En Direct des USA

Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Desperate Housewives - Saison 2 > 2.12 - We’re gonna be all right

Desperate Housewives

2.12 - We’re gonna be all right

Rédhibitoire

mercredi 1er février 2006, par Jéjé

Comment écrire sur cet épisode sans avoir vu le suivant ?

La réponse de Ju serait, j’imagine, assez cinglante. Je ne serais pas étonné d’un « Tu te démerdes, tu peux même regarder le suivant puisque... il a été diffusé la semaine dernière, je m’en fous, mais tu postes ta review rapidement ! »

Certes.

Toujours est il que je ne sais que penser de cet épisode. Je suis partagé entre un espoir et un défaitisme qui me plonge dans l’expectative la plus complète. Comme je le serai devant un plutôt beau mec qui aurait l’air de me faire du gringue mais je soupçonnerais d’être hétéro.

Plutôt beau.

D’abord, Gaby évolue dans une petite histoire légère, qui implique photos érotiques, fierté mal placée et explosion de Carlos.

Sympathique, amusant, j’aime bien.

Depuis le début de la saison, la série s’est intéressée au passage de mère à la maison surmenée à femme active surmenée de Lynette et a un peu laissé de côté la transition inverse certes imposée par lui que vivait son mari. Quand la bactérie de la varicelle et la vasectomie menacent la fertilité de Tom, il met peu de temps à faire un point honnête sur sa nouvelle situation et à confesser qu’elle ne le satisfait pas. Pire que ça, qu’elle ne le rend pas heureux.

Cette ombre sur le couple Scavo provoque un déchirement plus grand, à mon avis, chez le spectateur qu’une énième rupture entre Susan et Mike par exemple. Parce que les acteurs sont grands (pour Huffman ce n’est pas une découverte, par contre Doug - si, le p’tit Doug qu’on a connu grand comme ça dans Melrose Place - se révèle dans cet épisode) mais surtout parce que ce développement est à la fois inattendu et cohérent.

Un peu de complexité et de surprise, c’est également très excitant.

L’intrigue concernant Susan se révèle aussi surprenante, non que l’on verse dans l’originalité la plus folle (Susan essaye de séduire un médecin plus jeune qu’elle), mais les bouffonneries du personnage sont cette fois assez drôles et attendrissantes. Les réactions du médecin y sont pour beaucoup.

Du classique qui tient la route, je suis séduit.

Qui a l’air de me faire du gringue.

Betty Applewhite commence sérieusement à paniquer. Elle essaye de sauver la face et de détourner les regards soupçonneux de nos héroïnes en étant plus avenante, mais sa technique ne donne que de maigres résultats.

Son fils explique que la situation est devenue trop dangereuse pour eux et il ne voit pas pourquoi ils sont encore là, qu’ils auraient mieux fait de partir.

Non ? Vraiment ? J’ai pas rêvé, il a vraiment dit ça ? Intéressant... En même temps, ce n’est sûrement rien, je me fais des idées.

Betty revient au cours de l’épisode et entame une petite discussion avec Bree. Moins fine stratège qu’à l’habitude, elle pousse Bree à bout qui en retour lui révèle qu’elle est au centre de toutes les interrogations du voisinage ces temps ci.

Immédiatement après cette discussion, Betty décroche son téléphone et prend rendez vous avec Edie pour... mettre sa maison en vente.

Enfin... De l’action telle que je l’attendais !

Les Applewhite vont-ils vraiment dégager de la série ? Rien que l’évocation de cette éventualité dans cet épisode me comble de joie.

Cette soirée ne pourrait pas mieux se dérouler...

Hétérosexuel.

Sauf que...

Le doute désespérant de banalité, le probable inenvisageable vient de plomber la soirée.

Bree serait alcoolique.

Noooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnn !

Ce n’est pas possible, tout se passait si bien, je veux dire, je nous imaginais déjà ensemble pour des semaines de bonheur sans nuages. Et cette bombe explose là. Devant moi. Qui ne peut rien n’y faire...

Oh certes, j’y avais déjà un peu pensé, quelques indices traînaient ça et là.

Andrew avait bien fait une allusion aux verres de vin blanc qu’elle buvait le soir avant de se coucher. Mais il y avait un tas d’explications pour cette sortie, simplement par exemple le fait que le fiston voulait exaspérer sa mère. Ce n’est pas parce que l’on regarde un match de foot un soir que l’on suit les résultats du championnat de France, des championnats étrangers, qu’on a un abonnement au stade et qu’on se lève le dimanche matin pour regarder TéléFoot, je veux dire, il faut dépasser les clichés...

S’il y a bien un type d’intrigue rédhibitoire dans les soaps, c’est bien celui qui implique une dépendance. Ce n’est pas tous les jours que l’on a un Tommy Gavin, dont les addictions sont une caractéristique fondamentale du personnage (et oui, Rescue Me est un soap ! Apparemment, les dirigeants de FX avaient songé à l’appeler Desperate Firemen avant de se raviser !). En général, la dépendance arrive comme un cheveu sur la soupe quand les scénaristes de savent plus quoi faire d’un personnage ou bien veulent se faire un peu d’argent en faisant de la pub cachée mais rémunérée pour les causes du bureau anti-drogues de la Maison Blanche.

Kelly qui se fait une over-dose de coupe-faim dans 90210, Carter qui devient dépendant aux anti douleurs dans Urgences, le fils d’Eugene qui vend de la drogue dans The Practice, Jack McNeil qui se révèle un joueur invétéré dans Chicago Hope, Willow accro à la magie noire dans la sinistre saison 6 de Buffy, sont des moments que tout sériephile souhaiterait effacer de sa mémoire. Sans mentionner (mais faisant le quand même) les Bailey Salinger, Marisa Cooper, Sue Ellen Ewing, Gary Ewing, Dylan McKay, Andy Sipowicz, Abby Lockhart, Kirsten Cohen et leur foutu problème avec la bouteille !!

L’alcool et les cachetons, c’est bon uniquement dans les sitcoms.

Bree n’est ni Patsy Stone, ni Karen Walker.

Sans compter que ces histoires de dépendance suivent toujours un chemin prévisible avec les sempiternels passages obligés qui s’étirent toujours en longueur : et que je suis en déni (ta gueule Kirsten), et que je suis en colère tout le monde (tais toi Bailey), et que j’essaye de m’arrêter (ferme là Andy), et que je resombre (Pitié Sue Ellen)...

Non, on tenait le bon bout depuis un petit moment, et tout ça pour en arriver là ! Enfin, peut être que je me trompe...


Allez, ça suffit ! Je rentre chez moi...


Et ce n’est pas le cliffhanger avec la sÅ“ur de Mrs Huber qui va me rendre optimiste.

Avis aux scénaristes : si vous voulez faire du retour d’un personnage une surprise àla fin d’un épisode, n’affichez pas le nom de l’acteur au début...