypocondriaque que ça et est mort. Alors forcément, le voyage a perdu de son intérêt. Là-bas, Lorelai réussit enfin à avoir Taylor au téléphone et apprend qu’elle est chanceuse d’avoir un tel nom, et que beaucoup tuerait pour l’avoir ! La jeune femme n’est pas vraiment de cet avis et tente, dès lors, d’en dégotter un plus joli. Ou un plus moche, en tout cas. Et elle y parvient : elle obtient, au cours d’une des réunions de la ville, le droit de retourner à son ancienne appellation... mais y renonce illico lorsque Taylor lui tapote ensuite le crâne en disant "Good girl". Dire qu’ils n’ont pas filmé ça.
Parallèlement, dans l’espoir d’avoir un peu de nouvelles de sa fille, Emily se met en tête de lui envoyer tout et n’importe quoi. Lorelai se retrouve ainsi submergée d’antiquités aussi moches les unes que les autres (Vous vous souvenez du porte-manteau de la saison 1 ? Ben là, c’est pire.). Comprenant le manège d’Emily, elle ne cède pas, n’appelle pas, et refuse de se déplacer à sa demande, même pour récupérer sa précieuse maison de poupée.
Finalement, Richard apparaît à la tombée de la nuit à sa porte pour la lui rapporter en mains propres (Ou sales, il fait ce qu’il veut.)... Et lui dire qu’ils doivent parler de Rory.
Gn.
Cet épisode a été écrit par un étudiant en lettres. Un étudiant en lettres maladroit qui n’a pas bien compris la méthode du commentaire composé et de la fameuse ouverture de sujet finale. Je m’explique pour les vils scientifiques qui traineraient ici : après avoir dressé le bilan dans votre conclusion, vous êtes sensé faire une ouverture de sujet, autrement dit une jolie petite phrase pleine de pertinence qui élargit l’horizon de votre développement. En l’occurrence, ici, notre étudiant a choisi de faire dire "We need to talk about Rory" à Richard. GROSSIERE ERREUR ! Bouh ! Si j’avais le travail de Jéjé, pour une matière moins vomitive (Non mais biologie quand même... Biologie. Cet homme tue des criquets et étudie la respiration des souris, faut être un peu timbré.), je lui mettrais 4 à notre étudiant. Pour l’encre.
Vous êtes encore là ? Mon raisonnement va quelque part, promis.
Donc, parce que oui, l’ouverture de sujet a pour risque de pourrir tout votre développement, aussi bon, drôle et bien interprété soit-il. Et ce, si elle est trop pertinente. Vous saisissez le caractère vicieux des lettres, là ? L’idée d’amener Richard à Stars Hollow, devant sa fille, pour lui ramener sa maison de poupée, sa dignité, sa famille et surtout une ébauche de pouvoir maternel est brillante. Seulement ça l’est tellement que tout ce que je trouve à annoter dans la marge, c’est : "Très bonne idée. Vous auriez du le développer dans votre épisode."
Qu’ils nous découpent la saison en storylines, qu’ils nous dessinent ça d’une manière grossière, avec un épisode "Fin de la storyline 1", un autre "Début de la storyline 2", je m’en fiche, mais qu’ils arrêtent de faire traîner cette dispute entre Lorelai et Rory en longueur, et qu’ils arrêtent de nous donner des cliffhangers superbes qui nous ruine tout l’épisode. Parce que tout ce que je trouve à me dire quand je vois ça, c’est véritablement "Wow... En fait, c’est ça que je voulais. C’est ça qu’ils auraient du traiter. Cet épisode n’a donc pas servi à grand-chose.". Et c’est énervant, parce que le dit épisode n’est pas si mauvais, il est même souvent très drôle.
Allez, vivement la semaine prochaine, qu’on avance d’un grand pas.