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Urgences

12.14 - Quintessence of Dust

Quintessence of my ass !

jeudi 16 février 2006, par Feyrtys

Il a fallu que ça tombe sur moi. Pourtant, je croyais que la bouteille de Pommard millésimé envoyée à Conundrum, le grand ordonnateur de cette semaine spéciale « on a tous des problèmes d’identité », me permettrait de me voir attribuer les séries drôles à reviewer : Lost, Desperate Housewives... J’avais oublié que le Drum ne boit pas d’alcool. Et qu’il a un sens de l’humour très particulier.

Me voilà donc avec ER. Une série que j’ai adoré et qui doucement, a entamé une descente aux enfers inexorable, mêlant storylines over-ze-top et personnages fades... Bon, 12 saisons, évidemment, c’est difficile à tenir. On reparlera de House dans 12 ans, quand le médecin toujours misanthrope continuera à guérir toutes les maladies bizarres de la terre, fera avouer tous les mensonges possibles et imaginables à ses patients, et que ses trois acolytes n’auront toujours pas de personnalité. Au bout de deux saisons, il commence déjà à me soûler, le bon Gregory, alors au bout de 12... Ou même de 6 saisons d’ailleurs ! Ou 3, pour ce que ça va changer !

Au moins, ER a été à son top pendant 3 saisons. Ensuite, les choses se sont gâtées. Ca n’a pas été évident tout de suite, mais il fallait se rendre à l’évidence : Lizzie était quand même une pâle remplaçante de Susan. Je n’aimais pas le pseudo docteur Ross, une pathétique caricature de médecin, mais Kovac ne s’est pas démarqué pour autant. Weaver a peu à peu disparue de la série. Romano s’est fait tuer d’une façon mythique (mais pas dans le bon sens du terme) et Susan n’est revenue que pour mieux être évincée par la suite. Pareil pour Chen. Il nous reste quoi, je vous le demande ?

Des jeunes, beaux et sexy. Un boulet de la Vie à Cinq. Un boulet indécrottable. Un nouveau boulet latino très perturbé. Les seuls que j’aime dans tout ça encore, c’est Abby, parce que Abby je l’aime bien, voilà, c’est tout ce que j’ai à dire, je vais pas justifier mes préférences non plus ! J’aime aussi beaucoup le chirurgien (oui oui, la chirurgie existe encore, c’est un miracle !) dont je ne me rappelle plus le nom, mais je l’aime bien parce qu’il est bizarre.

J’aurais bien aimé qu’Abby devienne psychiatre, je trouve que ça lui allait mieux que la médecine générale, mais non, à la place, elle est retournée avec Kovac et ils vont avoir un bébé.

Troooooooop cool. Si c’est avec ça qu’ils veulent nous tenir en haleine, c’est loupé. Carole qui tombe dans les pommes dans les bras de Kovac et Mark qui lui sauve l’utérus, ouais, c’est sympa. Abby qui se demande si son bébé sera normal, ben non, c’est loupé. La sœur de Susan qui accouche sur un air des Beatles, c’est top, Kovac qui frétille à l’idée d’être père, on s’en fout comme de la première perf’ de Pratt.

C’est difficile de voir une série qu’on aimait devenir aussi inintéressante. Mais aussi, quelle idée de placer la barre aussi haut ! Les déceptions en sont d’autant plus terribles ensuite ! JJ Abrams l’a très bien compris. Regardez comment ont commencé Lost ou Alias, et où ces séries en sont aujourd’hui. Même les bonnes idées finissent par périr sous un amoncellement de rebondissements ridicules.

Tout le monde ne s’appelle pas Rob Thomas et tout le monde n’a pas la chance d’écrire pour un personnage aussi passionnant que Veronica Mars. Parfois, on hérite de Jack, de Kate et d’un hobbit qui croit être un rocker. Ou pire, parfois on doit trouver des choses à faire dire à une Sydney ou à un Vaughn.

Bien sûr, quand il s’agit de donner des trucs intéressants à faire faire à Pratt, les choses se corsent. Ce personnage est certainement le plus mal écrit de toute la série, et ça n’a rien à voir avec son statut de boulet ! Même Morris est mieux. Morris !! Celui dont on se demande encore comment il a pu tenir jusque là. Morris le chefaillon que tout le monde déteste, celui qui, depuis qu’il a obtenu par hasard un tantinet de pouvoir, se croit meilleur que les autres et fait valoir son autorité avec autant de subtilité qu’un scénario de 24. Pratt ne change pas, Pratt reste le jeune arrogant qu’il était à son arrivée. Il fait des erreurs mais il n’apprend rien. Il a un frère un peu retardé, il le place, et deux ans plus tard, le v’la en mal de famille. Allez comprendre. Au moins, Morris est drôle quand il s’y met. Pratt ne l’est jamais. Gallant avait quand même plus de classe et de potentiel. J’ai bien cru qu’ils l’avaient fait revenir d’ailleurs, mais non, c’était un de leur jeu préféré dans ER : « t’y as cru hein, patate crue ! ».

Quand Susan est revenue, je me suis dit chouette, elle est cool Susan, elle a de la personnalité, ça va être sympa de la confronter à Pratt et à Abby ! A la place, on a eu droit à... euh... ben... rien. Quelques coupes de cheveux ratées tout au plus. Ils ont fait pareil avec Chen. Mais elle a quand même eu plus de texte que Susan. Parce qu’elle couchait avec Pratt. Heureusement, Susan a eu la présence d’esprit de ne pas coucher avec Pratt.

Quand Carter est parti, en revanche, j’ai dit « OUF ! ». C’est pas que je ne l’aimais pas, Carter, mais c’était une pâle imitation de Mark. Il voulait avoir des principes, il voulait être un bon médecin, mais quelque chose quelque part l’empêchait d’en être vraiment un. Pas assez charismatique, pas assez convaincu par la nécessité de son boulot, Carter a fini par partir, et ce fut une bonne chose. Sauf que sa place de professeur la morale des Urgences n’a été remplacée par personne. Et on a beau dire, ça manque drôlement à la série. Parce que l’un des attraits majeur de ER, c’est de se faire affronter les points de vue sur la médecine. Le dernier épisode, le 12.13, ressemblait d’ailleurs à ce que ER pouvait faire à une époque : poser des questions.

Ah, et l’épisode dans tout ça ?

C’est vrai quoi, qu’est-ce qui s’y passe dans cet épisode ? Et bien euh... Laissez-moi rassembler mes petits neurones... Ah oui, y’avait Callie Thorne, de la série Rescue Me (mais aussi The Wire, Chicago Hope...), dans un rôle qui lui va à ravir : la femme qui s’éclate au lit avec son amant.
Sauf que son amant est le nouveau docteur à problèmes des urgences, le docteur Caliente. Et que son mari est plutôt rancunier : il lui décharge quelques balles par surprise. Au Cook County, tout le monde trouvera bizarre cette histoire de vengeance du mari et se mettra à soupçonner Caliente. Ambiance !! Mais qu’est-ce qu’on s’en fout !! D’ailleurs, je ne me rappelle même pas si elle finit par mourir, la copine de Victor. Je crois que non.

Et puis sinon... Il se passe... euh... y’a un clochard, c’est un ancien joueur de blues. Ray, le mélomane, l’emmène dans un bar pour jouer... Et puis sinon... Pratt se fait acheter aux enchères pour un truc de charité, façon Tony dans Madame est Servie. Il croit que c’est un type qui l’a « acheté » pour passer une soirée en amoureux mais en fait, non, c’est Mary McCormack, de The West Wing et de Murder One !! Cours Justine, cours ! Ne te retourne pas ! Fais comme les téléspectateurs, va t’acheter des dvds de Chicago Hope !


Un épisode où il se passe des trucs avec des acteurs. Avec de la musique. Et des dialogues aussi. Enfin je crois.