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3.03 - A horse is a horse
Mon fils, ce héros
La formule magique
jeudi 15 juillet 2004, par
A la une du jour : Henri découvre l’existence du journal au moment même où son père refait surface. Henri "achète" alors son affection avec les résultats des courses de chevaux.
Les scénaristes nous ont incrusté la famille Paget dans le précédent épisode et on s’’attarde sur Henry dans cet épisode. Pauvre de nous ...
Le jeune Henry (qui a 8 ans) ne se fait pas d’amis dans sa nouvelle école. De son coté, Erika semble bien intégrée au McGinty et continue de réparer les arnaques de Chuck. Quand à Gary, il vaque à son train-train quotidien en sauvant les gens. Seulement lors d’un sauvetage (empécher un clown sur échasse de se prendre un pot de fleur sur la tête), Henry qui rentrait de l’école voit Gary en action et s’interroge. Etant plus futé que la moyenne des gens entourant Gary, il comprend que cela a un rapport avec le journal et va vérifier. Et il découvre alors la vérité sur le journal.
Le lendemain matin, il fait diversion en lâchant une souris dans la cuisine du bar pour lire en paix le journal et récupérer les résultats sportifs.Grâce à eux, il va se faire des amis et revient tout joyeux au bar où il découvre son père présent (Robert Floyd, futur Mallory en saison 5 de Sliders)
Eirka voit d’un sale oeil le retour de Mike (le père d’Henry) et confie le plan habituel de Mike à Gary : reséduire Henry avant de la taxer elle. Et effectivement, Mike sirote une grenadine au bar avec henry qui lui raconte ses problème de fraction. Mais Mike n’écoute pas, matant le match à la tv. Pour être intéressant aux yeux de son père, Henry va alors lui dire qu’il a des intuitions et lui donne les résultats. Et Mike est très intéressé, tellement intéressé qu’il emmène son fils au champs de courses le lendemain. Bien sûr, Henry a récupéré les résultats avant. Mike gagne grâce à son fils 4 000 dollars et Henry récupère un cheval en plastique et une glace trois boules (chocolat, vanille, chocolat si je ne me trompe pas). Et ils prévoyent de revenir le lendemain.
Mais le lendemain, Henry se fait prendre la main dans le journal par Gary et ne peut lire les résultats. Bien évidemment, MIke ne gagne rien ce qui met en colère son bookmaker à qui il doit 7 000 dollars. La situation se passe mal mais Gary averti par le journal et Erika avertie grâce à sa déduction (appel de la maitresse pour absence sur justificatif de son père, le cheval en plastique et le programme des courses dans la chambre d’Henry) débarquent à l’hippodrome.
Hop, hop, sauvetage de Mike par Gary, remboursement du bookmaker avec un pari de Gary et morale de Gary à Mike et voilà Mike confessant tous ses problèmes de jeu à son fils et qu’il sait servir de lui comme d’une mine d’or plutôt qu’un fils. Un peu de pleurs de "je suis désolé mon fils/papa" et Henry lui pardonne et tout le monde repart heureux de l’hippodrome.
Un épisode qui fait suite directe à l’épisode précédent où Erika exposait les problèmes de jeu de Mike à Gary. Une petite intervention de Gary et celui-ci est prêt à se faire désintoxiquer des jeux et promet d’être plus présent dans la vie d’Henry. Louable intention mais vu qu’il ne reviendra pas ...
A noter Emmanuel Curtil (doubleur de Gary) prête sa voix nazillarde au commentateur sur l’hippodrome en voix de fond. Il nous avait déjà fait le coup sur Friends d’offrir sa voix déformée à des personnages en voix de fond.
Un petit truc marrant : suivre Gary dans son quotidien de sauvetage : empêcher un rollerbladeur de tomber dans une bouche d’égout parce qu’il ne faisait pas attention à cause d’une belle blonde sur le trottoir, empécher un vendeur dans le parc de se faire défigurer par l’explosion de sa carriole de Hot Dogs, ... J’aime ces petits sauvetages un peu ridicules et banalisés. Ils sont toujours très bien joués par Kyle Chandler.
Un épisode plutôt bon dans l’ensemble mais qui pêche par deux choses : le jeu d’acteur de Myles Jeffrey (Henry) et la fin de l’épisode.
Le coté addict de Mike est très bien retranscrit tout au long de l’épisode et c’est effrayant de le voir regarder son fils comme une pépite d’or plutôt que comme un fils. Mais la fin tout en mielleuseries typiquement CBS est vraiment mauvaise de chez mauvaise. Comment un addict au jeu de plus de 10 ans décide du jour au lendemain d’arrêter ? Bon, cela reste qu’une promesse mais il en donne vraiment l’air de vouloir se soigner. Comme ça, soudainement. Mais bon, c’est du CBS, on commence à avoir l’habitude. Tout est merveilleux dans le magnifique monde.
Ensuite, le cas Henry. Comme je l’avais dis dans la critique de l’épisode précédent, boulet à l’horizon. Et il semble confirmer cela. Myles Jeffrey est extrêmement mauvais avec une tête de chien battu à la Jason Behr en temps normal et des expressions faciales hyper forcées et absolument pas naturelles quand il est surpris, triste ou choqué. Je ne l’aime pas. En plus, il a une main extensible à l’infini pour noter les résumés des matchs de baseball. Et il sait quel match se joue à la tv alors qu’aucune indication sur les équipes est donnée à l’écran.
L’idée d’un gamin connaissant le journal aurait pû être intéressante mais cela sera peu exploité et en plus, le mauvais jeu de Myles anéantit tout et je ne souhaite qu’une chose : qu’il rejoigne Marissa comme plante officielle de la série.
Mais le pire, c’est que je viens de faire un tour sur TV Tome et j’ai découvert qu’il avait gagné le "Young Artist Award" en 2000 pour ce rôle d’Henry, un autre en 2001 (pour un autre rôle) et un "Young Star Award" en 1999 pour son rôle dans Babe le cochon dans la ville. Incompréhensible. Mais bon, les récompenses US aussi ... Quand on voit The West Wing et Tout le monde aime Raymond toujours tout rafler aux Emmys au grand désespoir de tout le monde ...
Une histoire intéressante (avec des segments Gary-esques très plaisants) mais complétement pourrie par la fin CBS-iesque et la nullité du jeu d’acteur de Myles Jeffrey alias Henry. Vraiment dommage.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires