6.11 - The Perfect Dress

Lorelai et Rory rentrent de leur voyage à Atlantic City, où elles ont fêté - avec du retard mais si peu - ("Moins que toi avec ta review", me dit avec tant d’amitié ma relectureuse officielle. La garce.) les vingt-et-un ans de Rory. Un teaser quoi, l’éternel "rien de palpitant, mais divertissant.". Le lendemain, Rory repart vers Yale. Du coup, on apprend qu’elle va revivre avec Paris (YES !), et qu’elle doit voir le psychologue de l’université pour faire un petit point sur son absence. Dialogue génial : "- Make sure you start with "My mother’s very hot" "- Yeah, that won’t seem at all disturbing to the doctor.". Aaah, mine de crayon, ça m’avait manqué ! Ceci dit, plus ça va, moins Bledel sait jouer. Ou alors plus ça va, moins je la tolère. Oui, ça doit être ça.

Il faudrait très sérieusement qu’elle se penche sur le problème que lui pose son corps. Je sais pas moi, elle complexe ? Elle a l’impression d’être enfermée dedans ? Ses années de mannequinât lui font penser qu’elle n’est qu’une jolie fille ? Elle a ce corps de femme mais se sent homme dans sa tête ? D’ailleurs, ça me fait penser à une interview que j’avais lue dans un magazine type Séries Mag (Littérature, quand tu nous tiens) où elle disait qu’elle se sentait comme une vieille dans un corps de jeune... Interview bidon ou pas, ça colle assez bien quand on la compare à Lauren Graham, plus âgée mais mille fois plus rafraîchissante et enthousiaste que sa compère.

La compère, justement, s’apprête donc à emménager chez Paris. Le souci, c’est que la damoiselle est, comment dire, pauvre et habite donc dans un taudis insalubre aux voisins plus qu’étranges. Elle avouera plus tard à sa mère, consternée par l’endroit, qu’elle doit passer par cette étape estudiantine. Vous savez, celle où on mange des pâtes tous les soirs (sauf le lundi, parce qu’on a les restes du repas du dimanche de Maman) avant de sortir boire un verre au lieu de bosser parce qu’après tout, les parents sont plus là pour nous dire "Va bosser au lieu de passer ton temps sur MSN ! Tu les as vus tous les jours tes amis, qu’est-ce que t’as encore à leur dire ?". Aaaah...

Retournons vers la future mariée et la BFOTB, qui entrent dans une boutique de mariage. Lorelai dit à haute voix ce que tout le monde vient de penser : "It’s a lot of white". Vraiment a lot. Mais elle devient rapidement moins cynique (Alors que nous non, on peut continuer à dire que le mariage c’est une arnaque sauf pour les impôts, et que tous les couples n’ont pas de dignité à dégouliner d’amour comme ça en public) lorsqu’elle tombe sur LA robe. The one, the perfect dress pour citer ce gentil titre spoiler.
Le soir même, elle frappe chez Luke et lui annonce qu’elle l’a trouvée, essayée, achetée. Idem pour les invitations. Et les fleurs. Et la date. Le 3 juin. Lorelai est désormais totalement impliquée dans le mariage. Le problème, c’est que faire tout ça sans le consentement de son fiancé, c’est un peu moyen... On espère donc simplement que Luke ne le prendra pas mal mais après tout, il a choisi Lorelai, la farfelue de Stars Hollow, qu’il assume !

Parallèlement, Lane revient chez sa mère, qui, tout en restant stricte et Mrs Kim, fait clairement des efforts pour sa fille. Plus souriante, plus proche, moins "Tu étais où ? Tu faisais quoi ? Avec qui ? C’est à cette heure-ci que tu rentres ? Va bosser au lieu de passer ton temps sur MSN ! Tu les as vus tous les jours tes amis, qu’est-ce que t’as encore à leur dire ?". Mrs Kim est aujourd’hui plus soucieuse du bien-être de sa fille que de l’intolérable arrogance dont elle vient de faire preuve. Bref, la relation entre Lane et sa mère est ici plus attendrissante que celle de Lorelai et Rory... Très étrange à écrire et à admettre.

Si j’étais Poivre d’Arvor, je trouverais une transition du tonnerre mais voilà, j’ai des cheveux, moi. Luke débarque chez Anna pour papoter un peu. Il lui annonce ainsi qu’il ne veut pas de contacts particuliers avec sa fille, mais juste être impliqué un minimum et faire honneur à ses responsabilités. Anna acquiesce et le laisse partir... sans être une garce, sans être méchante. En étant même, soyons francs, clairement sympathique et aimable. Ca va pas nous aider avec le couple Lorelai/Luke ça...
Mais il reviendra finalement sur sa décision et hurlera sur Anna qu’il veut voir sa fille. Belle stratégie d’hurler sur les gens, Luke. Heureusement que la mère est sympa et qu’elle accepte... Heureusement, ou plutôt malheureusement pour nous. Cette idée de coller une fille à Luke est définitivement mauvaise : prenez cet épisode, Lorelai a passé toutes ses scènes ou presque à penser à son mariage, Luke, pendant ce temps, se préoccupait d’April. C’est évidemment normal, mais ça détruit surtout tout l’équilibre de la série pour ne rien apporter en retour. Le fait que Luke s’implique dans la vie d’une enfant, ça n’a rien de nouveau et ça ne fait absolument pas évoluer le personnage.

On finit avec Rory cette semaine... Je vous ai entendu hurler de joie, c’est pas très urbain de votre part. On finit donc avec Rory chez le psychiatre, qui pète un plomb et s’effondre en parlant de Logan. Je dois avouer que la scène n’est pas trop mal jouée, même si un peu over ze top sur la fin. Et puis, le "- Who’s Dean ?" "- My married ex-boyfriend who I lost my virginity to !" est assez énorme. Si seulement la scène avait pu se terminer là-dessus, ç’aurait ramené Rory et Alexis Bledel dans l’estime de chacun.

Luke ira finalement chez Lorelai pour lui annoncer sa grande et super nouvelle... ce qu’il ne fera évidemment pas : 1. parce qu’on n’est qu’au onzième épisode, 2. parce que Lorelai descend revêtue de sa robe de mariée et qu’il en a le souffle coupé. Quelqu’un a commandé une fin clichée ?

Pendant que j’y suis et pour conclure : c’est ça, "the perfect dress" ?! Ce truc beige à bustier à froufrous à paillettes qui grossit, oui grossit, Lauren Graham ? On l’a vue dans une doudoune (UNE DOUDOUNE) et elle paraissait toujours mince, et là pif paf pouf c’est la fête sa perfect dress la grossit ? Le seul bon accessoire de cette tenue, et j’exige d’anéantir cette phrase si je travaille un jour chez Vogue (Oh ça va, on peut rêver. Je suis sûre que vous vous endormez en vous faisant des scénarios stupides remplis de jolies filles, sales geeks !) ), c’est ce qui me semble être une tiare. Parce que c’est un très joli clin d’œil envers Emily, en silence, laissé tout entier à notre observation. Et ça ma bonne dame, contrairement aux guerres, c’est beau.