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Gilmore Girls
6.07 - Twenty-One is the loneliest number
It’s like drinking a My little pony.
jeudi 17 novembre 2005, par
Un previously qui commence par l’une de mes scènes préférées de Gilmore Girls ne peut qu’annoncer un très bon épisode. C’est une loi immuable de la nature. Un peu comme la gravité ou l’absence de finesse chez Thierry Ardisson : ça a toujours été comme ça, ça ne changera jamais.
On reprend sur le "We need to talk about Rory"-cliffhanger de l’épisode précédent : Lorelai sort de la maison quelques minutes pour discuter avec son père. Au milieu de répliques cinglantes ("- I don’t like what I see in that girl." "- My eyes ?") , Richard confie à sa fille que Rory a perdu tout contrôle, et qu’elle prend une mauvaise direction. Wow, grande nouvelle ! Ca ne ravit pas Lorelai, mais la jeune femme n’est clairement pas prête à prendre la main tendue par son père, et l’envoie balader en lui répliquant que Rory a fait un choix, qu’elle doit l’assumer ou le regretter. De son côté, la mère garde les bras ouverts. Les choses sont à plat : hors de question pour elle d’accepter d’être la roue de secours, lorsque son père l’a trahie de la sorte. Hors de question de remettre un plan sur pied lorsqu’il a écarté le sien d’un geste de la main.
Cette discussion nous apprend également que Rory va atteindre ses vingt-et-un ans d’ici une dizaine de jours. Ca nous rajeunit pas. Et pour Lorelai, c’est la fin du plan qu’elle avait mis sur pied avec elle : aller à Atlantic City, s’asseoir à une table de black-jack, boire martini sur martini, jouer 21 quand elle aura vraiment 21 ans, acheter 21 choses, et une sombre histoire incluant 21 garçons, etc. Un banal anniversaire, je ne vois pas pourquoi Lorelai y pense tant. Et Rory d’ailleurs, puisqu’elle en parlera à son tour à Logan un peu plus tard, avec les mêmes termes que sa mère. Ce qui était très mignon pour le baptême, avec l’histoire des robes, mais qui devient maintenant très cliché. Ca fait un peu comique de répétition, là...
4h03 du matin, dans le rêve de Rory. Madeleine Albright intervient pour rejouer la scène revue dans le previously, où Lorelai vient réveiller sa fille le jour de son anniversaire. Curieux, mais très bien joué, il faut l’admettre.
A Hartford, Emily saute évidemment sur une telle occasion pour organiser une fête, malgré le manque d’enthousiasme de sa petite-fille. Au moment de décider de la liste d’invités, Rory décide néanmoins d’envoyer une invitation à sa mère... qui croit, en la recevant, qu’elle vient de Richard et qu’il s’agit d’une énième manipulation. Elle décide donc volontairement de l’ignorer et de ne pas y aller. Arghhh, pas un quiproquo, pas ça, pas maintenant ! Les choses s’arrangent finalement lorsque Rory appelle chez Luke’s, en colère et vexée que sa mère n’ait pas répondu à l’invitation. Lorelai comprend, blabla, accepte avec grande joie, blabla, et conclue la dispute-téléphonique-avec-entremetteur sur un sourire et un joli "She called.".
Et on attaque la storyline la plus géniale de l’épisode : Emily et Richard réalisant que Rory a bientôt 21 ans et va donc peut-être avoir quelques relations avec Logan. Mouahahahaha. Votre petite fille a perdu sa virginité il y a deux ans, avec un homme marié, dans son lit d’enfance entre une peluche Hello Kitty et un radio-réveil en fourrure bleue.
Le lendemain, donc, les Gilmore invitent un révérend (Très, mais alors très effrayant. Ou alors c’est moi, et ma peur des prêtres, mais là question "Il me fait peur...", on atteint le niveau des clowns.) au dîner et le laisse délicatement seul avec Rory. S’en suit une discussion sur le "cadeau ultime", qu’il ne faut pas donner à n’importe qui, parce que sinon on va direct en Enfer et c’est bien fait, espèce d’impure perverse. Réplique de Rory, agrémentée d’expressions à mourir de rire : "I’m afraid the ultimate-gift ship has sailed away. A while ago. It’s probably in Fidji by now.". Culte. Le sexe et la religion sont généralement des sujets sensibles sur la WB, et Gilmore Girls nous en fait des moments empreints de la vraie vie qu’on vit, pas de l’existence d’un Camden.
Le résultat de cette confidence pas très maligne, c’est que pour empêcher Rory de s’envoyer en l’air avec Logan sous leur toit, Richard et Emily encombrent la pool house pour faire déménager leur petite-fille vers la chambre mitoyenne à la leur. Leur naïveté est touchante, ils ne se rendent pas compte que Logan empêchera Rory d’être trop bruyante par quelque bâillonnement, qu’il s’en suivra la découverte du sado-masochisme, d’autres pratiques dites déviantes, et qu’elle finira dans de sombres histoires incluant des poneys.
Finalement, Rory et Lorelai échangent quelques nouvelles ; Emily voit la bague de sa fille et en est plutôt vexée (On la comprend, c’est quand même la deuxième fois qu’elle lui fait le coup.) et Lorelai, Richard et Emily se disputeront d’une manière exquise au sujet de leur enfant, sans pour autant que Richard avoue texto devant sa fille qu’aller contre elle était une terrible erreur. J’aime la maison des Gilmore, il s’y passe sans arrêt des évènements drôles, émouvants, glaçants, le tout avec classe et sobriété. S’il est un bon côté à la crise d’adolescence tardive de Rory, c’est bien le fait de pouvoir entrer dans cet univers plus souvent qu’avant.
On a avancé ! Je veux dire, vraiment. Genre, Rory et Lorelai se sont parlées, Richard a admis son erreur, Richard et Emily sont en total désaccord... On a avancé ! Youpi !