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Desperate Housewives
2.13 - There’s Something About a War
C’est la guerre aux vilaines !
mercredi 8 février 2006, par
Il est bon de pouvoir tirer des leçons d’une série. Je me rappelle de l’époque o๠chaque fin d’épisode de « Madame est servie » remplaçait la leçon de morale que mes parents avaient reçue, eux, à l’école : « Il faut être honnête », « L’argent ne fait pas le bonheur », « Frank Sinitra n’est pas qu’un mafieux, c’est aussi un chanteur célèbre », « Rien de tel qu’un homme de ménage musclé pour égayer son quotidien »...
Les bons préceptes de Tony et Angela ont participé à la construction de mon éthique personnelle, et d’autres ont pris le relais. Mais depuis l’annulation des Anges du bonheur et l’annonce de la fin prochaine de Sept à la maison, j’étais angoissé à l’idée de ne plus avoir de guides spirituels télévisuels.
C’était sans compter sur les habitantes de Wisteria Lane, et de façon encore plus surprenante, sur Betty Applewhite.
Betty est, au fond, une incomprise.
Que lui reproche-t-on réellement ?
De rester dans son coin, de s’occuper tranquillement de ses affaires, de ne pas se mélanger avec la plèbe qui a vécu une saison entière autour du pseudo mystère de la mort de Mary Alice.
C’est vrai qu’elle n’a pas fait beaucoup d’efforts pour s’intégrer, mais en même temps, elle avait des problèmeuh per-so-nnels ! Maintenir en captivité son meurtrier de fils, attardé qui plus est, c’est un coup à vous empêcher pendant un an d’encaisser les chèques de cotisation de l’association des « personnages parachutés dans une série à succès et qui au final ne servent à rien ». Zack, Alex et Lindsay de la saison 2 de The OC, les membres du bureau, risquent d’avoir de gros problèmes de trésorerie, et Ana Lucia risque de ne pas voir sa cotisation validée.
Betty a bien essayé de se rapprocher du canal historique de Wisteria Lane, mais, rappelez vous l’épisode dernier, instinctivement, elle avait tenté de parler à Bree, de l’aider même à prendre conscience de son problème d’alcoolisme et qu’avait-elle eu en retour ? De l’agressivité et des menaces... Forte de sa position supposée dominante au sein du voisinage, Bree a été absolument odieuse avec elle, une réaction d’autant plus pathétique qu’à bien creuser, on se rend compte que la cousine américaine de Zora n’a finalement que des relations de façade avec l’ensemble du voisinage. Si Susan, Lynette et Gaby viennent jouer au poker chez elle, c’est plus pour profiter de ses talents de cuisinière et de sa maison bien tenue que par véritable amitié.
Toujours est il que l’exclusion de Betty de ces petits événement sociaux pouvait lui être nuisible à long terme. C’est donc en profitant de deux erreurs stratégiques de la part de Bree - 1) quand cette dernière aperçoit l’agresseur de Gaby dans la maison des Applewhite, elle n’appelle pas la police mais ses copines et 2) quand elle a su il y a 16 ans qu’elle allait avoir une fille, elle aurait du engager une procédure d’accouchement sous X puisque sa progéniture ingrate, sa Danielle, révèle dans cet épisode le secret de la mort de Mama Solis au fils de Betty - et en s’exerçant au chantage le plus simple, Betty réussit à inverser la tendance et à se faire inviter aux parties de poker de Wisteria Lane.
Morale de cette histoire : si vous n’êtes pas invité à la soirée de votre ennemie, faites la chanter de la manière la plus basse !
Autre histoire, morale différente.
La vilaine nonne est de retour dans la vie des Solis. Elle ne tarde pas à monter la tête de Carlos et à faire germer en lui l’idée d’une annulation de son mariage. Qu’elles sont pénibles ces femmes - nonnes ou pas nonnes - qui, dès qu’elles ont la sensation d’avoir un minimum de pouvoir, se mettent à vouloir régenter la vie des autres. Carlos est une victime consentante qui entend utiliser la situation pour faire pression sur Gaby pour qu’elle lui fasse au plus vite un enfant.
Quelle est l’alternative possible pour Gaby ? Louvoyer avec sa nouvelle ennemie ? Essayer de lui faire entendre raison, de lui faire comprendre que ce n’est pas parce qu’elle a reçue une fois le vote de confiance de son mari qu’elle est d’un seul coup devenue la reine des abeilles ?
Non. La solution qu’elle adopte est bien plus radicale : une bonne grosse raclée en pleine église.
Morale de cette histoire : si votre ennemie est vraiment de mauvaise foi et refuse de comprendre les choses, la violence est la solution !
Parfois votre ennemie se dissimule sous l’aspect d’une petite créature inoffensive. Comment Lynette aurait-elle pu imaginer que son gentil mari attentionné pourrait devenir son plus gros boulet ? Dans l’épisode précédent, Tom se plaignait de sa dure condition d’homme à la maison. Au début de celui de cette semaine, il commence par tenter d’aider sa femme dans son travail. Le problème est que la plupart de ses idées (si ce n’est toutes) sont plutôt mauvaises et finalement assez embarrassantes. Que pouvait bien dire Lynette ? « Laisse moi tranquille et apprends à parler anglais ? » Elle aurait très bien pu le faire, surtout que si l’on se souvient bien, c’est Tom qui a décidé de partir de son boulot et de l’envoyer elle au charbon. Et maintenant qu’elle s’en sort aussi bien que lui, voire mieux, le voilà qui rapplique en geignant... Seulement Lynette ne dit rien ! Bien mal lui en prend, car l’incompétence trouve toujours des alliés : Tom décide de postuler dans la propre boîte de sa femme et réussit à être pris sous l’aile de son inefficace de patron. Pauvre Lynette !
Morale de cette histoire : Dire les quatre vérités au plus vite sous peine d’être étouffé par l’alliance des incompétents !
Un épisode savoureux qui permet à Betty de s’intégrer enfin au groupe originel de Wisteria Lane (même s’il diffère la possibilité de son départ de la série...)