En Direct des USA

Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Lost - Saison 2 > 2.14 - One of Them

Lost

2.14 - One of Them

The annoying frog

dimanche 19 février 2006, par Feyrtys

"Sawyer" "chasse" "une grenouille". Voilà comment on fait des épisodes dans l’équipe de Lost, Hobbes avait raison, enfin si c’est bien lui qui a écrit la review du 2.13, comme je le soupçonne. Mais je dois dire que je n’ai vraiment aucune certitude quant à l’identité des reviewers anonymes de cette semaine Out Of our Minds ! C’est presque aussi dur que de trouver une quelconque raison de continuer à regarder Lost.

Et puisque tout le monde s’y est mis, je vais commencer cette review avec une chanson du grand Johnny Cash :

When I was just a baby, my mama told me,
"Son,
Always be a good boy ; don’t ever play with guns."
But I shot a man in Reno, just to watch him die.
When I hear that whistle blowin’ I hang my head and cry.

Personnellement, ce qui me désespère, c’est toute l’énergie que dépensent les scénaristes de Lost pour faire tenir toute une audience avec deux secrets bancals : qu’est-ce qu’il se passe si personne n’appuie sur le bouton et qui sont les Autres. Ils arrivent même à donner des indices qui n’en sont pas et tout le monde continue à vouloir connaître les Réponses. C’est quand même fort ! Total respect pour ces gens là. Avec de mauvais acteurs, des effets spéciaux catastrophiques presque dignes d’un Charmed (la scène sur la route en plein désert de cet épisode m’a laissée sans voix), des flash-backs lénifiants, ils arrivent à garder les téléspectateurs devant leur télé. Moi je dis, bravo ! Quand on voit toute l’énergie que Rob Thomas dépense dans ses scénarios, et la taille de son budget en comparaison de celui de Lost, et quand on compare les deux audimats, on se dit qu’il n’y a pas de justice dans ce bas monde. Ou que c’est une preuve de l’inexistence de Dieu. Je penche pour la deuxième solution.

Dans Lost, y’a plein de bonnes idées. Et autant d’idées foireuses pour tout gâcher. Le compte à rebours par exemple, c’était une bonne idée. Allons-y gaiement, les trois premiers épisodes de la saison 2 étaient plutôt couillus. (J’arrive pas à croire que je viens de placer "gaiement" et "couillus" dans la même phrase). Donc y’a des gens dans Lost qui savent comment créer une illusion de suspens. Et il y en a d’autres qui écrivent des histoires pour les personnages. Ceux-là devraient être punis, fouettés en public, obligés d’assister à une séance d’écriture de script de Battlestar Galactica, forcés à regarder Deadwood en boucle pour avoir un aperçu de leur absence de talent.

Encore que, ce n’est pas l’histoire de Sayid qui m’a le plus ennuyée dans cette saison... Et puis j’étais contente de revoir Brother Justin de Carnivàle, le génialissime Clancy Brown. Le problème c’est que, à mettre systématiquement de vrais acteurs en face des réguliers de Lost, on s’aperçoit un peu plus à chaque fois à quel point le directeur de casting a lamentablement foiré quand il a choisi les "acteurs" de Lost. J’ai comme l’impression qu’il essaye de faire amende honorable en ramenant dès qu’il peut des acteurs crédibles, des gens qui ont étudié la comédie quoi. Pas des hobbits, pas des anciennes top-models de chez Elite, pas des bad girls ni des Charlie Salinger, et surtout pas des faux rebelles qui surjouent.

Naveen Andrews avait déjà montré une facette de son non-talent pendant la scène mythique de cette saison, lorsque sa douce blonde meurt dans ses bras. Je comprends que ce soit difficile d’être crédible avec des scénarios pareils, m’enfin il pourrait faire des efforts. Je pensais d’abord que ce n’était pas de sa faute, au pauvre Naveen, mais finalement, je reviens sur ma décision : cet épisode là démontre à quel point il est mauvais. Qu’il soit décidé ou triste, craintif ou en colère, il a la même expression de visage. Ce n’est pas de la nonchalance, c’est juste être mauvais...

Bon, je ne vais pas répéter ce que mon collègue (Joma je pense) a déjà dit l’épisode, le coup du soldat irakien qui devient un méchant tortureur (et non, pas tortionnaire, tortureur !) à cause des méchants naméricains, c’est peut-être moins cliché que d’habitude, mais vraiment à peine. Ok, ce n’est pas le pire des flash-backs que nous ayons eu jusque là. Anna-Lucia, tu étais bien pire. Sayid s’en sort donc à peu près... Sauf quand il avoue au Hobbit que le mec qu’ils sont capturés, c’est forcément un "Autre" parce qu’il n’a ressenti aucune culpabilité en le torturant.

Mais bien sûr. Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu. Ou plutôt devrai-je dire : Mais bien sûr, et quand on appuie pas sur le bouton, y’a des hiéroglyphes qui apparaissent.

En fait, l’abri anti-atomique de Lost, c’est Atlantic City. Ou un vaisseau Goa’ould. C’est peut-être les deux !

Heureusement, même après avoir raté le coche pour rentrer les nombres, il reste du temps à Locke (celui qui se fait manipuler par n’importe qui, celui qui autrefois était un personnage intéressant devenu complètement stupide !) pour rattraper sa bourde et empêcher les Goa’oulds de faire "Jackpot" ! C’est quand même bien pensé, un compte à rebours qui n’en est pas vraiment un !

Et pendant ce temps, une petite grenouille cachée dans la jungle empêche Sawyer de dormir ! La vilaine. Elle croasse super fort, pour une minuscule grenouille. Au moins, dans Survivor : Guatemala, c’était un gros singe qui empêchait Judd de dormir, par une grenouille de rien de tout ! Mais quand on tire "Sawyer" "chasse" "une grenouille", on n’a pas trop le choix... Alors la grenouille se munit d’un haut parleur et croasse à la façon de Céline Dion. On aimerait d’ailleurs que cette dernière subisse la même punition que la vilaine grenouille. Mais c’est une autre histoire ! Donc, vous l’aurez tous compris, Sawyer le méchant très très méchant écrase la bêbête dans sa main, le gros dégoûtant. Et l’hygiène dans tout ça ?

Ce que les scénaristes essayent de nous dire, de façon si subtile et si émouvante, c’est que Sawyer a sombré du côté obscur de la force, tel Anakin tuant les nenfants padawans.


Oui, je crois qu’on peut le dire, les scénaristes de Lost sont aussi doués que George Lucas.