En Direct des USA

Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Gilmore Girls - Saison 6 > 6.10 - He’s Slippin’ ’Em Bread... Dig ?

Gilmore Girls

6.10 - He’s Slippin’ ’Em Bread... Dig ?

Hello ! Oppressed one, class of ’85 !

mardi 7 février 2006, par Lyssa

Moyen moyen. Ce n’est pas que les événements soient très mal traités, ce n’est pas que l’épisode soit mal interprété, ce n’est pas non plus qu’on s’ennuie fermement, c’est juste que les dialogues ne sont pas si drôles et qu’une fois traitée la relation entre Lorelai et Rory, on est confronté à une nouvelle storyline qui n’est franchement pas une brillante idée. Bref, la mayonnaise ne prend pas. Voilà , ça c’était mon introduction sans spoiler, à demi-mot, que seuls les gens qui ont vu la série peuvent comprendre. Ou pas, tellement elle est floue.

Jéjé Drum Jéjé Drum Jéjé Drum Jéjé Drum. C’est rien, ne vous inquiétez pas, c’est pour leur ego.

Voilà, maintenant on commence la review entre nous, comme dirait Chimène (Oh j’ai honte, mais j’ai hooonte... Lancez-moi de la pâte à modeler, je le mérite.)

Forcément, après avoir clôt le dernier épisode sur de tendres et parfaites retrouvailles, celui-ci débute sur le retour au quotidien pour nos deux Gilmore Girls. La première scène n’est pas parfaite, mais peut-être faut-il un peu de temps pour se réhabituer à les revoir ensemble, puisque la deuxième l’est bien plus ! Lorelai présente Rory à Paul Anka, et lui dit de mettre du sucre sur son orteil pour que le chien puisse l’aimer à tout jamais. C’est du n’importe quoi, c’est drôle, et ça enchaîne directement sur du plus tendre lorsque Lorelai va chercher les lettres qu’elle a écrites à sa fille, durant leur dispute. A chaque idée, à chaque événement, correspond un papier quelconque sur lequel elle a déposé ses idées. C’est meuuugnon ! Et ça continue avec des petits rituels de retour au quotidien tout au long, qui sont ma foi originaux, typiques, et très agréables. Les mauvaises langues diront que ça peut être du remplissage, reste que ces scènes sont réussies.

Chaque petit retour est d’or : les scènes Lorelai/Rory bien sûr, mais surtout le triangle avec Luke au restaurant, qui ramène les bases de la série sur le devant de la scène. C’est pour ça que finalement, on a un peu de mal à avaler April à côté, qui est tout sauf quelque chose qui aurait pu arriver durant la saison une. Je persiste : il y avait d’autres moyens d’amener de la nouveauté, celle-ci est trop facile, trop soap. C’est aussi pour ça que voir Luke mentir à Lorelai et Rory en leur disant qu’il n’y a rien de nouveau dans sa vie, c’est réduire leur relation fusionnelle. Et là, ça fait beaucoup. Ce n’est pas parce qu’on vient d’en réconcilier deux qu’il faut absolument aller en détruire d’autres. Ce n’est pas parce que Gilmore Girls est avant tout une série relationnelle qu’une fois les filons basiques épuisés (disputes entre mère et fille première génération, puis entre mère et fille deuxième génération, puis entre amoureux, etc, etc.), on doit se tourner vers d’autres qui se veulent originaux (enfant cachée, c’est toi que je vise.)
Mais les cachotteries sont finies entre Lorelai et Rory - "Quelle transition lamentable" vous dites-vous - "Oui", vous répondé-je. - et la dernière avoue à sa mère que Logan et elle font un break. Ah ! Un break ! Le break est vil, le break à la télévision et à 50 % dans la vraie vie vous fait croire que tout ira bien ensuite, mais le break est souvent une pré-rupture. Le break, c’est mauvais, n’en mangez pas. D’ailleurs, Rory apprendra plus tard par Honor (la sœur de Logan au nom rigolo dont on peut se moquer) que, selon son frère, les deux ont rompu. Ouch.

Côté histoire de la semaine, Lane et son groupe décolle enfin un minimum et s’apprête à jouer devant un label. Du coup, c’est effervescence et tout le tintouin, mais une sombre tâche viendra noircir le tableau. (Quel suspens, mes enfants !) En fait, Zach a une manie d’écrire des chansons qu’il nomme selon des prénoms de filles. Alors forcément, lorsque aucune ne s’appelle Lane, la concernée est un peu triste. Heureusement, Brian viendra à la rescousse et lui en écrira une, faisant passer la vexation de Lane à Zach. Du coup, blam, Zach pète un plomb. Il embauche un nouveau membre dans le groupe, change diverses choses, et finit par ruiner le spectacle. La soirée se termine aussi mal qu’elle a commencé, et c’est la rupture entre lui et Lane : il ne devrait, selon lui, jamais y avoir de couple au sein d’un groupe de musique.
Ce n’est pas du grand événement, mais c’est toujours ça de storyline pour la meilleure amie. Et la rupture étant faite d’une manière plutôt intéressante, on peut lui espérer une suite.

Petite parenthèse pour souligner l’énorme moment de l’épisode, lorsque Rory retourne à l’auberge de Lorelai : Sookie sautille et renverse d’une manière hilarante un de ses cuisiniers, Michel ne peut retenir sa joie et s’exclame un "RORY !" on ne peut plus français pendant que la cuisinière fait de l’hyperventilation tant elle est heureuse... Un duo de bonheur !
Et c’est en visionnant une deuxième fois cette scène que je réalise qu’en fait, Alexis Bledel n’est pas si bonne actrice. Attention, on n’est pas dans la catégorie Mischa Barton, et je persiste à dire que pour son âge et pour son expérience, elle s’en sort bien. Mais forcément, à côté d’une Lauren Graham, son interprétation de Rory est souvent un peu juste. Surtout quand le personnage n’est pas très appréciable.

Autre histoire de la semaine : vous vous souvenez du message coupé de Christopher ? Il est de retour, et il a une très bonne nouvelle. Son grand-père vient de mourir, jusque là c’est moyen, mais il lui laisse une grosse somme d’argent, wouhouh vive les riches ! Christopher est donc désormais beau, riche, et célibataire. Il vient de doubler Luke sur le plan du petit ami parfait.
Cet argent, il veut en offrir une partie à Lorelai ou à Rory, histoire d’assurer et d’assumer là où il n’a jamais pu ou voulu. Rory décidera de l’accepter, voyant là une bonne occasion d’avoir son université payée sans avoir recours à ses grands-parents. Encore une fois, on peut parler de facilité scénaristique, mais elle reste plutôt maîtrisée et le fait qu’elle ait émergée un épisode avant joue à la rendre bien plus sobre.

Maaaiiiis elle redevient agaçante la seconde où elle se plaint des trois mois chez Richard et Emily, en disant à sa mère que c’était certainement bien plus horrible que son vécu ! Heureusement, Lorelai rattrape le coup en surenchérissant chaque anecdote de Rory. Resepct Lor’ ! (Spéciale cassededi à Jéjé, ouaich.) ... (L’ego, c’est fait. La référence à un autre Edusien sous forme de blague pourrie pour distraire quand même le lecteur, c’est fait.)

On retourne chez Luke pour le voir simplement annoncer à Liz qu’il a une fille, et ce de la manière la plus tendre et la plus juste et la plus adorable qui soit et ooooh, Luke repasse presque devant Christopher sur la course du petit ami parfait ! Quel magnifique repassage-devant (J’y connais rien en athlétisme moi, comment ça s’appelle un repassage de devant le type qui était devant et qui du coup est derrière et énervé ?) C’est également le seul moment de l’épisode où Liz est supportable, simplement parce qu’elle n’est plus Liz mais la sœur de Luke. La sœur, celle à qui, passé l’âge adulte et monnayant une certaine affinité, on peut quasiment tout dire sans avoir peur de choquer, d’être jugé ou d’être moralisé. Au pire ce petit hochement de tête si bien interprété, ce "Si tu veux mon avis implicite, tu fais une boulette frangin, mais je te laisse faire, j’ai pas à intervenir sauf si tu me le demandes.".
Relation compliquée que la fraternité, et plutôt que de balancer vers la fille cachée, les Palladino auraient eu un bijou incroyable entre les mains en exploitant cette voie. Et qu’on ne vienne pas me dire que personne dans la série n’a de sœur ! S’ils ont pu faire sortir April, ils auraient pu faire sortir une relation fraternelle de quelque part. Emily ou Richard, tiens. C’aurait été magique !

Conclusion ? Luke porte un pull noir à la fin de l’épisode. Le pull le plus attirant du monde. Il a donc officiellement gagné le truc où on court en ovale autour d’une pelouse. Comment ça s’appelle ?