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1.24 - High Hopes

Nothing can stop us

De Grands Espoirs

, par Imu

C’est avec un plaisir non dissimulé que l’équipe d’AD vous propose en exclusivité les reviews des deux derniers épisodes de la première saison d’American Dreams que TF1 n’a pas daigné diffuser.

À occasion spéciale, review spéciale. Ce n’est donc pas une simple critique auquel vous aurez le droit, mais à une review avec non pas un, mais deux avis ! Oui vous avez bien entendu chers lecteurs. Deux avis pour le prix d’un ! Alors n’hésitez pas et appelez le 800-FUCKTF1-1425, nos hôtesses seront ravies de satisfaire votre demande...


C’est pas pour dire mais ça fait plaisir de retrouver la famille Pryor.
Nous retrouvons donc notre petite troupe là où nous les avions laissé il y a quelques mois. Jerry est en partance pour l’université, l’amitié entre Roxane et Meg semble brisée, Sam hésite toujours entre son amitié envers Meg et Luke et les discours anti-blanc de Nathan, et le deuxième magasin de Jack est sur le point d’ouvrir.


Trois petits tours et puis s’en vont
Jerry (Ouin-Ouin pour les intimes) quitte le cocon familial et les plats cuisinés de sa moman pour l’université, où il pourra s’adonner à son stupide sport et passer du temps avec sa stupide Beth.
D’ailleurs il a l’air comme un poisson dans l’eau le Ouin-Ouin (preuve que les universités américaines sont remplies de boulets). Il se fait remarquer par le coach de l’équipe durant le premier entraînement et fraternise avec ses co-détenus, pardon copain de chambrée. Mais voilà, un Ouin-Ouin heureux c’est un Ouin-Ouin ennuyeux, et rapidement son ancienne blessure à la jambe commence à le faire souffrir. Il en parle au kiné de l’équipe, qui ne peut pas faire grand-chose pour lui. Par la suite les effets de la douleur se font ressentir sur ses performances à l’entraînement, et notre Ouin-Ouin à la désagréable nouvelle d’apprendre qu’il n’est pas retenu dans l’équipe. Au lieu d’aller pleurer dans les bras de sa famille, Jerry préfère disparaître de la circulation sans rien dire à personne, mais son père fini par être mis au courant de la situation par le kiné de l’équipe.
Mesquineries mises à part et à ma grande surprise, j’ai beaucoup apprécié l’intrigue de Jerry. Même si j’aurai préféré que son séjour à l’université dure un peu plus longtemps, le fait que ses rêves et son avenir soient totalement remis en cause devrait donner un rebondissement intéressant pour le final. Quelle sera la réaction de Jerry ? Épousera t’il sa chèvre pour devenir un gros con obèse vivant à ses crochets ? Mettra t’il fin à ses jours en fonçant sur un poteau de but ? Tant de questions qui ne trouveront de réponse que dans le prochain épisode... C’est trop injuste.
Oh et dernière chose, traitez moi d’obsédé mais on me fera jamais croire que trois garçons à la fleur de l’âge, aux testostérones en ébullitions, vivant dans la même chambre et à l’abri de toute intrusion parentale, ne parlent même pas de sexe !!!
Faut pas déconner quand même, on est dans les 60’s pas dans le monde merveilleux des schtroumpfs...


Come to Papa
Alors que Meg et Roxane se tirent toujours la tronche, la diablesse en jupe reçoit la visite de son père, apparemment venu pour se raccommoder avec sa fille après huit années d’absence. Cette apparition surprise est une parfaite excuse pour réunir les deux anciennes amies. En effet, le père de Roxane donne à Meg un bracelet qu’elle doit remettre à son amie, qui refuse de parler à son paternel.
Dans les grandes lignes, Roxy hésite, Roxy discute, Roxy refuse le bracelet, Roxy demande des conseils au producteur de Bandstand, Roxy hésite de nouveau, Roxy pose un lapin à son père, puis finalement Roxy se réconcilie avec sa blonde d’amie et retrouve sa place à la table de la famille Pryor. Tout est bien qui fini bien.
Si l’apparition du père de Roxane n’avait pas été qu’une excuse pour rapprocher Meg et Roxane j’en aurai eu pour mon compte. Et malgré toute ma sympathie envers les deux personnages que sont Roxane et Meg, je dois dire que j’ai eu un peu de mal à m’impliquer dans cette énième histoire de réconciliation alors même que les quelques scènes entre Roxane et son père sont très réussies et exposent, de façon convaincante, le profond malaise entre eux et l’hésitation de Roxane à pardonner à son père. Car même si elle se refuse à l’avouer, elle a besoin d’un père dans sa vie.
Bref j’espère qu’on n’en restera pas sur ce demi échec et qu’on reverra le père de Roxane par la suite, et que la relation conflictuelle entre le père et la fille sera plus approfondie, car elle le mérite amplement.


Nathan et Sam, quand c’est pas l’un c’est l’autre
Un couvre feu a été établi dans le quartier noir de la ville. Bien évidemment cela a pour effet d’exacerber encore plus les tensions entre les blanc et les noirs au lieu de les apaiser.
Il en vient même à affecter l’amitié de Meg et Sam, après que le garçon se soit fait agresser par des policiers en compagnie de Nathan et ses amis.
Sam reproche à Meg plusieurs choses, comme le fait de compatir à son sort alors qu’elle ne peut même pas imaginer ce qu’il vit ou encore de croire que ce couvre feu est une solution viable pour atténuer les tensions raciales.
Au même moment l’inimaginable se produit, Nathan fait copain copain avec... Luke !
Et oui, les deux garçons partagent la même passion de la musique et Luke accompagne Nathan au piano lorsqu’il le surprend en train de chanter seul à l’église (très belle voix au passage).
Alors que les tensions raciales prennent de plus en plus d’ampleur et que Sam prend définitivement position du côté de Nathan et ses amis, les scénaristes ont eu le coup de génie de réunir deux personnages diamétralement opposés mais qui bizarrement s’associent parfaitement. Si bien qu’on se demande pourquoi on y avait pas pensé avant.
Excellentes intrigues...


Fear
Helen est chamboulée par une sombre affaire de jeune homme disparus.
Elle va déposer des cierges à l’église pour que l’on retrouve ces garçons sains et saufs.
Finalement leurs corps sont retrouvés et Helen se rend, accompagnée de Meg, à une veillée funèbre organisée en la mémoire des victimes.
De son côté Peter conseille à son frère Jack de repousser l’ouverture du second magasin, à cause des tensions raciales et du couvre-feu instauré. Il pense que du grabuge est à prévoir.


L’avis de Lordofnoyze :
Je me suis rendu compte d’une chose : la meilleure façon de parler de "American Dreams", c’est de donner son avis sur le thème de l’épisode et la façon dont il est abordé par les scénaristes. Pour cela, pas besoin d’être Einstein : ils sont inclus dans le titre même de l’épisode.


Et ici, le thème c’est l’espoir. L’espoir de construire un monde meilleur, comme c’est le cas pour les habitants du quartier de Henry et Sam ; l’espoir de reconstruire une relation comme c’est le cas pour le père de Roxane ; l’espoir que Jerry sera bien intégré dans sa prestigieuse nouvelle université. Alors, disons-le tout de suite : je l’ai trouvé moins bon que le précédent épisode, qui annonçait des virages majeurs qui annonçaient la fin de saison de façon magistrale. Ici, la relation entre Helen et Jack s’est à nouveau consolidée, et c’est ensemble que la famille contemple le départ de l’aîné protecteur vers de nouveaux horizons prometteurs. Quant à Meg, je l’ai trouvée moins présente, un peu plus passe-plats que d’habitude, car elle va s’attacher à rapprocher les liens entre son ex-meilleure amie et son père débarqué à l’improviste. Je lui ai préféré l’intrigue de Gros P...non j’arrête d’utiliser ce surnom, Roxane, qui joue superbement bien son dégoût, grâce auquel on comprend que la vie avec seulement maman, c’est pas de tout repos. Cela prend une tournure très subtile, puisqu’on s’en doute, les deux amies se réconcilieront à la fin de l’épisode, mais Meg aura utilisé de façon très maligne l’arrivée du père pour être de bon conseil à Roxane. Patty et Will sont quasiment absents de l’épisode, et sont encore moins utiles qu’à l’accoutumée, on ne retiendra que Patty qui fait son colporteur de bas étage auprès de Will.


Non, l’intrigue la plus intéressante est celle de Sam et tout son quartier. On le sait depuis le dernier épisode, dégoûté de l’attitude des policiers face à son père, Sam a changé de camp. Rien ne sera plus jamais comme avant, et cet épisode est l’occasion de rompre les liens qui l’unissaient à Meg et Luke. Il faut dire que cet épisode se déroule sur fond de meurtres racistes, et que par précaution, la mairie instaure un couvre-feu. La police veille au respect de ce couvre-feu...particulièrement dans le quartier de Sam, et même si la conclusion est un peu trop gentille, sur fond de veillée et de recueillement multicommunautaire, on sent que l’émancipation est proche. C’est ce que le prochain épisode ("City on Fire") va nous montrer. Les espoirs de Sam sont donc déçus, on le sait, mais ceux de Jack également, puisqu’à cause de sa jambe, JJ ne va pas pouvoir réintégrer l’équipe. La déception engendre l’amertume, l’amertume engendre le dégoût et favorise les conflits. On sent que le propos de la série est tout à fait maîtrisé, et avec cet épisode somme toute mi-figue mi-raisin puisque "de transition" "American Dreams" fait preuve d’une subtilité qui est tout à son honneur.


Un très bon épisode que nous avons là.
Les intrigues tiennent parfaitement la route et s’inscrivent dans la continuité des épisodes précédents, certaines arrivent même à surprendre.
Les tensions interraciales sont à leur paroxysme et l’on sent que cette mèche est prête à s’enflammer à la moindre occasion.
N’oublions pas un humour bienvenu, distillé tout au long des quarante minutes (merci à Patty et Meg) et des acteurs et une bande son impeccables, comme à l’accoutumée.
On sent le final arriver...