LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > Mes Plus Belles Années > Confessions

1.16 - Act of Contrition

Confessions

Examen de Conscience

samedi 13 mars 2004, par LordOfNoyze

Commençons par un point essentiel : TF1 a encore frappé et sa madame aux ciseaux aussi. Pour un début à 17h pile, une fin à 17h43. Vous me direz : "Et alors ? Un épisode de série américaine, ça dure 43 minutes non ?" Oui, mais moins les 6 minutes de tunnel de pub, ça fait 37 minutes. Et les 6 minutes en moins, sont sans doute passées dans la poubelle des scènes de mauvais goût de TF1. Ce coup de gueule passé, attachons-nous à l’essentiel : l’épisode.

Jerry/Sam : run Baby, run...

On le sait depuis le dernier épisode, Jerry et Sam ont été poussés dans une compétition bien involontaire, et poussé par son coach Jerry court contre Sam pour le rendre encore plus rapide. Du moins c’est ce que j’en ai compris, mais les deux finissent par prendre leur compétition beaucoup trop au sérieux, et finissent par faire comme les lapins Duracell : ne plus vouloir s’arrêter (tun dun duuuunnn....). Ce qui finit mal puisqu’un lapin Duracell n’a pas d’antidérapage (c’était la Minute Nécéssaire de la Seigneurie), et Jerry se retrouve la cheville dans le plâtre. Certains de mes confrères ont trouvé l’intrigue lourde, mais on m’a corrompu en rajoutant par deux fois "Out Of Sight" de James Brown alors j’achète !!!

Helen/Amy:que choisir ?

Un épisode plutôt dur cette semaine, puisque Helen visite une amie qui vient de se faire avorter. L’occasion de se rendre compte que les choses n’ont toujours pas bougé depuis 40 ans : le pays de la "liberté inaliénable" proscrit toujours aux femmes le choix de garder un enfant ou pas. Le plus dur, cet épisode nous le montre, est la regard des autres : Helen, bien que compatissante à la douleur de sa camarade de classe (oui, rappelez-vous Helen a repris les cours à la fac...), elle refuse d’admettre qu’Amy ne veuille pas garder son enfant, le tout pour des raisons religieuses évidemment. A ce titre, la discussion avec Meg à la fin de l’épisode est un des bons points de l’épisode même si Meg devine que cette confession est plus à titre de prévention, "pour qu’elle évite de se retrouver dans cette situation". Il n’empêche que cet épisode est beaucoup plus policé que ce que l’on a pu voir peu auparavant dans "Everwood" avec le fameux "Episode 20/Cas de Conscience", mais certaines répliques courroucées de Amy sonnent étonnamment critique comme ce reproche envers l’Eglise : "Qu’en savent les écclésiastiques ? Ils ne seront jamais à notre place."

Jack/Henry : une très bonne idée ?!?

Cette intrigue est malheureusement une intrigue secondaire, mais risque de faire évoluer rapidement les relations entre Jack et son employé Henry. Après l’embauche du cousin afrocentriste Nathan dans le magasin de télé, Henry lui propose d’ouvrir un second magasin plus proche du quartier afro-américain de la ville, ce qu’à sa grande surprise Jack accepte. Cette intrigue étant très peu développée on ne peut pas y porter un jugement décent dans l’immédiat.

Patty/Will : alors comme ça, Jésus fait des miracles ?

Là on est tous d’accord, Patty avait souvent des intrigues plaisantes, mais cette semaine elle dépasse les bornes...pour notre plus grand plaisir. Cette fois-ci Patty cherche à faire sa maline en démontrant scientifiquement que les miracles de Jésus ne tiennent pas la route, et en le répétant à Will et ses amis qui doivent passer leur première communion. On a ainsi droit au remontage de bretelles de la soeur enseignante à l’école catholique, puis celui du patriarche à la maison. Ce qui donnera lieu (comment ne pas la mentionner ?) à l’excellente scène du dîner du pasteur où Patty applique à la lettre les recommandations de Jack en ne répondant que par "Oui, mon père"/"Non, mon père" devant une famille un peu décontenancée. La fin de l’épisode est plutôt surprenante : Jack se lamente plus de l’intelligence de Patty plutôt que de son semi-athéisme, alors que Meg lui demande pas de "croire" aux miracles, mais de les "accepter". Will fait encore plus fort : il réussit à sortir le confesseur de son recueillement pour lui arracher un franc fou rire à l’énonciation de ses péchés. Il lui offre d’ailleurs une glace à la vanille...Dieu lui a donc pardonné de pisser au lit. Amen.

Meg/Roxanne:vitesse supérieure !!

Bon, une fois de plus Meg et Roxanne s’engueulent, une fois de plus ça vole pas au-dessus du niveau "midinettes stories" (prochainement sur Paris Première), mais je m’en fous, je résiste pas. (Et puisque l’heure ets aux confessiosn, je suis aussi un téléspectateur de The O.C. Mais on en reparlera...) Alors cette fois-ci, après avoir séduit un futur prêtre (cette fille damnerait un coeur pur...Appelez l’exorciste !!)Roxanne se met en tête de séduire le producteur de "American Bandstand". Cependant, elle prie Meg d’aller jouer les entremetteuses, ce à quoi le producteur lui répond qu’il est fiancé. On assiste notamment dans cet épisode au début de la feignantise et des congés payés à la télévision, puisque c’est le début des "best of", et Meg pourra se targuer d’être la première fan consultante pour le best of de "Bandstand". Comme d’habitude, Miss Roxanne ne supporte pas l’échec, et ça se fait la gueule. On s’attend à un rabibochage à la fin de l’épisode mais non, les scénaristes ont eu le bonne idée de nous en faire un arc. Trop court !!


Un épisode sans temps morts, avec des ellipses sur à peu près toutes les intrigues, puisque comme à son habitude, la réalisation emmêle les intrigues créant un espèce d’effet mini-cliffhanger tout en restant d’un équilibre qui reste pantois. Peut-être à l’exception de Will/JJ, des nouvelles intrigues plutôt sympathiques et une proposition d’Henry qui reste à être testée sur le long terme. Mais parce que -5 minutes...