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2.13 - Walk, don’t run

Tous des pourris ou presque

Sois un héros et tais-toi !

mercredi 7 juillet 2004, par Speedu

A la une du jour : Comment Gary arrive t’il à passer d’un alligator à un feu rouge par le biais de la politique ?

Tout commence au zoo pour Gary qui sauve une petite fillette coincée par un alligator qui s’est fait la malle de son enclos. Et là, c’est le début des ennuis pour Gary.


La scène a été filmé par un des parents d’élèves accompagnant le groupe scolaire de la petite. Heureusement, le secret de Gary n’est pas dévoilé. Mais le conseil de la ville voit le reportage et trouve qu’il passe très bien à l’écran. Il ferait un bon surintendant en remplacement de celui qui vient de se faire inculper de corruption. Il n’aurait bien évidemment le poste que jusqu’aux prochaines élections dans trois mois. Ils vont lui proposer le poste mais Gary refuse tout net au grand malheur de Chuck évidemment. Gary coupe court à toute discussion en filant en vitesse pour sauver une fillette (encore une. Il ne sauve que des fillettes en ce moment). Il arrive juste à temps pour éviter qu’elle se fasse écraser par un camion de travaux public.
Il découvre alors une rue très dangereuse avec un carrefour sans feu rouge. Il découvre également qu’un petit garçon s’est fait tuer à ce même endroit un an auparavant. Gary est tout bouleversé et accepte le poste de surintendant dans le but de mettre un feu rouge à ce carrefour.
Là, ça me pose un problème. Il y a un an, Gary recevait déjà le journal et il a laissé crever un enfant ? Ca ne tient pas la route. Mais bon passons. Les lois scénarisitques sont impénétrables.


Donc voilà notre Gary plongé dans le bain de la politique et au sein d’un conseil dirigé de main de maitre par Maguire. Et là, entre en scène Molly Greene, journaliste politique au Sun Times. Elle prend en grippe Gary qu’elle accuse n’être qu’un pion au service de Maguire. Gary s’en défend mais les cadeaux non demandés arrivent à la grande joie d’un Chuck heureux d’avoir enfin sa place de parking privé à coté du bar, des poubelles plus grandes et une dérogation pour placer la ventillation des cuisines à un endroit tout aussi efficace mais plus économique en énergie.
Mais il y a un prix a tout cela : Gary doit voter oui au projet que construira Coveleski, le plus gros entrepreneur de travaux publics de la ville (Interprété par Don Stark - Bob Pinchiotti dans That’s 70’show - Je l’appelerai Bob par facilité et non Coveleski). C’est justement l’entreprise de Bob qui est dangereuse au carrefour où Gary veut mettre un carrefour en faisant passer par là ses camions.
Gary consent à voter oui un projet immobilier en échange d’un vote oui pour le feu rouge. Chuck est heureux car il conçoit la politique comme une affaire de compromis (Ca lui ressemble bien) et il se voit déjà tout en haut aux cotés de Gary.

Seulement, le projet entraînera la destruction du quartier grec de Chicago. Gary l’apprend et finalement vote non ce qui lui fait perdre son feu rouge. De l’autre coté, Maguire (le président du conseil) n’est pas content non plus que son "ami" Bob n’ait pas eu le contrat.
Bob sort alors la grosse artillerie et propose une enveloppe à Gary. Mais il se laissera pas acheter comme ça. Il aura son feu rouge par un moyen ou un autre ! Oui, bon, ça tourne à l’obession son histoire de feu rouge. Il n’a plus personne à sauver pour se changer les idées ?


Cette détermination émeut la journaliste blasée qu’est Molly Green et elle accepte de lui dire comment rallier à sa cause (le feu rouge) les membres du conseil qui ne sont pas à la botte de Maguire et Bob. C’est marrant mais tous les non ralliés à Maguire sont issus de minorité (chinoise, hispanique, ...) alors que Maguire n’a que des caucasiens avec lui et un noir. Bizarre ça.
Donc bref, voilà Gary assuré d’avoir son feu rouge au prochain vote. Mais tout cela serait bien trop simple. Il faut un rebondissement et là, tout déraille.


En effet, Gary va se rendre au vote mais il découvre que deux ouvriers vont mourrir dans un incendie dans un bâtiment abandonné. C’est marrant comme le seul autre accident de la semaine arrive à ce moment-là ? C’est statistisquement quasi impossible. Mais bon, les lois des scénaristes sont impénétrables ... Donc voilà Gary parti pour aller les sauver et il demande alors à Chuck d’aller au conseil pour retarder le vote le temps qu’il arrive. Oh la grosse boulette !
Donc voilà Chuck cherchant à empêcher le vote dans la salle du conseil. Il demande à ce qu’on attende Gary : refusé. Il demande à voter à sa place : Refusé. N’ayant pas d’autres moyens, il prend la parole de force et entame un discours sur la naissance de la constitution américaine. Ca se voulait drôle mais c’est complètement raté : Chuck en fait 10 fois trop et devient très lourd. Heureusement, la sécurité le jette vite fait hors de la salle. Et voilà alors Van Drie qui prend sa place. Qui est ce Van Drie me direz vous ? C’est un politicien là depuis 40 ans mais qui est plus là parce qu’il ne sait pas quoi faire. En effet, dans sa jeunesse, il a raté une opportunité et est resté depuis dans l’ombre en observateur plus qu’en acteur. Il est d’ailleurs très copain avec la journaliste. Etant le représentant du surintendant, on ne peut pas lui couper la parole et il la garde faisant défiler les personnes présentes pour qu’elles se présentent. Heureusement, que ce passage a été raccourci au montage.


Ca nous permet de rejoindre Gary qui retrouve l’employé au moment où le feu se déclare et le second employé qui doit mourir n’est autre que ... Bob ! Oui bravo, un point pour tout le monde car tout le monde l’avait deviné !
Donc voilà le feu est déclaré et Bob est coincé parce que sa jambe est enfoncée dans le plancher. Un petit suspens qui échoue car on sait que Gary va les sauver tous les deux. Et bingo, tout le monde arrive dehors pile au moment où le bâtiment explose.

Retour au conseil où Van Drie parle toujours. Le conseil se fait chier et ça se voit sur leur visages. Et moi je me fais chier aussi. Heureusement Gary arrive avec Bob. Bien évidemment Bob est devenu tout gentil et offre le feu rouge ainsi que des éléments pour faire un parc d’amusement. Le vote est positif et tout le monde est content. Gary termine en enchaînant avec sa démission et en proposant son successeur ... Van Drie.


Bon, vous l’avez probablement deviné mais je n’ai pas vraiment aimé cet épisode. L’histoire politique était une bonne idée mais elle est assez mal traitée avec son gros cliché du tous pourris en politique, magouillant pour offrir des marchés. On ajoute le cliché du vieux politicien qui a magouillé mais qui aime plus ça et veut se repentir.
Chuck a été lourd quasiment tout l’épisode. Son personnage de profiteur du moindre truc devient assez lassant. Il tourne en rond. On assite encore une fois à un retournement du méchant qui devient gentil à la fin (Bob). Et Marissa est à nouveau absente de l’épisode. Bref, du déjà-vu.


Il reste quand même des trucs à sauver : quelques dialogues sont bien sentis, L’acteur de Gary est formidable comme à son habitude et Bob ! Ca fait tout drôle de le voir sans sa super moumoute Jackson Five de That 70’s show. Et puis, malgré tous ses défauts, on se laisse porter par l’histoire et l’épisode se laisse suivre sans trop de difficulté (hormis l’horripilante scène du conseil avec Chuck)


Un épisode très moyen. Des clichés, une impression de déjà-vu et revu dans les personnages. Heureusement que Kyle Chandler sauve tout ça par la qualité de son interprétation. On peut se dispenser de voir cet épisode sans problème.