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Battlestar Galactica

2.16 - Sacrifice

Survivor : Galactica

lundi 13 février 2006, par Joma

Dans le monde impitoyable des séries télé, il est de bon ton de se piquer des idées, il n’empêche que mon ami Ron, oui, Ronald et moi sommes amis imaginaires, devrait arrêter un peu.

Après avoir fait Desperate Galacticwives avec un le beau Adama Jr cachant un lourd secret dans son passé, alors qu’il s’éclate dans la banlieue peu chic de la flotte. Puis Black Sheep Galactica (aka les têtes brûlées dans l’espace) ou Starbuck jouait à cache-cache avec un raider cylon. (je t’aurais Boyington, je t’aurais...)
Voilà qu’il décide de sortir un grand classique : la prise d’otage.

Sauf que cette exercice visuel et scénaristique difficile n’a pas été correctement négocié par les différents protagonistes ni mêmes les deux tribus devant gagner cette épreuve. Un peu comme si Woody Allen avait voulu réaliser un des Star Wars. Ce que je viens de dire est incompréhensible ? Estimez vous heureux que je n’ai pas mis de photo avec commentaire en insert.

L’épisode commence avec une femme faisant ses devoirs dans sa cabine. Sur le thème : les cylons et nous, représentation figurative de la place de la machine dans la conscience du mal, tout en ayant l’œil torve en regardant une photo de Boomer. Ca sent de suite la subtilité digne de Betty Applewhite dans le 201 de DH, il ne manque plus qu’un panneau « Danger Will Robinson » et on se douterait presque que cette élève mature va poser des problèmes.

Pendant ce temps Dee et Lee, ou Lee/Dee si vous préferez, nous font un petit marivaudage sur le vaisseau Cloud Nine. Mais oui, celui où les péripatéticiennes de la flotte officient, et où tout le monde se retrouve après le boulot, un vaisseau qui prend peu à peu la place du Central Perk pour la série.
Cette petite garce de Dee, après avoir largué ce pauvre Billy qui venait de faire sa demande en mariage, ne trouve rien de mieux que de se jeter, dans un décolleté avenant, dans les bras de Lee. Pas de chance pour eux, Sesha Abinell notre élève studieuse décide de prendre le bar, où nos tourtereau prennent un verre, en otage. Pas de chance pour eux bis, Billy est là aussi... On sent la recherche du scénariste pour la mise en place de l’intrigue.

Sesha pose comme condition pour libérer tout le monde que Sharon la cylon lui soit livrée. Parce qu’elle est la preuve que les leçons de l’attaque des 13 colonies n’ont pas été retenues par les militaires, et que les cylons sont toujours infiltrés dans la hiérarchie militaire. Et, ce qui n’aurait du être qu’accessoire dans cette intrigue, pouvoir se venger directement sur un cylon pour la mort de son mari.
Le point de vue est intéressant, les civils peuvent-ils remettre en cause des décisions militaires ? Et est-ce que l’action terroriste, qui n’est qu’une forme de guerre pour les faibles face à un pouvoir trop puissant, peut se justifier ?
Malheureusement ces questions ne sont qu’effleuré par les différents protagonistes, Tigh en particulier, vous imaginez, c’est Tigh qui dit une chose intelligente dans cet épisode, c’est pour vous dire le niveau ! Mais très vite, on oublie tout pour faire place à un ridicule triangle amoureux et une basse vengeance de la part de Sesha. Décidément être diffusé sur le même réseau que Stargate fini par contaminer tout le monde.

Il ne fait aucun doute que depuis 2 ou 3 épisodes, le grand schéma de la série a été oublié. Alors que jusqu’à présent on était plongé dans la trame générale de l’intrigue, l’humanité, les cylons, le plan, Gaius, N°6, la place d’EDUSA dans le FLT, les scénaristes se concentrent sur des détails.
Reste à savoir si ces détails seront important pour la fin de saison qui approche à grand pas ?

Les civil en colère, la tribu de Sesha, a donc pour mission de faire une prise d’otage et la tribu vert de gris, menée par Starbuck, aussi en villégiature sur Cloud Nine, (C’est officiel, les grandes vacances ont commencer sur le Galactica) sera là pour les empêcher de gagner.

Sans suit une première tentative ratée où Kara arrive à blesser Lee. D’ailleurs c’était marrant au moment ou l’on voit Adama et sa chemise ridicule touché à la poitrine j’ai eu un mix de Rimbaud et Verlaine qui c’est imposé à moi, que voulez-vous quand on est jeune et sans talent c’est ce que l’on fait, on pique tout aux autres :

Les sanglots longs
des violons
de l’automne
blessent mon coeur
d’une langueur
monotone.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

J’aime bien ce mix, ça rend bien ce qui arrive à Lee dans l’épisode.

Sois dit en passant, Starbuck à beau être le meilleur tireur de la flotte, elle devrait commencer à s’acheter des lunettes, mais pas des lentilles parce que c’est super à chiant a mettre, pour éviter à l’avenir ce genre de bévues.
Il n’empêche, la tribu vert de gris arrive à reprendre le contrôle du bar. Mais les vainqueurs ne pavoisent pas longtemps, en effet, Billy rate son épreuve d’immunité et se retrouve éjecté de la série.

Le pauvre Billy après avoir vu l’alliance entre Lee/Dee le rejeter, avait décidé de tenter seul de gagner l’épreuve, avec l’espoir que cela le relance, malheureusement ce sera un mauvais calcul.
Comme toute l’intrigue entre le carré Billy-Dee (Williams ?)-Lee-Starbuck. J’ai eu l’impression que la scénariste de cette semaine n’avait pas lu la bible de la série et faisait faire aux personnages un peu ce qui lui plaisait.
Dans l’absolue ont avait : Dee comme Billy, ont toujours été montré comme les consciences d’Adama Sr et Roslin, de plus c’était le couple idéal, le pont réunissant militaire et civil. Starbuck ne pouvait toujours pas faire son deuil d’Anders et Lee avait du mal à se réajuster.
Sauf que là, on décide de séparer le jolie couple intergouvernementale une bonne fois pour toute, en montrant Dee comme une ados en pleine cris hormonale, perdant toute aura de moralité que l’on pouvait lui trouvé, quand à Billy, il est désormais mort. Starbuck, vu l’image à l’infirmerie, semble avoir oublier Anders, et le pourquoi de son vague à l’âme de l’épisode précédent, et va se retrouve prise au piège d’une pseudo romance avortée avec Apollo. Lee quand à lui reste Lee, dommage que l’on ne l’ai pas vu sans sa chemise ridicule, ça aurait mis du baume au cœur de certain et certaine.
Désolé mais BSG ne doit pas devenir Melrose Place (et c’est moi qui dit ça !), faire de Dee une bitch, créer ou briser des couple à longueur d’épisode n’est pas et ne doit pas devenir la finalité de la série.

Surtout, le sacrifice du titre est très mal exploité, la mort de Billy est mal traité, on ne ressent pas grand chose au moment de sa mort, sans doute parce que cela fait suite à la blessure d’Apollo, et même en sachant très bien que Lee ne mourra pas, notre empathie naturelle va pour lui. Et puis ça se sentait trop que tout l’épisode préparait la future notice nécrologique de l’assistant de Roslin. Heureusement Mary McDonnell nous gratifie d’une très bonne scène sur ce que représente pour elle la mort de Billy.
Le sacrifice de Sesha, qui donne sa vie pour venger son mari est lui aussi mal exploitée, au final le personnage n’a pas de profondeur et participe juste à une banale vengeance, difficile donc de trouver quelque chose à son geste à part : Mais quel conne quand même.

Une autre question posée par l’épisode et qui est beaucoup mieux traitée que le terrorisme, ou le sacrifice, concerne Sharon et ses motivations. Jusqu’à présent on avait présenté Sharon comme la cylon faisant tout pour s’intégrer et aider les humains, mais cette aide est-elle vraiment désintéressée ou Boomer joue-t-elle avec Adama pour son propre jeu, le plan qu’ILS ont ? Son refus de donner les autres cylons implantés dans la flotte comme la dernière image de l’épisode nous fait nous interrogés, enfin vous je ne sais pas mais moi oui, sur les motivations du personnage.


Il est tant que la série cesse de ce concentrer sur des détails et retrouve ce qui faisait sa force, la poursuite de la question sur ce qui fait la grandeur ou la petitesse de l’humanité, et la place d’EDUSA dans le FLT.