En Direct des USA

Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Gilmore Girls - Saison 6 > 6.08 - Let Me Hear Your Balalaikas Ringing Out

Gilmore Girls

6.08 - Let Me Hear Your Balalaikas Ringing Out

You were so shy when I met you.

samedi 28 janvier 2006, par Lyssa

Un bien bel épisode, dramatique et tout le tintouin parce qu’écrit par Daniel Palladino, mais les moments jouissifs et tant attendus sont enfin là . Après le pataugeage dans la semoule des dernières semaines, ça fait du bien ! Entre répliques cinglantes, disputes à réparties sans répit et tristesse, l’épisode passe vite.

Petit pré-générique sur les travaux de la maison. Il s’agit désormais de choisir les couleurs et, Lorelai étant Lorelai, elle met plusieurs heures et Paul Anka à contribution pour essayer de trouver la plus jolie. Luke, à côté, est complètement désespéré. Sympathique amuse-gueule que ces quelques minutes.

Hey, au passage, pourquoi on n’a pas de nouveau générique ? Je veux bien laisser perdurer certaines images cultes, j’exige de garder le balancement de bras de Lorelai envers sa mère et la symbolique dernière image, mais quand même, un peu plus de nouveautés là-dedans, ça ferait du bien !

Clark Kent est au restaurant de Luke, suivons-le. Là-bas, d’adorables petites filles demandent au cyniquement drôle patron d’être le sponsor de leur équipe de football. Après avoir initialement refusé, Lorelai le pousse à accepter. Sublime phrase de Luke, qui est désormais gravée sur mon porte-clés : "Kids usually talk, but they don’t say anything. [...] If you don’t find them cute, they’re just boring." (J’ai un très grand porte-clés.)

A Hartford, Rory découvre les joies de vivre dans la maison principale. Réveil en fanfare par une Emily déjà très énergique, et qui se trouve par la suite être inévitable ! On fait moins la maligne, du coup. Quant à la petite pique sur la perte de poids du personnage, même si The OC a fait le même genre auparavant, elle prête toujours à sourire !

Le soir, petite sortie nocturne dans le bar fétiche, où Logan et ses amis finissent complètement faits. C’est assez bien joué, c’est très vrai, surtout le coup du "- Monte dans cette voiture !" "- Je sais plus comment on fait.". Le plus dommage aura été de ne pas les voir essayer de mettre leurs ceintures (Ca met sa ceinture, un riche ?) en jurant. De retour à Hartford, Rory rencontre Jess. Mais de toute façon, c’est pas une grande surprise puisque notre adorable, et si attentionné envers nos émotions, "Previously on..." nous a passé quelques images de lui. Genre, une minute de flashbacks de Jess résumera toute l’histoire à un téléspectateur novice de Gilmore Girls. Quand Jean-Albert se décidera à regarder Gilmore Girls à sa sixième saison (On lui pardonne, il était bien trop occupé ces cinq dernières années à travailler sur l’acceptation de son prénom avec un psychiatre) il comprendra grâce au "Previously" toute l’histoire de Jess, toute la complexité développée en deux saisons, toute la psychologie du personnage. De ce fait, il saisira ainsi toute la différence entre l’ancien Jess et le nouveau Jess. Vraiment, qui ose mettre en doute l’utilité et la pertinence de ce genre de choses est stupide. Jean-Albert vous le dira.

"Ancien et nouveau Jess" donc, parce que figurez-vous que ce bon vieux Gomina Man a changé ! Et je ne vous parle pas d’une rédemption à la "T’compreeends, j’ai compriiiis, j’ai fait des choses qui sont mauvaises, et je veux me repentir, parce que je regrette, et blah blah blah", mais bien d’un "Coucou, j’ai évolué dans ma vie". Jess a écrit un roman, jusque là rien de bien extraordinaire, beaucoup de monde l’a fait (Mon âme à celui qui publie mon histoire de Pizza, le lapin hypocondriaque. "Pizza, the hypochondriac rabbit" pour les américains, j’envisage le marché international.). Mais surtout, Jess a été publié, Jess est beaucoup moins abruti. Soyons fougueux, soyons jeunes, disons-le : Jess est très, mais alors très, appréciable dans cet épisode. En plus d’être bien interprété, il remet les idées de Rory en place, en même temps qu’elle, et ça fait du bien.
J’aime bien cette idée d’inversion entre Rory et Jess. Il a lâché l’école, elle lâche l’école, il le pointe du doigt. Il aimait l’excuse du "C’est compliqué", elle l’utilise aujourd’hui, il le pointe du doigt. Il ne comprenait rien à ce que Rory essayait de lui dire, elle ne comprend rien à ce qu’il essaie de lui dire. Ils ont tous les deux évolué, grandi (Le départ de Jess sur un "Happy birthday, by the way" est brillant), et leurs situations respectives sont à l’opposé de ce que les saisons précédentes inauguraient : Jess n’est certes pas riche, mais il a bien plus réussi que Rory. Elle le réalise finalement, et bon sang, non seulement ça fait du bien, mais en plus Alexis Bledel joue à ravir le "I don’t know... I don’t know.". Il la laisse donc finalement, remettant à plus tard - autrement dit lorsqu’elle aura résolu ses problèmes - leurs retrouvailles.
De leur côté, Luke et Lorelai se rendent au match de football de l’équipe, et réalisent que les adorables petites filles citées plus haut ne sont pas si adorables. Elles sont des monstres quand il s’agit de gagner. Et lorsque Luke se permet de dire qu’elles ne peuvent pas jouer de la sorte parce que, en gros, elles ne sont pas des garçons, toutes se rebellent. Aaaah ! Ca, ce sont mes filles, ça, ça paiera ma retraire, ouais ! GO GIRLS, GO !

Un peu plus tard, Luke rejoindra Lorelai au chevet de Paul Anka. Le pauvre animal a effectivement été malade pendant plusieurs jours, machouillant des chaussures de Lorelai, sans que celle-ci ne comprenne ce qu’il avait. Elle le veillera finalement dans la chambre de Rory, assise dans le fauteuil comme elle le faisait pour sa fille. Sa dernière scène sera celle d’une mère en pleurs, "I’m a bad mother... I’m a bad mother !".
Bon alors d’accord, c’est triste, Lauren Graham y est parfaite, la scène est touchante mais... J’y peux rien, quand je la revois aujourd’hui, je trouve que le tout n’est pas très subtil. Je conviens que l’idée d’un Paul Anka bizarre et qu’on dirait omniscient est très bonne, mais il me reste un arrière-goût d’inachevé, de "Ca aurait pu être mieux".

L’épisode se conclut finalement sur une dispute entre Emily et Rory à une réception. Les rôles sont inversés : la grand-mère provoque, la petite-fille est exaspérée, et l’une des meilleures répliques de Gilmore Girls cingle : "- You are becoming more like your mother with every passing day." "- And you are becoming more like my mother’s mother with every passing day.", et du lapsus d’Emily sur un "Dès que ton père sera rentré...". Y’a pas à dire, Daniel est le meilleur pour les disputes familiales !

Conclusion de l’épisode : wouhouuuh, Rory a compris à quel point elle s’est plantée ! Et ce, grâce à Jess. Merci. Je t’aime. Reviens quand tu veux. (Mais laisse ton beau-père au fond de la forêt.)