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2.04 - Jenny Sloan
La malade imaginaire
La coqueluche de Chicago
jeudi 1er juillet 2004, par
A la une du jour : Jenny Sloan est un exemple de courage pour tous les malades. Mais un exemple pas si sain que cela.
L’épisode démarre par le sauveatge d’un enfant de 11 ans coincé dans une soute à bagage d’un bus en partance pour le Texas. Gary sauve cet enfant qui ne se montre pas spécialement ravi. Lorsque sa mère vient le chercher, elle apprend à Gary qu’il est atteint d’une leucémie et ne souhaite pas suivre sa chimiothérapie. Elle remet également une photo du petit garçon avec des cheveux, chose qu’il n’a plus aujourd’hui.
Gary se perd dans cette photo au bar alors que Chuck disserte sur les problèmes financiers du bar. Sa solution : attirer la clientèle. Et comment ? En mettant une nana sexy en tenue moulante à la sortie du métro. Bonne idée. Moi, je suis partant pour aller manger là-bas avec cette campagne publicitaire.
Mais bon, niveau histoire, on est un peu bloqué. Heureusement, Minou est là. Il lèche la télécommande ce qui allume la télé du bar sur un reportage consacré à Jenny Sloan. Chuck apprend à Gary (et à nous accessoirement) que Jenny est une pauvre jeune femme frappée par la maladie et l’éditorialiste Howard Banner l’a rendu célèbre en racontant sa lutte quotidienne dans le Sun Times. Paf, Gary a trouvé la solution ! Jenny pourra remonter le moral du petit garçon et il fera sa chimio ! Reste maintenant à contacter Jenny.
Gary va alors voir Banner pour lui demander où rencontrer Jenny. Banner refuse naturellement de communiquer quoique ce soit à Gary qui passe plus pour un fan qu’autre chose.
Chuck arrive alors avec la solution : ils vont tous les deux à un gala où Jenny est présente. Mais ils y vont en smoking de serveur. L’occasion est trop belle et Chuck picore le plat de petits fours au lieu de l’amener à la table 2 qui est, comme lui rappelle le chef de salle, entre la table 1 et 3. Un bon petit moment à sourire mais pas à rire non plus.
Bref, pendant que Chuck fait son singe, Gary approche Jenny et lui parle du petit garçon. Mais Banner le repère et intervient, emmenant Jenny avec lui en coulisses prétextant une fatigue de la malade. Et en coulisses, la vérité éclate. Banner et Jenny sont de mèche et on comprend qu’elle n’est pas le moins du monde malade. Banner lui interdit d’aller voir ce garçon. Mais Jenny a été émue par Gary et va voir ce garçon à l’hôpital. Des journalistes l’apprennent et Banner accourt. Il veut la tirer de force hors de l’hôpital mais elle veut se servir de sa popularité pour remonter le moral des malades. Un médecin intervient et signale à Jenny qu’il y a un traitement à l’essai dans cet hôpital qui pourrait la soigner. Banner et Jenny sont très gênés et refusent. Et Gary ne voit toujours rien.
Jenny est têtue et veut continuer. Alors Banner lui offre des boucles d’oreilles, un maillot et un aller simple pour Hawaï parce que Jenny va mourir ce soir. Bien évidemment, Gary le sait. Il voit dans son journal que Jenny va se suicider d’un pont. Il court alors voir Banner dans son bureau pour l’avertir des intentions de Jenny. Banner expédie Gary dehors et pour ceux qui n’avaient pas encore compris, on voit l’article de Banner sur son ordinateur et il change le nom du pont. Gary, poireautant sur le premier pont se rend compte du changement de nom du pont et court vers le deuxième pont nommé où il voit Banner en train de poser une lettre. Il s’en approche après son départ et découvre que c’est une lettre de suicide. Ca y est ! Gary comprend enfin que c’est un coup monté que l’histoire de Jenny Sloan. Même Kim Bauer aurait compris plus vite.
Bref, speedons la fin : il s’avère que Jenny s’appelle enfin Lucy et que c’est une petite délinquante new-yorkaise que Banner a ramassé. Il a l’idée de Jenny Sloan pour remonter l’intérêt de sa rubrique à quelques jours de se faire virer. Bien sûr, son coup a si bien marché qu’il va recevoir un prix pour l’histoire de Jenny. Mais devant l’entêtement de Jenny/Lucy qui veut tout révéler, Gary découvre que lors de la remise, il va tout balancer sur le dos de Jenny l’accusant de l’avoir manipuler lui et la population de Chicago. Gary intervient avec sa dose de bons sentiments et finalement, Banner offre une belle sortie à Jenny qui disparait pour aller mourir près de ses proches et lui choisit de démissionner.
Et le petit garçon subit la chimio et l’épisode se termine quelques temps plus tard avec l’enfant faisant du vélo avec quelques cheveux sur le crâne.
Résumé peu passionant pour un épisode qui m’a assez ennuyé je dois dire. Rien d’exceptionnel ni de poignant. On sait très vite que c’est une supercherie, avant même l’annonce officielle à nous téléspectateurs. L’histoire est mal menée, probablement à cause du fait que Gary nous fait sa Kim, ne comprenant rien à rien. Mais l’histoire à la base est plutôt intéressante. Elle nous renvoit à un écho récent où un journaliste de New York bidonnait tous ses articles depuis un an. Ou bien encore à l’histoire de l’actrice Ali Larter. Un journaliste avait pris une inconnue et en avait fait une star alors qu’elle n’avait encore rien fait. Puis une fois la supercherie avouée, elle est devenue Ali Larter.
Il y a de l’idée avec les "faux" journalistes. Surtout pour quelqu’un comme Gary qui a le journal du lendemain. Malheureusement, cette idée n’est pas du tout exploitée ici.
Et puis, merde, pourquoi il n’y a que des enfants malades à Chicago ? Ils ne savent pas tirer des larmes avec des adultes ?
Un Chuck jouant à l’arbre au fond du décor, une Marissa toujours aussi inutile et un Gary "Kimifié" n’aident pas cet épisode assez ennuyant malgré une bonne idée à la base.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires