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Battlestar Galactica

2.19 - Lay Down Your Burdens, Part 1

Ca commence...

samedi 11 mars 2006, par Feyrtys

Vous saviez que Ronald D. Moore avait rencontré sa femme sur le set de Carnivà le ? Elle était la costume designer, il était producteur exécutif, et voilà ... C’est beau je trouve, un peu comme Nicole Kidman et Tom Cruise qui se rencontrent sur le tournage de ce grand film qu’est « Jour de Tonnerre ». Ou Brad Pitt et Angelina Jolie qui fricottent sur « Mr and Mrs Smith », autre monument du septième art s’il en est.

Et voilà, une nouvelle intro sans spoiler et tout en références cinématographiques importantes !

Le finale a commencé. On n’a pas l’impression comme ça, après avoir vu cet épisode, et pourtant, ça a commencé ! Les pièces du jeu d’échec se placent en douceur et promettent une « Part Two » spectaculaire.

La première pièce du jeu se nomme « Elections ». En début d’épisode, Laura apparaît sûre d’elle. Les sondages la donnent vainqueur haut la main. Baltar ne fait pas le poids face à elle, et elle le sait. Lors du premier débat présidentiel, elle se permet l’arrogance de rabaisser Baltar de façon assez jouissive. Laura a confiance, Adama est à ses côtés, et d’après les sondages, les gens de la flotte le sont aussi. Gaius, sous les conseils de Zarek, attaque la Présidente sur les questions religieuses, mais peine à trouver un véritable cheval de bataille. Il a du mal à se positionner avec un discours fort : on a même l’impression qu’il part vaincu.

C’est sans compter un premier rebondissement inattendu : la découverte d’une planète habitable. D’abord, Laura ne prend pas cette découverte au sérieux. Cette planète n’est pas la Terre, il est donc hors de question d’y rester, son but n’est pas d’essayer de survivre sur une planète à la géographie et au climat difficiles. Mais elle sous-estime le besoin fondamental des hommes à vivre au contact de la terre. Après 9 mois passés dans des vaisseaux étriqués, gris, au milieu de l’espace, l’espoir de pouvoir s’installer enfin devient soudain la seule et unique préoccupation de tous ces braves gens. D’autant plus que la planète est entourée d’une nébuleuse qui brouille les radars cylon et, a priori, les garderait en sécurité.

Baltar et Zarek sautent alors sur l’occasion pour s’opposer à Roslin et promettre au peuple ce qu’il attend le plus : la fin de cette fuite / recherche de la Terre qui n’existe peut-être pas. Et comme le dit si bien Gaius, qui possède tout de même un certain charisme de politicien (même gluant), il propose de laisser au peuple la possibilité de voter selon leurs espoirs et non leurs peurs. Parait-il que c’est Reagan qui a fait sa campagne comme ça, sur l’espoir. Si ça a marché pour lui, y’a pas de raison que ça ne marche pas sur Baltar, et c’est bien ça qui fait peur... Lors du deuxième débat présidentiel, d’ailleurs, Baltar s’enorgueillit de sa nouvelle position de représentant de l’espoir et porte un coup fatal à la campagne de sa rivale qui jusque là, menait dans les sondages.

Le résultat des élections est donc absolument incertain. Et imaginons deux minutes la présidence de Baltar... Entre Zarek, Chip 6 et Gina, je pense que nous avons un mélange explosif. De toutes façons, même sans ce quatuor, nous avons déjà une bombe atomique en liberté chez Gina... Bombe qui devrait, à mon avis, montrer le bout de sa tête nucléaire durant la deuxième partie de ce finale.

La deuxième pièce du jeu est la mission de sauvetage sur Caprica. Starbuck a enfin obtenu ce qu’elle voulait : des hommes et des moyens pour aller récupérer Anders sur la bonne vieille planète occupée de Caprica. Grâce à tout un tas de raptors et à l’aide de Sharon surtout, l’opération « Sauvons Rebel-Rebel » se déroule relativement bien... Ok, d’accord, y’a un raptor qui se perd en route (mais qui découvre la planète habitable), et deux qui atterrissent dans un rocher après leur saut PVL. Pas de bol. Mais Starbuck retrouve son petit copain et ses amis, au milieu de la forêt et accessoirement, avec des tas de cylons premiers modèles aux trousses. Il est donc possible que la situation dégénère sur Caprica...

La troisième pièce de l’échiquier n’est pas la plus importante mais elle est certainement la plus dramatique. Il s’agit de l’épuisement nerveux dans lequel se trouve Tyrol, le Chief ... Depuis que sa Sharon s’est révélée être une cylon, Tyrol a été plus ou moins mis en retrait des principales histoires développées. Il a aidé Helo, parce qu’il n’a pas vraiment pu faire le deuil de son histoire avec Sharon, et il n’a pas vraiment pu aller de l’avant. Il est resté en retrait, ne pouvant se résoudre à détester la nouvelle Sharon, restant proche de Helo malgré tout, mais toujours entre deux sièges : il a aimé une cylon qui a essayé d’assassiner Adama, et qui ne savait pas qu’elle était cylon jusque là.
Et aujourd’hui, il perd la tête. Il est en plein cauchemar quand Calli le réveille et que brusquement, il se met à la frapper... La scène est difficile supportable, parce que c’est Calli, qu’elle l’aime depuis le début, et parce que c’est le Chief, et que l’on sait tous qu’il n’est pas comme ça...

Dévasté par cet acte violent, Tyrol demande à voir un prêtre. Il faut se rappeler que Tyrol vient de Gemenon, une colonie très religieuse. Heureusement, il ne tombe pas sur n’importe quel prêtre, il tombe sur Dean Stockwell ! La chance !

En plus, Dean Stockwell n’est pas un prêtre comme les autres, il se fiche un peu des dieux et des scripts, lui, ce qui l’intéresse, c’est l’être humain. C’est un psy en somme. Et c’est exactement ce dont le Chief a besoin. Dans un entretien fort intéressant, Al, euh pardon, Père Carel, réussit à savoir ce qui a fait perdre l’esprit à Tyrol. Depuis quelques semaines, le Chief fait un rêve récurrent dans lequel il se voit sauter dans le vide pour mettre fin à sa vie. Le Chief est en pleine dépression. Et s’il est au fond du trou, c’est parce qu’il ne sait plus qui il est. Il sait que Sharon se croyait humaine, il était amoureux d’elle, il sait que potentiellement, tout le monde peut être un cylon, y compris lui !! C’est pourquoi il préférerait se suicider plutôt que d’affronter cette découverte... Et en même temps, on sent la contradiction : s’il se suicide et qu’il est un cylon, il se réveillera dans un nouveau corps et il pourra finir de péter un câble... Il faudrait plutôt voir ça comme une autre différence avec les cylons : la simple possibilité de pouvoir se suicider est une liberté que les cylons n’ont pas... Mais la conscience torturée qui va avec est un poids supplémentaire à porter.


Les pions s’avancent, le jeu se met en place et tout, absolument tout, est possible. Ron D. Moore ne peut que nous surprendre, c’est la seule certitude que nous ayons. Trust the Ronald !