Et par conséquent, Dieu.

Et si vous rêviez d’embrasser une carrière hors du commun, les Urgences du Cook County vous propose celle de technicien en électro-éjaculation. Qu’est-ce à dire, vous demanderez-vous ? Et bien, concrètement, nous apprenons qu’ils s’agit, plus ou moins délicatement, d’introduire une sonde anale et de provoquer une éjaculation grâce au courant électrique. C’est qu’on en apprend tous les jours aux Urgences ! Après le pneumo-thorax et la trachéotomie, l’électro-éjaculation. Ca va en faire fantasmer plus d’un je suis sûre.

Mais passons aux choses sérieuses, et en avant pour une review en bonne et due forme !

Résumé des épisodes précédents : Weaver est enceinte. Kovac touche le fond en causant le coma d’un patient atteint d’une leucémie... il a également eu un accident de voiture, blessant l’externe Erin Hartkins. Bref, tout va mal pour lui.

Il doit d’ailleurs présenter ce cas devant la commission de morbidité et de mortalité, c’est-à-dire devant les grands pontes de l’hôpital. Suzan Lewis et Abby-j’ai acheté une gauffre à cheveux pour faire des frisettes-Lockart. Evidemment, Suzan essaye de défendre Lukas en expliquant que ce n’était pas de sa faute, mais Kovac décide de s’auto-flageller devant tout le monde (c’est ma faute, c’est ma très grande faute). Il est à parier qu’il va tenter de se racheter une conduite, le gentil petit docteur !
D’ailleurs, il essaye bien quelque chose avec la mère du comateux, mais Romano lui interdit de l’approcher à nouveau. Avouer sa faute à la famille équivaudrait à mettre l’hôpital en faillite (ou pas loin). Je m’attendais presque à ce que Kovac nous fasse un détour par la Chapelle, mais ils nous ont épargné ça. Ouf !

Weaver, elle, nage en plein bonheur : sa compagne la pompière la couve ; elles respirent le bonheur (et un peu la peinture de la chambre du bébé faut bien l’avouer)... Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes !
Sauf que le bonheur, c’est très ennuyeux... Et que ça n’est pas trop dans l’habitude des scénaristes d’Urgences. Donc, Weaver finira par perdre le bébé. Dans un premier temps, elle décidera de laisser son corps expulser « naturellement » le fœtus sans vie, mais devant l’hémorragie et les contractions, elle sera examinée par une obstétricienne. Elle deviendra la patiente, mais ce n’est pas là qu’elle se montrera la plus vulnérable. C’est en parlant avec une patiente sourde qu’elle finira par montrer sa tristesse. Elle n’aura pas besoin de dire qu’elle a perdu son bébé : les gestes qui signifient la fausse-couche sont d’une incroyable dureté.
Cette storyline est plutôt bien faite. On ne sombre pas dans le pathos, et l’actrice qui joue Kerry Weaver apporte une réelle douceur à ce personnage d’ordinaire fermé et autoritaire. C’est l’histoire que j’ai préféré dans cet épisode.

Suzan Lewis se charge d’un cas difficile. Chip est un insomniaque qui souffre de pensées obsessionnelles. Il est venu aux Urgences pour obtenir un remède pour dormir. Suzan doit d’abord le faire examiner par un psychiatre avant de lui prescrire quoi que ce soit, mais le psychiatre tarde à descendre. Elle finira, en parlant avec son patient, par apprendre que celui-çi était sur le point d’abuser du fils de sa compagne. Problème : le psychiatre ne peut l’admettre dans son service si le patient n’avoue pas devant lui qu’il compte faire du mal à un enfant. Hors, Chip ne parle pas au psychiatre. OH MON DIEU QUEL SUSPENSE on laisserait donc partir un pédophile impunément ??? C’est sans compter Suzan qui arrive à convaincre le patient d’avouer ce qu’il était sur le point de faire.

Cette storyline est quand même très poussive... Je ne connais aucun service de psychiatrie qui laisserait partir un patient qui aurait avoué à un médecin qu’il a des tendances pédophiles... Alors peut-être que les réductions de budget du Cook County y sont pour quelque chose dans cette histoire, mais ça me parait un petit peu tiré par les cheveux cette histoire !

Pratt a de son côté la lumineuse idée d’apporter un flingue aux Urgences... Non mais franchement... Je vous le demande, fran-che-ment... N’y-a-t-il pas un QI minimum exigé pour être médecin ? Ou les scénaristes nous prendraient-ils pour des idiots ? Ca aurait pu passer à l’époque où il n’y avait pas de détecteur de métaux mais là, sans dec’... Pratt est censé être un peu plus futé que son frère. A moins que le vrai cerveau, dans la famille, ce soit celui avec une balle !
En plus, Carter prend la défense de Pratt (on se demande pourquoi... Carter est amoureux de lui ou quoi ??), envers et contre tous. Parce que remettons les choses dans leur contexte : Pratt est souvent en retard, il quitte ses gardes sans raison, et tout ça parce qu’il doit s’occuper de son neuneu de frangin... Urgences a souvent des accents des Misérables ces derniers temps. Bref, Pratt est seul pour s’occuper de son frère, il ne veut aucune aide mais il se fait quand même remplacer quand ça l’arrange !
Son frère aux mauvaises fréquentations d’ailleurs, puisque le flingue que Pratt aura très malignement essayé de planquer aux Urgences appartient en réalité aux « amis » de Leon, et que ces mêmes amis sont venus rechercher l’arme et ne la trouvant pas, auront passé à tabac le frère de Pratt.
Le Père Carter (oui je trouve que Père Carter ça lui va plutôt bien) se mêlera de ce qui ne le regarde pas, et jouant le rôle très agaçant de Grand Moralisateur devant l’Eternel, ira de sa petite phrase moralisatrice : « Tu dois faire confiance aux autres si tu veux que les autres te fassent confiance »... Laissez-moi vomir !

Heureusement, dans cet épisode, nous ferons connaissance d’un vieillard de 93 ans, arrivé aux Urgences pour un arrêt cardiaque après rapport sexuel avec sa ravissante femme d’à peine 30 ans. Les coquinous veulent faire un bébé car Coco, la femme du vieillard, est en pleine ovulation ! Mais comme la santé de l’étalon est fragile, et que Gallant joue les rabats-joie en les séparant en pleine action, l’intervention du technicien spécialisé en électro-éjaculation sera nécessaire. Grand moment humoristique : Le technicien se présente, et le Père Carter lui répond : « Vos parents doivent être fiers de vous ». On terminera par cette touche humoristique si vous le voulez bien...