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1.10 - Silent Night

Chrismas Pryor

Un Baiser De Cinema

vendredi 30 janvier 2004, par tao of myself

C’est à moi que revient cette semaine le privilège d’écrire cette chronique sur la superbe série American dreams. La tâche n’est pas facile à relever car les autres articles étaient très bien écrit. Mais je me lance.

Que s’est il donc passé chez les Pryor la semaine du 25 décembre 1963. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça a été une semaine mouvementée.


Jerry et la lettre de l’annonciation

Alors qu’il n’y pensait plus ou ne l’attendait plus, Jerry reçoit une lettre de l’université de Notre Dame. Du coup c’est toute la famille qui vibre en rêvant à l’université. Le mot d’ordre n’étant pas « Jerry est reçu à notre dame » mais « on est admis à notre dame ». La famille se réjouit de l’évènement mais fête cela tout en sobriété. Jerry a nouveau pleins d’espoir renoue avec Beth sous les yeux même de Coleen.

On continue de donner à Jerry des intrigues moins liées au football et ça c’est une très bonne chose car hors des vestiaires, il se révèle être un personnage fort intéressant bien de son temps où le mâle a toujours la prédominance sur la femme. Du coup quand Jerry dit non, Beth aussi et quand il revient la voir, elle décide d’effacer leur querelles passées. Mais une fois passée l’euphorie, Jerry pragmatique comme son père se pose la question de l’argent mais son père ne veut pas en entendre parler. L’important étant qu’il est admis à Notre Dame. Comme quoi les choses n’ont toujours pas changés. L’entrée à l’université reste un évènement et déjà à l’époque le côté financier n’est pas à négliger de ce côté là.


Meg et le baiser sous le gui

Meg et Jimmy ont été choisi par le public comme le plus beau couple d’American band stand. Mais Meg est affolée à l’idée de partager son premier baiser devant des caméras de télévision. Pour l’aider il y a d’un côté la toujours enjouée Roxanne qui lui dit de foncer. De l’autre il y a Luke, le binoclard fan de Dilan, qui lui demande de s’interroger et de savoir si oui ou non elle est ce genre de fille qui accepte sans broncher de faire ce qu’on lui dit. Meg est tiraillée mais embrasse finalement Jimmy sous le gui ( sans pour autant y prendre du plaisir) sous le regard de millions de téléspectateurs (dont ceux de TF1 plus de 40 ans plus tard) et surtout sous celui de Luke par télévision interposée qui plein de jalousie éteint sa télé noir et blanc. Mais Luke comprenant que ce baiser n’est qu’un baiser de cinéma, vient rejoindre Meg pour la messe de minuit afin de partager un baiser qui lui est bien réel.

L’intrigue band stand tient toujours une place de choix dans les histoires de la série. American dreams n’étant pas seulement une chronique familiale dans les années 60 mais raconte aussi la vie d’une participante à l’émission culte de Dick Clark. Du coup l’intrigue joue avec le réel et l’illusion. Meg se demande si elle doit embrasser Jimmy car c’est ce qu’attendent les téléspectateurs alors qu’elle a quelqu’un d’autre dans son cœur. Tout le dilemme des acteurs/ actrices qui doivent s’embrasser « comme au cinéma » même s’ils détestent cordialement leur partenaire. J’irai même plus loin en disant que le questionnement part en boucle vu que Meg doit embrasser Jimmy à l’écran alors que Britany Snow doit en faire de même pour un autre écran de télévision. Le tout est rehaussé par Dionne Warwick qui chante « Walk on by » interprétée par la chanteuse Ashanti.


Patti et la maison de pain d’épice

Patti et Will ont leur petite intrigue à eux aussi. Patti fabrique une maison en pain d’épice (très jolie soit dit en passant) pendant que Will embête sa sœur tout en espérant qu’il y aura de la neige pour le soir de Noël. A peine Patti a t’elle finit la maison que son travail est détruit par Will qui la fait accidentellement tomber par terre. Tous les efforts de Patti n’ont donc servis à rien, tout comme son intrigue.


Jack et la demande de Noël

Henri l’employé de Jack a quelques soucis familiaux et demande à Jack s’il ne peut pas obtenir un pourcentage sur les ventes qu’il lui a permis de faire en lui donnant l’idée de vendre des télévisions aux gens de son quartier. Jack toujours pragmatique lui refuse poliment sa demande car même si les affaires reprennent, le commerce ne va pas spécialement bien. Il lui assure tout de même qu’il aura sa prime de Noël.

La relation entre Jack et Henri est toujours au même stade et on se demande pourquoi cela changerait. Jack est le patron (un patron sympa d’ailleurs) et le fait clairement sentir à son employé. A la maison même chose quand il dit de se taire tout le monde s’exécute. Signe évident du temps qui passe, ce sont les hommes qui font la vaisselle sous le regard plutôt amusé des femmes de la maison.


Le soldat disparu

Le frère de Danny (l’un des joueurs de foot et ami de Jerry) est porté disparu au Viet-nam. Jack tente de rassurer le garçon tout en sachant bien que ce genre d’annonce n’est pas bon signe.

Sous le décor paillette et l’insouciance des sixties se profile déjà l’un des conflits militaires les plus sombres et les plus meurtriers de l’histoire des Etats-Unis à savoir le Viet-Nam. Tout est amené en douceur mais les premiers morts du conflit ébranle visiblement les familles américaines.


Roxanne et le blues de Noël

Roxanne est déprimée en cette période de fête car sa mère doit travailler le jour de Noël et ce n’est pas la vision de la parfaite famille Pryor s’adonnant à la traditionnelle bataille de boule de neige qui lui rendra le sourire.

D’habitude si pétillante, Roxanne a une intrigue plus poussée mais aussi plus grave dans cet épisode où voit pour la première fois sa mère qui travaille comme standardiste. Si la jeune est si amusante et pleine de vie en public c’est pour mieux supporter sa vie de famille entre une mère absente et une grand mère qui n’accorde pas non plus beaucoup de temps à sa petite fille. Cela rend le personnage de Roxanne encore plus sympathique qu’il ne l’était déjà et lui donne plus de profondeur que d’être la simple faire valoir de l’héroïne.



Tao of myself


Un très bon épisode mais qui fait un peu routine chez les Pryor. ça reste néanmoins très bien et le style sixties est toujours aussi envoutant même si la réalité semble rattrapper vos chers héros. les choses bougent pour les jeunes qui sont plus mis en avant dans cet épisode à regarder au coin du feu.