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9.16 - William
Le boulet déboulé ?
William
, par
Depuis maintenant deux épisodes, la saison 9 conclue plusieurs arcs. Place à William, le bébé boulet !
Ecrit et dirigé par Duchovny, on pouvait s’attendre à du bon boulot pour ce boulet balourd de bébé. Et effectivement, il est de bonne facture ! Cette seconde moitié de saison comporte davantage de qualités que la première. Cet épisode marque le pseudo retour de Mulder.

Le prégénérique nous fait comprendre que William est adopté ! Mais pourquoi ? Retour en arrière.
Un homme défiguré tente de s’approcher de William. Doggett l’a pris en flagrant délit en train de fouiller dans les archives du FBI. Tentant de trouve son identité, les doutes se créent quand cet homme pourrait être Mulder lui-même ! Scully, Doggett et Reyes le mettent en « sécurité » chez Scully. Les test ADN confirment les doutes : ce serait Mulder. Scully ne peut pas le croire, d’autant plus que l’homme lui-même ne révèle rien. Qui est cet individu intéressait par William ?
Scully est en plein désarroi, et durant une inspection du corps malmené de cet ersatz de Mulder, elle a une vision de son collègue. Scène très bien faite (caméo de Duchovny donc) mais malheureusement très courte. On se focalise sur Scully durant cet épisode et on peut dire qu’elle gagne en intérêt à la vue de l’ensemble de la saison 9. Le point faible principal de cet épisode est que cet homme est presque laissé en liberté dans l’appartement de Scully alors qu’il est considéré comme dangereux. Il se faufile par deux fois dans la chambre de William... Malgré tout, le suspens est savamment dosé pour permettre au spectateur de se poser des questions : Si ce n’est pas Mulder (comment pourrait-il être notre Fox ?) qui est-il ? Les révélations sont quand même là ! Scully découvre que cet homme n’est autre que Jeffrey Spender, le fils de l’Homme à la Cigarette laissé pour mort depuis la saison 6 ! Et elle annonce à Doggett et Reyes que Spender partage le même ADN que Mulder car... ils sont demi-frères. Nous en avions pas la confirmation simplement des doutes, mais c’est clair dans cet épisode : le CSM est le père de Mulder... et donc le demi-frère de Spender si on n’y pensait pas. Ce retour un peu surprenant est à moitié justifié. De plus on retrouvera Spender lors du final.
Et on en sait plus sur son passé et son futur. Il est défiguré à cause des expérimentations faites sur lui durant toutes ces années où on l’a cru mort. S’il est là c’est qu’il a une « mission », il doit approcher William pour le guérir... La seconde fois où il s’introduit dans la chambre de William, c’est pour lui injecter un produit. Scully alertait par les cris du bébé l’emmène à l’hôpital... mais il n’a rien, on apprend que son taux de fer est élevé (il a donc bien des gènes de super soldat). Spender lui a injecté de la magnétite (matière fatale pour les super soldats) pour le sauver de sa mutation prochaine. En gros, il est normal, il deviendra normal.
C’est là que tout est compliqué. Scully décide de laisser son enfant dans les mains d’une autre famille pour le protéger des menaces futures même s’il est normal. Elle n’a plus la force de se battre et pense qu’il a besoin de paix avec l’amour. Choix difficile mais elle le fait. Et on voit donc William chez sa nouvelle famille lors d’une scène que Duchovny affectionne : mouvement de caméra, musique de fond folklorique, poésie. C’est magnifique... Et on termine sur William qui tente de faire bouger son mobile... en vain. Ce mobile de bisons blanc... signe de changement bénéfique que l’on retrouve plusieurs fois dans X-Files... La boucle est bouclée.
Il y a le point faible principal pour ce genre d’épisodes, c’est que la seconde fois, on sait qu’il est Spender, on perd beaucoup d’intensité que lors de la première vision (si on est anti spoiler bien sûr, on pouvait penser que Mulder était là !) Malgré tout, avec la réalisation parfaitement maîtrisée de DD et l’atmosphère ambiante, cet épisode passe très bien.
Un épisode maîtrisé, à l’intensité assez présente pour passer un excellent moment. Malgré tout, les faiblesses de la saison 9 se voient (un peu de surjeu, manque d’enjeu véritable, William...). Duchovny 9/10, William 7/10
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires