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Desperate Housewives
2.11 - One More Kiss
Attention : Crossovers !
mercredi 25 janvier 2006, par
Et hop, encore un bon épisode. Un très bon épisode.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Et après la pluie, le beau temps.
Rien de tel qu’un peu de bon sens populaire pour commencer cette review et remplir une intro sans spoiler, un peu de cette bonne sagesse populaire qui permet de meubler quand on a rien à dire et d’énoncer les pires horreurs et leurs contraires avec une caution empirique.
En amour, la ruse est de bonne guerre.
L’explication de la réussite de cette semaine est assez simple : c’est l’épisode des cross-overs. Les personnages des deux sitcoms de la série, « Working Mom » et « Bitchy Model », se rencontrent dans une intrigue où l’insécurité de Lynette révèle les sentiments de Gaby pour Carlos.
Tout part de ce baiser supposé innocent que Gaby donne à Tom au nom d’un pardon de toutes les filles populaires envers les gentils garçons effacés des clubs d’échecs qu’elles ont soigneusement méprisés au lycée.
Un nouvel exemple de l’adaptation scriptée des concepts de real-tv. Après celle de Survivor meets Party of Five, voici Beauty and The Geek à Wisteria Lane.
Tout le monde trouve ce baiser anodin, sauf Lynette. Et Bree évidemment, mais l’on ne peut pas dire sa conception des valeurs morales à la Nadine de Rotschild soit un atout immense lorsque Lynette tente de faire partager sa réprobation.
Réprobation que comprendront tous ceux qui ont eu l’expérience difficile des codes sociaux brutaux de la vie lycéenne. Certes Gaby fait plaisir au geek maladroit resté enfoui dans la personnalité de Tom, mais elle réveille également les hésitations et les angoisses du vilain petit canard qu’une carrière professionnelle et une vie de famille stable n’ont pas réussi à faire totalement disparaître.
En un baiser, c’est Le Lycée, The next generation.
Alors lorsque Lynette emballe Carlos devant Gaby, c’est un moment jubilatoire pour tous les Grace Manning et les Brian Krakow.
La proposition finale de Carlos à Lynette permet de penser que les interactions entre les personnages de la série vont poursuivre leurs évolutions.
Les chiens ne font pas des chats.
Bree se fait copieusement emmerder par son fils qui s’amuse à embrasser devant la maison son petit ami, le jardinier n°2 aka jardinier moche (moche par rapport au premier jardinier évidemment, par rapport aux critères d’acteurs de série, hein, on est bien d’accord ! Dans la vie de tous les jours, « jardinier moche » aurait plutôt comme surnom « bombe atomique » !), à lui faire passer la nuit dans son lit, à souligner l’alcoolisme mondain de sa mère, tout en brandissant la menace de la dénoncer à chacune de ses récriminations.
Il est bien ce petit Andrew !
Ce qui me plait le plus chez ce personnage est son manque d’excuse. Bien sûr, l’épisode dernier a donné un début d’explication à son attitude agressive (et qui a le mérite de ne pas faire de son homosexualité un comportement provocateur ponctuel mais un élément stable de sa personnalité) mais pour l’instant rien ne justifie ses côtés légèrement psychotiques. Heureusement qu’Andrew n’était pas sur le vol avec Kate, Sawyer et Saïd : en deux coups de cuillères à pots (ce que l’on appelle à Hawai des « flash backs lénifiants »), on aurait compris que finalement Andrew a eu une vie difficile et qu’au fond, c’est un gentil.
Andrew est un petit con, a little S.O.B. comme dirait sa mère, et c’est tout. Et c’est bien.
Ainsi le petit ange fait du chantage à sa mère. Loin d’être femme à se laisser faire, elle engage The Sentinel (hop, re crossover !) pour régler le problème. Apparemment, Richard Burgi a des compétences d’avocat dans Desperate Housewives, mais Bree est une fan de longue date de la Trilogie du Samedi et sait que ses biceps et ses mains vont être plus efficaces que sa capacité à rédiger des documents judiciaires. Officiellement, je suis contre toute forme de violence coercitive, mais quand Richard epxlose Andrew contre le mur et fourre son visage de fouine dans l’étau de sa main, j’avoue, j’ai trouvé ça jubilatoire.
Quand on met la main à la pâte, il en reste toujours quelque chose aux doigts.
Le statu quo entre Paul et Mike est maintenant brisé. L’intrigue autour de la paternité de Zach, laissée en suspens quasiment depuis le season finale, rebondit lorsque Paul découvre que son fils se rapproche du trio fouineur constitué de Mike, de Julie et de Susan. Susan qui n’est qu’un personnage périphérique dans toute cette histoire : elle sonne à une porte, elle lance une boule de bowling et elle conduit une voiture. Elle n’assiste même pas au baiser du prégénérique entre Gaby et Tom, alors que toutes les autres sont là. Même Edie. Le début de la fin pour Susan ? Le miracle doit continuer.
Une hirondelle ne fait pas le printemps.
Enfin, ça bouge chez les Applewhite. Comme du côté de Susan, ne crions pas trop tôt victoire, mais apprécions cependant que pour une fois chaque scène avec eux n’était pas à pleurer d’ennui. Le mérite en revient essentiellement à Michael Ironside, qui a la bonne idée de mourir de façon complètement stupide, et de forcer l’intrigue à avancer. Et ce, grâce à Susan ! Cet épisode est plein de surprises. D’ici que dans le prochain, Teri Hatcher devienne supportable et arrête de faire de Susan une AllyMcBeal saison 5 de banlieue...
L’union fait la force.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Un épisode qui commence avec toutes les héroïnes dans une scène qui dure plus de cinq minutes et qui se termine encore sur elle cinq. Des histoires qui cassent les cloisons des intrigues habituelles et qui font interagir les différents personnages de la série.
Ce serait ça le secret d’un épisode réussi de Desperate Housewives ?
Des personnages qui se parlent entre eux ?
Si ça continue, ce pourrait être l’évolution dont avait besoin cette saison 2 poussive. Espérons cependant que les histoires entre les différents personnages ne se multiplient pas non plus et que l’on ne tombe pas dans l’excès melrosien où tout le monde finit par coucher avec tout le monde et vice versa (sacrés Michael et Amanda !) Aaaaaaaaahh Melrose Place !
C’est moi qui viens d’écrire qu’il ne faudrait pas que Desperate Housewives lorgne du côté de Melrose Place ? Qui est-ce que je veux trop tromper ? Allez, il est temps que ça vire au grand n’importe quoi à Wisteria Lane !!