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Urgences
12.19 - No Place to Hide
Bienvenue en enfer, Boulet !
vendredi 12 mai 2006, par
Stephen Colbert est un génie tellement son personnage d’ultra conservateur montre les contradictions et les limites de ces gens là . Il n’y a qu’à voir le malaise produit par sa performance lors du dà®ner des journalistes de la maison blanche pour s’en rendre compte.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je parle de Stephen Colbert, pas vrai ? Et bien pour rien, j’avais juste envie de parler d’une chose que j’aime bien dans une de mes reviews.
Passons donc à ER, pour une review sans imagination et nullissime.
Primo que se passe-t-il au Cook County hospital ?
Clemente a des problèmes et ce demande si son ex pote va le descendre pour avoir couché avec sa femme.
Abby se demande si la grand-mère qu’elle traite, et qui a manifestement des problèmes mentaux, est capable de s’occuper de sa petite fille dont elle a la charge depuis la mort de ses parents. Services sociaux ou pas, choix cornéliens.
Sam voit arriver son taulard d’ex mari. Tout le monde pense qu’il simule une maladie pour échapper quelque temps à la prison. Sauf que Steve finira par se faire charcuter par un chirurgien. Et oui, on peut être un salaud mais quand même tombé malade.
Morris devient un bon médecin (oui, oui vous avez bien lu, cette série devient vraiment n’importe quoi) et en plus, la méchante Dr Albright de la chirurgie craque sur lui. La grande gueule qui veut se taper le médecin qui ose la contester... C’est vachement original, on adapte la loie de la jungle aux Urgences.
Kerry marche désormais sans béquille (et personne ne s’en rend compte !!! Dur la vie quand même.) Après des mois et des mois de rééducation. (Ca doit être pour ça qu’on la voyait jamais.)
Deusio l’Afrique, son sable, sa chaleur, sa violence, ses docteurs sans frontières.
Ca y est ! Pratt arrive au Soudan et sa grande gueule en prend... Plein la gueule. Et c’est super chiant.
Pourquoi ? C’est simple.
On nous ressert exactement les mêmes arguments, les mêmes certitudes du médecin occidental sur sa capacité à gérer la violence et la misère africaine.
Si ça marchait bien avec Carter et Luka au Congo, ça devient super lourd pour Pratt. Surtout quand on réutilise les mêmes lignes de dialogue, ou les mêmes situations.
Comme Carter, Boulet se vante que parce qu’il a vu des blessures par balle et la violence des gangs il sera capable de gérer son séjour.
Comme Carter, il se verra confronter à la brutalité des bandes de guerriers qui pratiquent plus volontiers le pillage que la guerre et sera mis en situation de perdre sa vie.
Comme Carter, il sera le témoin d’un acte effroyable, bien loin de la violence urbaine occidentale. Les lois régissant les actions des hommes dans le tiers monde, n’ayant rien à voir avec nos sociétés policées.
Je veux bien croire que le plan des scénaristes est de changer le caractère de Pratt, l’Afrique agissant encore une fois comme un révélateur sur un personnage. Malheureusement la manière dont ce changement est amené n’a rien d’original et c’est bien dommage. Ce n’est pas parce que Kisangani est le meilleur épisode de ces quatre, cinq ou six dernières saisons qu’il faut absolument en reproduire le schéma.
On a ici le symbole même de la série, tout juste capable de recycler ses idées et dans l’impossibilité de se renouveler.
Alors oui, la scène où le milicien djandjaouids est battu à mort par la populace du camp, sous le regard halluciné du Boulet, a une puissance énorme, tellement elle semble issue d’un autre âge barbare.
Il est à mon avis quand même temps que la série s’arrête, que NBC en prennent conscience, et cherche un remplaçant à cette vieille dame fatiguée qui n’a plus grand chose à dire qu’est Urgences.
Encore 3 !