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2.10 - A bris is just a bris

Erreur sur l’amoureux

Les jeux de l’amour

mardi 6 juillet 2004, par Speedu

A la une du jour : La folie de l’amour s’empare de l’entourage d’un Gary complétement dépassé par les événements.

Tout commence avec Chuck rencontrant une splendide jeune femme lors de la circoncision rituelle d’un de ses petits cousins (Chuck est de confession juive). Bien évidemment, il tombe amoureux d’elle. Mais la jeune femme en question est un rabin. Dès lors qu’il le sait, Chuck s’avère incapable de mentir et lui révèle tous ses secrets honteux comme l’excellent coup de sa jeunesse où, par feignantise un soir d’Halloween, il vola les bonbons d’un peuvre gamin avec la jambe dans le platre.
De son coté, Tony, le cuisinier du McGinty, confie à Gary qu’il est amoureux de la bibliothéquaire et qu’il veut son après midi pour aller lui conter florette. Il se rend à la bibliothèque où la future fiancée travaille et y passe l’après midi à la regarder. Il se décide enfin à aller lui parler mais il est incapable de lui demander autre chose qu’un bouquin à lire.
Un peu plus tard, Gary apprend qu’une personne va se faire tuer en recevant un couteau d’un jongleur de rue sur la tête. Gary court pour aller la sauver. Mais étant très en retard, il emprunte un cheval qui devait servir à tourner une pub dans le parc. Il galope et sauve la jeune femme en l’attrapant au galop. Le couteau va alors poignarder le livre qu’elle lisait. Et cette jeune femme n’est autre que Abby, la bibliothéquaire dont Tony est amoureux. Tony assiste à la scène de sauvetage et voit Abby faire les yeux doux à son chevalier sauveur. Pour elle, fan de romans à l’eau de rose, c’est la summum du romantisme que ce sauvetage. Dès lors elle n’ d’yeux que pour Gary très géné. Elle le colle alors que lui veut qu’elle aime Tony. Tony justement, prend très mal ce qu’il considère comme une trahison de la part de Gary.
Et de son coté, Chuck continue à dire la vérité à la jeune femme rabbin avec qui il veut sortir puis elle le convaint de dire tout le temps la vérité. Il ne peut s’empêcher de le faire et avoue toutes ses erreurs, ce qui lui attire des ennuis et un oeil au beurre noir. C’est vraiment marrant de le voir incapable de magouiller comme il le fait d’habitude. Et on le voit mal à l’aise dans l’exercice de l’honnêté. Très intéressante idée scénaristique et bien exploitée en plus.


Comme le montre ce résumé, l’épisode est clairement une comédie romantique. Un romanstisme très roman à l’eau de rose et une comédie très absurde (dans le bon sens du terme). Abby, la jeune bibliothécaire, est hillarante. Elle s’attire les catastrophes que Gary empêche (tomber dans une bouche d’égout, se prendre un couteau de jongleur sur la tête, se prendre la porte dans le nez, ...). Du coup, il est son héros et elle ne voit et ne comprend que ce qu’elle veut (grand moment que le passage où elle s’imagine que Gary ne veut pas d’elle. Elle se fait alors tout un film s’imaginant qu’il ne s’est pas remis de sa femme morte d’un cancer et le laissant seul avec tous les souvenirs d’une vie heureuse). Un personnage tête en l’air à souhait extrêmement charmant et touchant. Quand Gary sauve une autre jeune femme devant elle, elle se sent trahie et on en arrive même à en vouloir à Gary de lui avoir briser son coeur.


De son coté, Tony n’est pas en reste avec son accent sicilien (enfin, il vient de Sicile mais les accents des versions françaises ...) et ses réactions exagérées mais exagérées par l’amour. Il est amoureux et désemparé de la perdre. Il se résigne à repartir en Sicile pour attendre la nouvelle de la mort de Gary, seul événement capable selon lui de remettre les gens en course pour le coeur d’Abby. Heureusement, elle ouvrira les yeux et verra qu’il correspond parfaitement à son idée du chevalier servant juste avant son départ.


Chuck, quand à lui est un cran en dessous dans l’humour. J’ai été un peu déçu par son histoire même si il rest drôle quand même. Le voir dire tout le temps la vérité alors que c’est un gentil tricheur et menteur est très drôle. Le problème, c’est que ce n’est drôle que la première fois, ses autres interventions ayant moins d’impact car sans la surprise de le voir incapable de mentir. Il redevient drôle quand il recommence à magouiller. Le meilleur étant le moment où un des hommes à qui il a avoué par téléphone lui être rentré dedans en voiture, se pointe au McGinty au milieu d’une conversation entre Chuck et Gary. Et quand il demande qui est Chuck, celui-ci désigne Gary qui se retrouve avec un oeil au beurre noir. Du Chuck dans toute sa splendeur.


Reste Gary. Il est très drôle dans cet épisode. Il est d’ailleurs toujours drôle quand il subit les événements comme aujourd’hui. Tout ce qu’il fait se retourne contre lui comme le passage où il essaye de faire passer Tony pour un héros devant Abby mais que finalement, c’est lui qui se retrouve encore plus héros aux yeux de la bibliothéquaire. Il nous gratifie en plus de deux superbes séquences très héroïques, très chevaleresques : la première à cheval avec un attrapage de victime au galop (séquence reprise dans les génériques en saisons 3 et 4) et la seconde en Tarzan où il sauve encore une jeune "Jane". Et un final avec une expression faciale hillarante quand la "Jane" se pointe au bar les yeux pétillants d’amour devant son sauveur. Du grand Gary et du grand Kyle.


Et le petit plus de l’épisode : Chuck et Gary se croisent tout le temps au bar et enchangent leurs mésaventures avec leurs "fiancées" sous les yeux de la jeune serveuse Robin qui suit tout ça à la manière de Laverne dans Scrubs.


A noter une grosse boulette au doublage puisqu’à un moment, Gary s’adresse à Chuck en l’appelant Gary.


Un épisode à la fois tendre et comique où Alex Taub, un des scénaristes récurrents, nous prouve à quel point il maîtrise les personnages et le concept de la série. Du grand art.