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2.08 - March in time

La foire aux clichés bien lourds

Extrêmes

lundi 5 juillet 2004, par Speedu

A la une du jour : Le plus mauvais épisode de la série

Je ne vais pas y aller pas quatres chemins : cet épisode est à fuir comme la peste, comme Kim devant son couguar, comme Jack qui préfère aller embrasser une bombe plutôt que Kim, comme ... Bref, vous l’avez compris, zappez tout de suite ailleurs. Enfin zappez l’épisode, pas ma critique ... Vous êtes toujours là ? Bien. Merci.


Pour faire simple, un leader raciste pronant "la supériorité de l’Amérique blanche et la pureté raciale" débarque à Chicago. Il traverse le pays en réalisant des marches à travers des villes pour attirer l’attention. Il est accompagné de son fils qui ne semble pas suivre la même pensée que son père.
Le problème est que les habitants du quartier par lequel il doit passer s’opposent à ce passage et ce, malgré une ordonnace du tribunal l’autorisant. Et Gary découvre qu’il va être abattu par un sniper lors de la marche. Il s’active donc dans tous les sens pour empêcher ce meurtre après une demi minute d’hésitation. Bien évidemment, il empêche l’assassinat, le fils se rebelle contre son père et tous ses partisans le lâchent. Et en prime, le chat ramène à Gary son porte-feuille volé lors du prégénrique par deux enfants qu’il a empéché de se battre.


Je n’ai pas aimé cet épisode. Je ne l’ai jamais aimé. Et à chaque rediffusion, il m’ennuie encore un peu plus qu’avant. Tous les clichés sont réunis avec en vrac : le leader raciste qui porte une tenue militaire, la jeune afro-américaine (Marissa) qui comprend le point de vue raciste, le fils qui ne suit pas l’idéologie de son père, l’assassin qui est le frère du premier et plus évident suspect, Gary le résonnant en invoquant "Qu’en dira votre femme ?", ...
Bref, une accumalation de clichés pour un sujet difficile à traiter. En fait, le problème de cet épisode vient de son sujet : le racisme. Je n’ai rien contre le traitement de ce problème dans les séries télé mais ce sujet n’a pas sa place dans Demain à la Une. Gary est le sauveur d’individualités qui ont un problème précis et non la bannière anti-quelque chose. Ca cloche trop de voir un homme seul mettre fin à un groupe qui s’apparente presque à un parti politique. Comme si moi je pouvais en un après midi dissoudre le Front National ... Et puis bon, les clichés plombant l’épisode toutes les trois minutes n’aident pas.


Le seul truc à sauver dans cet épisode est la relation Gary/Chuck. Comme toujours, Gary demande un service à Chuck (le conduire quelque part) et Chuck en profite pour monnayer se service contre un résultat sportif. Gary cède et lui donne le résultat. Chuck est super heureux et parie 5 000 dollars qu’il perd parce que Gary lui a donné un score au hasard. Et lorsque Gary a à nouveau un service à lui demander, Chuck le monnaye à nouveau contre le résultat d’un match et Gary lui donne le bon. Mais Chuck a bien trop peur que Gary l’arnaque à nouveau. Là, sur ces 4 minutes à tout casser de l’épisode, les scénaristes nous ont sorti un superbe affrontement verbal entre les deux. Du grant art comique comme la série sait si bien nous en servir. Mais bon, comme on retrouve ce type de scène assez souvent dans les deux premières saisons ...


J’ai en fait l’impression que cet épisode a été commandé par CBS plus que sorti de l’imagination des scénaristes. C’est vraiment dommage parce qu’ils nous ont livré là le plus mauvais épisode de la série. En conclusion : n’écoutez pas les patrons de chaines ! Ca plombe toujours une série ou un épisode.


Rien à sauver dans cet épisode hormis les quatres minutes entre Gary et Chuck (qui offrent le point de l’épisode). A oublier d’"extrême" urgence ou bien à éviter si vous le pouvez.