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3.04 - Lt. Hobson, USN
Ca ne tourne pas rond en Amérique
Le bal des torpilleurs
vendredi 16 juillet 2004, par
A la une du jour : Gary se retrouve engagé dans la marine tandis qu’Henry s’improvise diplomate.
Tout commence au McGInty où Gary regarde les infos télé avec Henry. On y apprend qu’un accord de paix doit être signé entre la Lavotnie et la Chesnie. Et Gary apprend à Henry que l’accord va échouer sans même une seule discussion à cause de la forme de la table où devaient se retrouver les deux signataires de l’accord. Et Gary explique à Henry qu’il n’y peut rien. Il ne peut pas sauver le monde. Et à ce moment là, il découvre une explosion à venir dans l’entrepôt de munitions de la base navale de Chicago. Séparation des deux histoires.
Gary court à la base militaire mais l’entrée lui est refusée. Il revient alors après avoir récupéré la tenue du lieutenant Nowiky à la teinturie. Et il entre sans problème. Au cours de sa recherche de l’entrepôt, il tombe sur un matelot, Eric, embrassant une belle brune (Leslie Bibb - future popular et Urgences - Brune à l’époque). Il les laisse et court vers l’entrepôt. Mais il arrive un poil trop tard et ne peut que protéger l’amiral passant juste à coté au moment de la belle explosion.
L’amiral est super heureux et veut que Gary/Nowicky accompagne sa fille au bal des torpilleurs. Gary ne refuse pas.
De son coté, Henry prévient par e-mail le ministère des affaires étrangères pour la table. Ils n’en tiennent pas compte et la réunion échoue. Deuxième tentative le lendemain mais vouée à l’échec à cause de la couleur des fleurs décoratives qui rappelle un drapeau mais pas l’autre. Henry prévient à nouveau le ministère. Et voilà que le lendemain, le secrétaire du ministre arrive au McGinty pour rencontrer Henry. Après la surprise de voir que c’est un enfant de 8 ans, il lui demande conseil pour réussir les négociations de paix. Mais Henry n’en a pas. Le géniallissime Patrick intervient alors et propose de régler ça avec les règles de Chicago : on s’assoit autour d’une table et personne ne sort tant que le problème n’est pas réglé. Le ministère est d’accord et voilà les deux représentants étrangers au McGinty où la situation est tendue entre eux. Patrick leur propose une bière et une vodka tandis que Erika et Marissa leur offrent des ailes de boeuf très épicées. La commande est prise et on repasse à Gary.
Celui-ci (la veille des négociations au McGinty) se rend chez l’amiral pour sortir avec la fille de l’amiral. Celle-ci ne veut pas aller au bal avec un autre que Eric et le fait savoir violemment jusqu’à ce qu’elle voit Nowicky et le reconnaisse. Gary la reconnait aussi et les voilà partis. Mais elle veut s’en débarasser sur la pelouse devant la maison pour partir avec Eric qui l’attend. Mais Gary ne peut pas les laisser partir car il a lu qu’ils allaient mourir dans un accident de voiture. Une petite altercation et voilà la fille qui boude chez son père et Gary et Eric dans la prison de la base. Et le lendemain matin, le chat se pointe avec le journal. Gary réussit tant bien que mal à le récupérer et lit que 20 personnes vont mourir au McGinty suite à l’explosion d’un missile. Hop, Gary s’enfuit avec Eric et la complicité de la fille. Course poursuite en voiture avec les gardes de la base accompagnés de l’amiral et les voilà tous sur le toit d’où doit partir le missile. Celui-ci part effectivement mais Eric, le matelot, saute sur l’ordinateur et reprogramme la trajectoire de vol pour que le missile aille exploser au dessu du lac. Le McGinty est sauvé.
Et justement, à ce moment-là, après un âpre duel d’ailes de boeuf, les deux craquent en même temps à cause des épices et boivent de l’eau en rigolant. Les négociations aboutissent et l’accord de paix va être signé.
Un épisode comique. Le premier de la saison. Mais celui-ci n’arrache pas de rires, juste des sourires devant les situations incongrues assez nombreuses (les crises de la fille de 17 ans qui ressemblent à un caca nerveux d’un gosse de 5 ans, la réaction de l’amiral devant le vrai Nowicky, ...)
Mais on est devant un problème de budget dès le 4eme épisode de la saison (ils ne payent pas Myles/Henry en carembar ?). L’explosion de l’entrepôt est pas mal du tout mais le missile volant au dessus de la ville et son explosion sont d’un ridicule hallucinant. Et la voiture de la fille de l’amiral est celle de Chuck !!! Bref, pas terrible.
Mais sinon l’épisode en lui-même est plutôt plaisant.
Autre gêne : encore une référence à Chuck puisque Gary dissimule ses connaissances du futur en invoquant le top secret découlant de l’opération Fishman pendant l’opération tempète du désert lors de la première guerre du Golfe.
Le problème vient du message que l’on peut tirer de cet épisode. Un message qui nous fait penser que l’Amérique ne tourne pas rond. Gary s’introduit sans aucune difficulté dans la base navale et a accès aux munitions. Même en replaçant cet épisode dans son contexte d’origine (en 1998, soit 3 ans avant la paranoïa post 11 septembre), il n’est pas normal que n’importe qui puisse avoir accès aux munitions puis se fasse passer pendant trois jours pour un lieutenant de la marine, surtout auprès d’un amiral.
Mais l’histoire diplomatique n’est pas épargnée. Elle reflète bien les années Clinton qui se voulaient instigatrices de paix dans les zones de conflits mondiaux (surtout à partir de 98 où l’administration Clinton n’avait plus que 2 ans pour achever tous les traités en cours et ne pas risquer un abandon par l’administration suivante. Et ça n’a pas raté vu que Bush a tout stoppé avant de taper sur tout le monde). Donc voilà, un beau reflet de la volonté de médiateur des Etats Unis de l’époque. Mais déjà, pourquoi faire cela à Chicago alors que la réalité ne l’a jamais fait ailleurs qu’à Washington ou Camp Davis (du moins sous l’ère Clinton). Et puis en plus, un ministère suivant les recommandations d’un jeune de 8 ans ... Déjà le coup qu’il lise ses e-mails tout de suite alors qu’il est injoingnable par téléphone est limite mais qu’il suive les conseils d’Henry alors qu’une guerre couve entre les deux pays ... Elle est belle l’utopie.
Mais ces détails inadmissibles dans la réalité restent avalables dans cet épisode qui se veut décalé et gentillement optimiste faisant passer clairement (et maladroitement finalement) le message que Marissa nous répète en voix off de conclusion : n’importe qui peut agir pour changer et améliorer le monde. Très utopique également suivant le n’importe qui en question. Bill Gates ok, Gary avec son journal, ok. Mais un gamin de 8 ans de Chicago ... Comment peut il faire un monde meilleur ? Surtout qu’il est bien plus mauvais acteur que Haley Joel Osment
Un épisode très décalé par rapport à la réalité mais un décalage qui colle assez bien à l’ambiance très légère de cet épisode. Il vous fera sourire mais pas rire. Il n’est pas un épisode indispensable mais juste plaisant et on ne pouvait pas en tirer beaucoup plus qu’un simple amusement.
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