L’égout et les sons

Gary est en route avec Chuck pour empécher une jeune fillette de disparaitre pendant la récréation. Mais ils manquent de renverser Walter, un inventeur, sur la route. Gary laisse Chuck sur place et part avec la voiture pour la maternelle. Mais il arrive trop tard. La jeune Hallie a déjà disparu en suivant le lapin mascotte de l’école dans les égouts ce que tout le monde ignore.
Dès lors, deux histoires se développent en parallèle. D’un coté, Chuck et Walter, l’inventeur d’un détecteur de micro vibrations et de l’autre, Gary qui recherche la fillette mais qui se retrouve accusé de l’avoir enlevé. Deux histoires donc, une comique et une dramatique qui finiront par se rejoindre à la fin comme on s’en doute dès le départ.


Pour le comique, nous avons Chuck qui flaire la bonne affaire avec le détecteur et qui manipule le pauvre Walter pour en tirer un quelconque profit. Il transforme alors l’appareil en détecteur de ... marmottes. Mais l’entreprise échoue et finit même par détruire la vigne française du capitaine des pompiers. De l’humour et encore de l’humour très drôle pour ce duo improbable mais au combien jouissif formé par un Chuck au sommet de sa forme et un inventeur naif, maladroit et un peu tête en l’air (j’adore son noeud papillon trop gros et à poix et ses petites lunettes : le parfait attirail de l’inventeur du dimanche. Très stéréotypé mais les inventeurs stéréotypés me font toujours hurler de rire)


Pour le dramatique, nous avons un Gary qui s’interroge : "Pourquoi moi ?" En effet, le journal ne l’aide pas en ne lui donnant aucune indication. Et il ne trouve aucun indice même si il est persuadé qu’elle est dans les égouts. Et quand il a enfin une preuve, la police l’accuse d’enlèvement. Finalement, un jeune confirmera la présence de la petite dans les égouts (il a entendu une voix venant des égouts en rentrant de l’école) et il nous jouera son Superman en plongeant dans les égouts complétment noyés pour sauver la petite Hallie de la noyade dans des égouts inondés.


Les deux histoires sont très bonnes. J’adore le comique de Demain à la Une quand il est comme celui d’aujourd’hui et j’adore le dramatique désespéré comme celui d’aujourd’hui. Pourtant, l’épisode ne m’a pas tant enthousiasmé que cela. L’union des deux n’est pas bonne. On a du mal à rire parce qu’on sait la petite en danger et on a du mal à s’inquiéter pour elle à cause des scènes comiques. C’est dommage car les deux histoires séparées auraient pu faire deux très bons épisodes. Au lieu de cela, on est devant un épisode que je trouve bien mais sans plus.


Et puis, un gros détail me gêne. Tous les événements s’enchaînent de manière trop forcés. Ca manque de liant et on a l’impression au final que les rédacteurs du journal s’amusent à mettre en place la catastrophe pour pouvoir la résoudre au lieu de faire bouger les pions que sont Gary et les victimes de manière à résoudre un événement imprévisible.
Autre truc qui m’a gêné : mais pourquoi Gary n’a pas demandé à Crumb de l’aider avec ce crétin d’inspecteur ? Il aurait pu se porter garant pour lui.


A noter : la présence de l’hillarant Tim Kazurinsky (Sweetchuck dans Police Academy 2,3 et 4) dans le rôle de Walter et John Beasley (Irv dans Everwood) dans le rôle du capitaine des pompiers.