Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Lost - Saison 2 > 2.09 - What Kate Did
Lost
2.09 - What Kate Did
Les aventures fabuleuses de l’euthaniaiseuse allumeuse !
vendredi 13 janvier 2006, par
Il était une fois, au beau milieu de l’océan Pacifique, ou de l’Atlantique, probablement quelque part sur Terre, sur Lildelost, une jeune femme prénommée Kate. Fugitive, criminelle de haut vol, stratège hors la loi. Kate, femme forte, ingénieuse, collectionneuse compulsive de jouets en plastique. Cet épisode lui est consacré.
Il n’est pas toujours facile d’aborder un épisode de Lost quand on sait qu’il va être consacré à la Boulette. On y rentre toujours avec une pointe d’appréhension, accompagnée d’une curiosité presque malsaine. Oui, quel nouveau plan cocasse l’insoumise Kate a-t-elle bien pu nous concocter cette semaine ? Va-t-elle organiser un casse de banque et abattre ses complices pour un avion en plastique ? Va-t-elle convaincre l’innocente Sun d’empoisonner son mari pour qu’elle puisse récupérer sa place sur le radeau ?
Dans quelles péripéties incroyables (et profondément connes) va-t-elle encore s’aventurer ?
Vous vouliez du con, vous vouliez du bête, vous vouliez du Kate. On vous offre Tornado.
Oui, le cheval itself de Zorro himself apparaît cette semaine dans un rôle clef de l’intrigue.
Après l’ours polaire de Sawyer qui cherchait à le tuer dans le pilote, puis le sanglier de Sawyer qui cherchait à le tuer la saison dernière, suivi du requin de Sawyer qui cherchait à le tuer en début d’année, et sans oublier cette cochonne de Shannon, les animaux jouent décidément un rôle important sur Lildelost. Et dans la vie de Sawyer.
Coïncidence de la part des scénaristes ou pas ? Je vous laisse choisir. (©Boulet Bodybuildé)
Donc voilà, Tornado apparaît cette semaine en pleine jungle, et sert principalement de catalyseur à la cristallisation des peurs primaires et des craintes intimes de la torturée Kate.
En gros, la nana voit un cheval dans la forêt et nous grille un fusible.
Mais on la comprend, la pauvre Kate ! Parce que dans son passé à elle de sa vie à elle, Kate avait des problèmeuhs personneleuhs. Et comme tout le monde le sait, les problèmeuhs personneleuhs, c’est dur ! Surtout quand on ne veut pas en parler !
Et encore plus quand les problèmeuhs personneleuhs en question relèvent du meurtre au premier degré de son père au premier degré. Et oui ! On ne peut plus dire que Lost post sans arrêt des questions sans prendre le temps d’y répondre. C’est faux, faux et faux ! La preuve, après (à peine) un an et demi, et 3 épisodes katiens (de trop), on sait finalement pourquoi Kate été poursuivit par un vilain Marshall.
Et Tigrou et moi-même l’avions deviné il y a un an et demi, 3 épisodes katiens plus tôt. Bon, ok, c’est vrai, techniquement on avait dit "ils ont tellement peu de couilles qu’il vont faire de Kate une méchante euthanasieuse qui a tué son père par pitié pour lui". C’est presque la même chose que "Kate est une méchante poseuse de bombe qui a fait explosé son père en milles morceaux parce qu’elle le détestait très très fort", non ?
Comme c’est original, Kate avait des problèmes relationnels avec son père ! C’est pas du tout pareil que Jack, ou Locke, ou Sun, ou Ana Lucia et Shannon avec leurs mères !
Coïncidence de la part des scénaristes ou pas ? Je vous laisse choisir.
La minute de JJ Abrams
JJ Abrams, co-créateur de la série et petit ami de Tom Cruise, aime les triangles amoureux. Mais ce que JJ aime encore plus que les triangles amoureux, c’est les retournements de situations.
Dans l’optique de fusionner ses deux grandes passions, JJ a créé l’Ultime Trapèze Amoureux. Deux machos, deux vilaines, des tas et des tas de possibilités, sur des tas et des tas de saisons.
Regardez donc ce que ça donne un épisode seulement après la réunification des deux tribus : Sawyer aime Kate. Kate embrasse Jack. Parce qu’elle aime Sawyer. Personne n’aime Ana Lucia. Kate déteste Sawyer. Kate aime les chevaux. Jack se prend pour Sawyer. Sawyer aime toujours Kate. Jack aime Ana Lucia.
C’est trop cool, les trapèzes.
Deleted Scenes
Vous savez, sur une île déserte, il n’y a pas grand-chose à faire. Dans la vraie vie, si des gens aussi séduisants que ça été coincés sur une île déserte, les choses auraient tourné bien différemment. Mais on n’est pas dans la vraie vie, Kate est seulement une grosse allumeuse, et quiconque s’envoie en l’air subit la colère de l’Ile, et meure dans d’atroces souffrances.
Donc voilà, sur Lildelost, les gens s’ennuient. Et ce n’est pas un petit bouton à pousser de temps en temps qui les occupe. Ni leur 815ème partie de golf. Ni les 15 tournois quotidiens de backgammon.
Sur Lildelost, on se fait chier.
C’est pourquoi, par un bel après-midi, notre bon Locke propose à Michael et Mr. Eko de se faire un petit ciné au fond de la trappe. L’avantage, c’est qu’ils connaissent l’ouvreuse et peuvent entrer gratuitement. L’inconvénient c’est que le seul film disponible comporte un drôle de scientifique asiatique avec une main gauche en plastique et qui parle d’une société de babas cools hyper dangereux qui seraient plus ou moins en rapport avec les mystères de Lildelost.
« On l’a déjà vu ! »
Techniquement oui, mais il est cool le film d’Orientation, non ?
« On l’a déjà vu ! »
Oui. Mais vous n’avez pas encore vu les scènes coupées !
Dans une révélation plutôt cool, Eko admet qu’il a trouvé une bobine de film de l’autre côté de l’île, dans l’équivalent de la trappe pour l’équipe d’Ana Louzia. Vous savez, l’endroit super chouette avec une radio, une couverture, un œil en verre et une bible.
Quand on est dans l’équipe d’Ana Louzia, quand on est un dur, un vrai, on n’a pas besoin d’une trappe toute équipée, avec machine à laver, vélo d’appartement et Bouton de l’Apocalypse !
C’est donc une chouette révélation, et la scène qui la précède entre Locke et Eko est très réussie. Mais voilà... pendant tout l’épisode, les scénaristes nous sortent le grand jeu : ça tease, ça re-teaser, ça fait durer le suspens, et quand arrive la 42ème minute, quand on en peut plus, quand on veut savoir absolument ce qu’il y a sur cette scène coupée, la réponse arrive.
Comme dans tout bon DVD, les scènes coupées n’apportent rien.
Du tout.
Marvin Candle, légèrement décoiffé mais toujours manchot, nous répète qu’il ne faut utiliser l’ordinateur que pour entre le code, et rien d’autre. Et surtout pas communiquer avec le monde extérieur via des forums de discussion, surtout si c’est pour entrer dans des débats sans fin et sans intérêt sur les qualités des restaurants new-yorkais ou sur l’utilité des calembours dans des messages à caractères informatifs.
En bref, la trappe c’est comme au boulot. Tu rentres le code, et t’évites d’aller glander sur Internet !
Et forcément, c’est au moment précis où Marv nous l’explique (encore) que Michael rentre en contact avec quelqu’un via l’ordinateur. C’est Walt. Et c’est le cliffhanger.
Un bien piètre cliffhanger. Très, très peu surprenant.
Parce que lorsqu’un personnage passe 8 épisodes à répéter encore et encore et encore et encore qu’on lui a pris son fils, et qu’arrivé au 9ème épisode il n’en parle pas une fois et préfère s’étonner des chouettes portes blindées ou du fantastique matériel informatique rétro, c’est qu’on parce qu’on veut nous faire une surprise.
Un mauvais cliffhanger, donc.
Et vous ne perdez rien pour attendre, Tonio vous expliquera sous peu en quoi sa résolution est encore pire !