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3.08 - Breaking Point

La grande evasion

Volte-Face

vendredi 5 novembre 2004, par Mad_Dog

Découvrez en exclusivité, le nouveau Trio infernal de la série !!

Et encore un nouvel épisode regardé dans la foulée du 11 Novembre ! Wipikayé, j’ai pas de retard sur le planning.


Résumé de l’épisode :

Introduction de début d’épisode :


- Y en a PAS, super, déjà ça de gagné !!

ALIAS (GENERIQUE)

Intrigue de Jack Bristow : Jamais sans ma fille

Sidney est arrêtée et démis de ses fonctions. Lindsay devient le nouveau boss de la CIA à Los Angeles et Pétasse QuiQuiche lui est assignée comme collaboratrice ! Dixon est remercié, et Weiss et Vaughn sont envisagés d’être interrogés (et vus comme ils interrogent à la NSC... voir intrigue de Sidney) y a intérêt à avoir peur pour eux.
Les époux Vaughn se disputent à ce sujet, l’un reprochant à l’autre de l’avoir trahi.

Pendant ce temps là, Jack Bristow passe dans les couloirs de la CIA, au ralenti. Il toise Lindsay. On entendrait presque le Wouhiwouhiwouhi hin hin hin des duels d’Ennio Morricone. Vaughn se précipite vers Jack et explique qu’il veut faire parti de son plan pour libérer Sidney. (Sachant qu’il ne laisserait pas sa fille croupir en prison... voir épisode dernier.)

Il lui dit d’attendre un contact, 3 heures plus tard. Contact qui se révèle être... Sloane. C’est un agent presque double, presque en free-lance, et avec lui, on aura l’avantage de faire passer cela pour une mission du Convenant. Sloane explique que Sidney est à Camp Williams, une ex-base militaire où l’on met les terroristes et les gens subversifs. Jack et Sloane décident de remettre en route d’anciens contacts. (Cela me fait marrer de les voir bosser ensemble, mais à peine Sloane fait cette remarque que Jack est immédiatement refroidi !)

Et hop, une nouvelle partie d’échec sur l’herbe. Comme si ça suffisait pas, elle se passe entre un vieux noir à casquette et un étudiant. (Les étudiants ne jouent pas aux échecs sur l’herbe, en général, ils la fument.) Le vieux noir est un ex agent de la CIA qui a servi avec Jack en 1973 au Chili. Il veut qu’il les aide pour l’extraction de Sidney de Camp Williams. L’autre accepte contre près de 2 millions de dollars. Cela ne semble pas poser de problème à Jack Bristow qui montre qu’il a sacrement d’économies planquées sous son lit. (Et même sûrement plus sous son lavabo, sous sa cave, sous son bureau.)

MISSION 1 : LOS ANGELES :

- Localisation : Centre Fédéral de la gestion des Urgences.

- Mission : Photographier les plans de la base de Camp Williams. Jack Bristow doit se faire passer pour un agent de l’entretien, Vaughn doit le faire passer un câble optique qui permettra de les filmer, et Sloane doit occuper les gardes en se faisant passer pour le directeur.

- Gadget utilisé : Une fibre optique.

- Membres : Jack Bristow (sur place) Vaughn (gestion de la caméra) Sloane (Imitation)

- Ennemis : Y en à ?

- Niveau de difficulté : 3 (Ils sont obligés de s’y prendre à trois.)

- Problème : Ils vont rappeler le directeur une fois la panne réparée.

- Looks : Jack Bristow en réparateur. Habit bleu, petite étiquette sur le coté avec le nom.

- Niveau d’intérêt : 6 (Ces trois là en mission, du jamais vu !!)

- Musique : Jazz / Techno

- Résultat : Tout va bien se passer. Seulement, une fois sorti, ils vont se faire griller. Sloane va se prendre une balle à la place de Jack Bristow. (Si si !!)


La scène d’après nous montre... Vaughn et Jack en train de sauver Arvin Sloane en lui extrayant une balle du torse. IN-CROY-ABLE ne serait-ce que la saison dernière. Les choses n’arrêtent pas de changer.
Pendant le recousage, Jack demande à Vaughn de contacter Marshall. En effet, ils ont besoin de codes d’accès pour rentrer dans la base. Pour flatter l’ego de Mikky, il dit qu’il est un bon agent. (Qu’est ce qu’il faut pas entendre.)

Marshall lui, a créé des lunettes "hiboux" qui permettent d’avoir une vision télescopique. Malgré l’interdiction, pirater les ordinateurs de la NSC est un challenge pour Marshall, qui aimerait bien que Sidney soit extradée en plus. ("Ca leur fera les pieds !")

Sloane groggy remercie Jack de lui avoir sauvé la vie, et lui demande une dernière fois pourquoi il ne veut pas croire à sa reconversion. Si c’était une fausse reconversion, le fait que les Bristow soient les derniers septiques seraient une raison de plus pour les abattre ou leur tourner le dos. Jack sous-entend qu’il attend quelque chose d’eux. Il répond que cette chose, c’est son absolution.

Marshall n’est pas d’une si grande aide que ça, puisque tous les dossiers sur Camp Williams semblent avoir disparus.


Intrigue de Sidney :

Sidney, arrêtée, est amenée au Camp Williams. Là bas, les murs sont glauques, la lumière est froide, mais ça doit sûrement provenir de l’éclairage par filtre aussi. On entend ses voisins de chambrées l’appeler.
Elle fait la connaissance d’un type chauve, son voisin à côté de sa cellule, plutôt psychopathe, qui veut discuter avec elle.

Puis, Sidney est torturée. Ils ont trouvés un message codé sous son bureau, à Rome, et veulent savoir ce que c’est. Comme d’habitude dans ce cas, Sidney répond par l’ironie, ce qui ne plait pas trop à son bourreau. Derrière son dos, on sent Lindsay qui jubile.

Sidney retourne dans sa cellule. On apprend que son voisin de cellule s’est fait torturé parce qu’il avait vu des trucs en Iran. On saura plus tard qu’il s’agit d’un journaliste qui refusait de donner ses sources, et un peu plus tard qu’il n’a pas revu son fils depuis des années et donc, qu’il est très triste !

Sidney arrive à s’enfuir un instant, mais elle est rapidement maîtrisée par les gardes et frappées sous les yeux de Quiche-Lorraine, qui ne sait pas trop si elle doit se réjouir de voir sa pire ennemie en train de se faire frapper ou si elle doit jubiler à la vue du rouage de coup envers l’ex de son mari.

Sidney assiste à une nouvelle forme de torture. Celle de son voisin de cellule, avec ce même impératif : si tu ne parles pas, il prend à ta place. Et là, Sidney Bristow n’est pas Aeryn Sun, elle craque facilement et explique que le code qu’ils cherchent sont des coordonnées. Evidemment, l’autre était un acteur et il en profite pour bien se foutre de sa gueule.

Le bourreau l’amène sur le billard et commence à lui mettre une sonde à l’intérieur du crâne pour qu’elle révèle ses souvenirs.


Intrigue de Quiquiche :

Menée par Lindsay pour prévoir le rapport et surveiller l’interrogatoire de Sidney, notre pauvre pétasse détestée va enfin apprendre que la vie c’est dur, et que le NSC est un ramassis de faux-culs.

Pendant que Lindsay demande l’intensité du voltage, elle doit poireauter et écrire un rapport bidon sur ce qu’elle a vue. Elle découvre ainsi le chantage de son patron, qui menace indirectement d’accuser son mari de trahison (il a aidé Sid à s’enfuir dans l’épisode dernier en lui payant le billet d’avion) en échange d’un témoignage à la noix.

Du coup, la pauvre petite mère à du mal à taper son rapport. En plus, les gens font rien qu’à l’embêter, comme Sidney qui fait beaucoup de bruit en se sauvant de sa cellule. (Comment veut-tu qu’elle se concentre l’autre blonde, après.)

La Quiche grince des dents devant cet évident "recours à des situations spéciales", mais dans l’ensemble, elle ne fait pas grand chose. Touché par la grâce, Quiquiche découvre enfin que la NSC se sont "que des salauds" et elle décide d’aider Vaughn à libérer Sidney.

MISSION 2 : Camp Williams :

- Localisation : Base de Camp Williams

- Mission : Délivrer Sidney Bristow.

- Gadget utilisé : Heu... des armes.

- Alliés : Sur le terrain, Vaughn, Quiche (Diversion) Sloane, Jack Bristow, l’agent de la CIA qui joue aux échecs et pleins d’autres hommes

- Ennemis : Les militaires de la NSC

- Niveau de difficulté : 4 (Coton)

- Problème : Sidney passe sur le billard, elle n’est pas dans sa cellule

- Looks : Tout le monde en treillis et en cagoule !

- Niveau d’intérêt : 4 (On sait qu’ils vont la sauver, mais c’est quand même sympa.)

- Musique :

- Résultat : Assaut réussi. Au cour du combat, Lorraine Ride abat le "faux-journaliste-torturée."

Dans l’hélicoptère, Sidney révèle qu’elle a donnée des coordonnées éronnées aux agents de la NSC !



Bilan

Attention, éléments subversifs cachés !

Chose qu’on ne croyait jamais voir dans Alias : Une critique des USA. La série abandonne le temps d’un instant le côté "espionnage James-bondien" où des gentils agents faisaient la nique à des salopards d’organisations terroristes qui veulent conquérir le monde, pour montrer un épisode où des agents de la CIA (donc américain) se rebellent contre des agents de la NSC (donc américain.)

Voir Sidney torturée, ça s’est vu dès le pilote. Par contre, cette fois-ci, ça n’est pas un "méchant chinois terroriste" qui torture la jeune femme, c’est bien un agent de la NSC qui, en plus, prêtant avoir pratiqué souvent et qui semble y prendre un certain plaisir. (Il veut battre un record du nombre de torture sur Sidney, excusez-moi du peu.) Le tout est fait dans la plus grande illégalité, sur des bases militaires, et on étouffe assez l’affaire. Pareil pour le voisin de cellule de Sidney qui, bien qu’étant un acteur, Sidney ne remet pas en doute un seul moment q’un journaliste qui n’a pas révélé ses sources lors de la guerre en Iran puisse être enfermé.

Mais, on peut voir aussi ce genre de teinte dans l’intrigue de Jack Bristow. Le personnage qu’il engage a servit à destituer Aliendé, ce qui rappelle, qu’il y a moins de 30 ans, les USA ont mis en place la dictature de Pinochet à la tête du Chili.
Tiens, d’ailleurs, Jack Bristow qui semble montrer qu’il a des biftons planqués un peu partout dans des caches secrètes à Los Angeles (on y trouve aussi des armes) c’est pas totalement illégal ça non plus ? On nous montre un agent de la CIA qui a réussit à entourlouper son monde de sorte à s’enrichir (et largement en plus !) et qui en plus, planque assez de flingues et de munitions pour équiper une petite armée.

Bon évidemment, ça n’est pas SUPER-Flagrant, c’est juste quelques touches, mais c’est mieux que rien.

Autres détails intéressants :

Vous avez entendus, la mission de Sloane, Jack Bristow et Mikky Vaughn ? C’est de la musique Jazz. Mieux, cette musique n’apparaît que lorsque Jack est en mission, sinon, c’est de la techno.
En fait, en plus, du décalage, cela m’a mis la puce à l’oreille. Finalement la musique que l’on entend dans les épisodes, c’est celle que se fait la personne qui effectue la mission (sauf dans le cas d’un bal ou d’une discothèque où elle est forcément présente.) Pas étonnant donc que Sidney entende de la techno lors de ses missions, alors que les autres ont des références plus "classiques" on dira. Le passage à la techno, justement au moment où Vaughn fait le plus difficile, tend à accréditer cette vision.

Il y a un foutage de gueule évidant de 24 ! Si, si. Jack Bristow rentre dans un "centre fédéral de la gestion des urgences", en se faisant passer pour un technicien. (Ca vous rappelle pas la saison 2 de 24, vous ?) De plus, lorsque Sloane se fait passer pour le directeur, il parle des menaces terroristes et des émeutes (les Lakers) qui peuvent frapper Los Angeles à tout moyen. Façon de se foutre de la gueule de 24 et de ses attaques forcément centrée sur Los Angeles, là, où Alias se veut plus international.
D’ailleurs, ce "centre fédéral", se fait braquer comme des bleus.

Mais l’élément qui m’a le plus fait sourire, c’est quand même l’histoire de Sidney qui résiste mentalement à la torture et qui, par, empathie, va craquer. Depuis le temps que je trouvais que justement, on la trouvait émotive, pleurnicheuse, crétine, on voit que les scénaristes en étaient conscient et qu’ils ont retourné ce trait contre elle, (et elle se fait avoir par l’un des plus vieux piège au monde ! Honte sur elle !!)


La scène débile de l’épisode :
Aujourd’hui, c’est plutôt une scène que j’ai bien aimé que je détourne. Ici, c’est Sidney qui s’émeut pour son voisin de cellule.

Les types rentrent dans la cellule, et commencent à taper sortir le détenu de la prison d’à côté.


- Sidney : Non, qu’est ce que vous faites ??

- Les agents : On le frappe à ta place ! Si t’avoue pas, il va douiller sévère cet enfoiré.

- Sidney : Non, ne faites pas ça à mon ami "Boule de Graisse", j’adore le voir à côté de moi, ça me donne l’air fine.

- Le voisin : Haaaa !! J’ai si mall ! Jamais je ne reverais mon fils qui à 7 ans depuis le 5 juillet 1975

- Sidney : Nonnnn !! En plus, il était si stupide. Il me rappelait tant mon ex.

- Le voisin : HAAAAAA !!

- Sidney : Booouuh !!

- Les soldats : Tiens, en plus, on va lui planter un couteau dans le bide à ton pote.

- Sidney : Nooon, bande de salaud. J’avoue tout. Le code, suffit de décaler les lettres d’un cran dans l’alphabet, il donne la coordonnée de 35°5 de latitude, 256° de longitude et 37,2° le matin, c’est moi qui ai buté Lazarey et, oui, j’ai volé un bâton de rouge à lèvre dans la superette en face de chez moi, le 15 janvier 2000 à 7 heures du matin, j’avais pas assez de monnaie, je vous jure, je le referais plus !

Le voisin de cellule se relève !


- Le voisin : Ca y est, tu a crachée le morceau. Ouf !

- Sidney : Tout cela n’était qu’une mascarade.

- Le voisin : Bien sûr, ton dossier disait bien dans les points faibles : "Cruche stupide. Pleurniche sans cesse. Encore traumatisé par la mort de la mère de Bambi. Capable de sortir avec Michael Vaughn." Ha ha ha ! Le vieux coup de l’empathie, ça marche toujours.

- Sidney : Espèce d’enfoiré, votre fils aurait honte de vous s’il vous voyait.

- Le voisin : Tout ceci n’était qu’une histoire à deux balles. Tu crois que je serais resté aussi gros après 10 ans de bouffe en prison ? J’ai menti

- Sidney : (Choqué) Ho !!!

Le voisin de cellule, se tire, fier de lui, et traverse la porte qui mène à la salle d’a côté. Là, il y a un type complètement ridé, de la tête au pied. (Un peu comme ces chiens qui plissent avec l’age.)

- Le voisin : Désolé Robert, mais finalement, on va pas passer au plan C.

- Robert : Merde, pour une fois que t’avait un plan où je me faisais une meuf !





Quand Alias décide d’avoir un épisode un peu plus "sombre" (mais bien entre guillemet) et de mettre au fraise son héroïne, on assiste à mon épisode préféré depuis le début de la saison. Outre le fait qu’on y voit un peu plus de torture (et moins légitime que d’habitude) le trio Sloane/Jack Bristow/Vaughn qui travaille ensemble donne lieu à de nombreuses scènes parfois amusantes parfois cultes. On en redemande ! (Finalement, on envisage bien un Alias sans Sidney Bristow !!)
Dommage que Lorène n’est pas un rôle plus élaboré que simple "cruche qui se fait berner par ses supérieurs." Mais, ça va durer.